Le patrimoine religieux, le cinéma chrétien et les artistes riches de spiritualité sont les bienvenus dans cette rubrique.
Dans le Diocèse, une commission Foi et Culture réconcilie la soif d’absolu et les ambitions artistiques.
http://www.catholique95.fr/prier-et-celebrer/foi-et-culture
Cette vidéo permet de comprendre l’importance et la pérennité des écrits et des faits de vie du saint docteur.
Marie-Odile, présidente de l’association des Amis de l’église Saint–Nicolas, raconte l’histoire de l’église historique du centre ville du Plessis Bouchard.
Pour en savoir plus sur l’association : http://www.apppb.com
Les origines de l’église Saint-Nicolas remontent à 1122 sous la forme initiale d’une chapelle dépendant de la paroisse de Saint Leu, donnée par Bouchard de Montmorency-Bantelu à St-Martin de Pontoise. A la suite de cette donation, Maurice de Sully, Evêque de Paris, reconnaît au monastère le droit de présentation à cette cure ainsi qu’à la chapelle du Plessis-Bouchard dépendant de la Paroisse de St-Leu. Erigée au rang d’église paroissiale en 1192 par Maurice de Sully, Evêque de Paris, bien que de taille modeste, une nef lui est adjointe en 1485.
L’église du Plessis-Bouchard est de très petite dimension. Les plans du 18e siècle nous ont conservé l’image du cimetière primitif qui occupait l’espace entre le sanctuaire et la rue. Les sanctuaires consacrés à Saint-Nicolas ne sont pas les plus anciens, on doit envisager leur création à partir du début du second millénaire. A cette même époque, une école jouxtait le mur nord, près du portail principal. Au 15e siècle, d’autres bâtiments lui étaient contigus.
Nous ne connaissons le nom que d’un très petit nombre des prêtres ayant desservi la paroisse de Saint-Nicolas aux époques anciennes : messire Raoul Malo, en 1464, Jean du Four, au début du siècle suivant, François le Chevalier, en 1673, Messire Pierre Darlu, en 1770, Jean-François Robillard en 1787, Pierre Félix Lefebvre en 1790, Paul Jacques De la Garde. Jusqu’au 13e siècle, le prêtre paroissial, qui disposait des revenus de la fortune dotale, était aussi chargé de l’administration des biens de la fabrique.
A la Révolution, le corps ecclésiastique se devisa alors en prêtres assermentés et prêtres réfractaires. Le curé desservant le Plessis-Bouchard était alors Jean-François Robillard. Il quitta le village en 1790 et Pierre Félix Lefebvre lui succéda à la cure. Il quitta les ordres en 1793 et Paul Jacques De la Garde le remplaça. Le 2 novembre de la même année il fut décidé de confisquer tous les biens du clergé. Quelques villageois aisés se portèrent acquéreurs des biens de la cure. Alexis Roch Alline prit possession du presbytère et des dépendances , bâtiments que cette famille conserva jusqu’à la fin du 19e siècle. En 1792, ce furent les objets en or et en argent destinés au culte qui furent confisqués et portés au district de Pontoise : le maire et les officiers municipaux en dressèrent l’inventaire. En 1793, la Monnaie réquisitionne les deux grosses cloches afin de les faire fondre. Il ne reste qu’une petite cloche, nommée Louise-Joséphine, conservée jusqu’à ce jour et qui porte l’inscription de son acte de baptême. L’église fut désaffectée jusqu’en 1804, trois ans après la signature par Bonaparte d’un concordat avec Rome qui mettait fin au désordre provoqué dans l’Eglise par la Révolution.
Puis en 1850, des travaux de conservation des voûtes sont entrepris. En 1859, le plafond plat en bois de la nef qui « menace d’une ruine totale » est remplacé par un système de voûte d’arêtes en plâtre. En 1864, le cimetière au sud est transféré en dehors de l’agglomération.« Depuis 1809 jusqu’à ce jour, l’Eglise du Plessis-Bouchard a été une simple annexe sans titre de l’Eglise paroissiale de Napoléon-Saint-Leu…par état de choses, le service religieux a été parfois impossible pendant l’hiver et, il est en tous temps, difficile et incomplet…il se compose uniquement d’une messe célébrée, le dimanche, à une heure très matinale….et les habitants, privés de vêpres, sont obligés d’envoyer leurs enfants à Napoléon-Saint-Leu pour y recevoir l’instruction religieuse ». Le Conseil municipal émet le voeu que l’église du Plessis-Bouchard soit érigée en succursale de l’église paroissiale de Napoléon-Saint-Leu. Ce voeu fut satisfait puisqu’en 1863, Pierre Collard fut nommé Curé titulaire du Plessis-Bouchard. On situe à cette même époquee la transformation du clocher. En 1865, acquisition d’un presbytère, grâce à une souscription auprès des habitants. En 1888, l’église nécessite à nouveau d’urgentes réparations dues à son instabilité, notamment pour la toiture, les gouttières et un des piliers. C’est aussi au cours du 19e siècle que l’église se dote de nouveaux vitraux, inspirés de ceux du 13e siècle.
En 1922, il est fait mention d’une remise en état de l’horloge aux quatre cadrans. En 1950, l’état de l’édifice qui menace de s’effondrer déclenche une importante campagne de travaux de restauration extérieure et intérieure.
En 1962, tous les vitraux du 19e siècle, hormis ceux de l’oculus et de la baie nord de la nef, sont remplacés par des vitraux contemporains, réalisés par le maître verrier, Pierre Gaudin. En 1999, l’église Saint-Nicolas est fermée par arrêté municipal pour des raisons de sécurité.
En 2005, présentation par le Maire du Plessis-Bouchard, Gérard Lambert-Motte, d’un projet de rénovation du Centre Bourg qui prévoit la restauration de l’église Saint-Nicolas. Les travaux ont commencé en 2010. L’acquisition et la bénédiction d’une deuxième cloche, Marie-Gabrielle, a eu lieu le 5 mars 2011. Le 22 octobre 2011 : cérémonie exceptionnelle d’ouverture avec bénédiction de l’autel fabriqué par Yves Chaumontet en présence de l’Evêque Jean Yves RIOCREUX, le Curé de la Paroisse d’Ermont, le Père Monné Yapo, et le Curé de la Paroisse du Plessis-Bouchard, le Père Jean-Pierre Mangès. Inauguration de l’hôtel de ville et des parvis.