Nous oublions peut-être assez souvent que le temps liturgique de l’Avent n’a pas pour seule
mission de nous préparer à la fête toute proche de la Nativité. L’année liturgique, en effet, se
comprend comme la célébration, d’année en année, des mystères de la Foi et de l’histoire du salut.
Ainsi, nous faisons mémoire du Christ venu dans notre monde, de sa vie parmi nous, de son enseignement, de sa passion, de sa mort, de sa résurrection, de son ascension, et du don de l’Esprit… Le temps de l’Avent est, quant à lui, une période charnière qui nous prépare à la célébration de la naissance du Sauveur, de sa venue en notre monde, et qui, de même, nous invite à préparer sa « venue dans la gloire » (anamnèse de la messe).
Nous sommes non seulement tournés vers un événement bien situé dans le cours du temps, vers un petit enfant couché dans une mangeoire, mais aussi vers la fin des temps, vers ce moment « où Dieu sera tout en tous » (1 Cor 15, 28), quand le Christ reviendra dans la gloire. Temps charnière qu’est l’Avent, donc… Et saint Bernard (1) ne manque pas de nous rappeler, dans une de ses homélies, que l’« Avent est aussi le temps où chacun de nous est invité à se
préparer à accueillir en son coeur, en son âme, le Sauveur ».
Préparons-nous à l’accueillir dans une joie partagée. Qu’il nous apporte la vraie paix dont nous avons tant besoin. Paix à vous !!!
Frères et soeurs, nous avons reçu de notre évêque, Mgr Benoît Bertrand, cette lettre concernant le Denier de l’Église. Vu la pertinence de cette lettre, nous tenons à vous la transmettre dans son intégralité pour que chacun puisse donner quelque chose de consistant pendant la quête impérée de ce week-end et prendre les enveloppes qui vous seront distribuées à cet effet :
Madame, Monsieur,
Donner au Denier, c’est rendre grâce pour ce que nous recevons toute l’année de l’Église : communion fraternelle, soutien spirituel, transmission de Foi.
Concrètement, votre don est indispensable pour permettre à chaque prêtre et à chaque laïc engagé d’exercer pleinement sa mission au service des paroisses et auprès des fragiles.
Ce sont vos dons qui font vivre notre Église en Val-d’Oise et aident à poursuivre ses missions essentielles : soutenir nos prêtres, former les séminaristes, accompagner les laïcs en mission, entretenir nos lieux de culte, offrir des services pastoraux et développer de nouveaux projets missionnaires. Chaque jour, l’Église est là pour vous.
« L’Église est envoyée dans le monde pour être témoin de la vie du Seigneur. Alors nous comptons sur vous. L’Église qui est en Val d’Oise a besoin de vous matériellement, financièrement pour que cette vie du Seigneur continue d’être répandue partout où elle doit l’être. Je compte sur vous ! Merci du don que vous faites pour le Denier de l’Église ».
Mgr Benoît BERTRAND
Évêque de Pontoise pour le Val-d’Oise
Nous avons reçu de notre évêque, Mgr Benoit Bertrand, une lettre concernant les prêtres en retraite de notre diocèse, que je m’empresse de vous faire suivre.
Samedi 7 et dimanche 8 décembre 2024, une quête pour les prêtres aînés du diocèse est organisée dans les églises du Val d’Oise.
Le but de cette quête : pouvoir accompagner nos prêtres retraités dans leur quotidien et compléter leurs ressources.
Le but de cette quête est d’aider par divers moyens nos prêtres retraités : aménagement de leur logement, accompagnement par une assistante sociale, etc. Elle sert aussi à compléter leurs ressources lorsque leur pension est insuffisante, afin qu’ils reçoivent une somme équivalente au traitement moyen des prêtres du diocèse. Ces dernières années, cette quête a couvert environ 10% des dépenses.
Il est d’usage qu’un prêtre prenne sa retraite à 75 ans. C’est-à-dire que l’évêque le décharge de sa responsabilité de vicaire, de curé, de vicaire épiscopal ou vicaire général. Pour autant, tant que sa santé le lui permet, il continue à rendre service dans une paroisse, comme aumônier d’une équipe de mouvement, prêtre référent d’une aumônerie d’hôpital, accompagnateur
spirituel, etc. Il reste donc un retraité actif. 21 prêtres de notre diocèse sont en retraite, auxquels il faut ajouter 4 prêtres d’autres diocèses et 7 religieux qui continuent à
rendre service. Parmi eux, le père Roger THOMAS qui vient de fêter ses 102 ans le 24 novembre 2024.
Mgr Benoît Bertrand, évêque de Pontoise
« Relique sacrée habituellement conservée à l’abri dans un reliquaire, la Sainte Tunique sera dévoilée et exposée au public du Vendredi saint 18 avril au 11 mai 2025 dans la basilique Saint-Denys d’Argenteuil (Val d’Oise) (…).
Cet événement est majeur dans l’agenda du chrétien. Le public sera invité à une expérience authentique de découverte de ce vêtement unique, véritable « relique de Chemin de Croix », objet de méditation spirituelle sur les souffrances du Christ et trésor inestimable du patrimoine religieux français. Elle est l’occasion pour tous, quelle que soit sa foi, d’un cheminement vers le mystère de la foi et d’un rassemblement universel qui manifestera l’unité de l’Église avec son Sauveur » (Mgr Stanislas Lalanne, évêque émérite de Pontoise).
Afin de mieux connaître cette relique exceptionnelle qu’est la Sainte Tunique et inviter à l’ostension de 2025, il nous est proposé de découvrir l’événement à travers une exposition itinérante qui circule dans les cathédrales et sanctuaires de France.
12 panneaux répartis en trois thèmes – selon l’histoire de la Sainte Tunique, selon les résultats des études et analyses scientifiques et selon la signification théologique de la Sainte Tunique – cette exposition offre un échange accessible sur cette relique méconnue de notre patrimoine chrétien.
Notre paroisse Saint-François-de-Sales – Saint-Nicolas a la joie d’accueillir, en son sein, des roll-ups pour l’exposition sur la Sainte Tunique, depuis mardi 26 novembre 2024, qui seront
exposés dans l’église Saint-François-de-Sales, plus précisément dans la chapelle Sainte-Thérèse, jusqu’au 05 janvier 2025. Nous vous invitons à passer pour les contempler et en prendre connaissance afin de mieux vous préparer à Noël 2024 et à l’ostension de la Sainte Tunique d’Argenteuil en avril et mai 2025.
Que ton Règne vienne ! Ce désir, tiré de la prière de notre Seigneur (Lc 11, 2), naît au plus profond du coeur de chaque chrétienne ou chrétien qui souhaite que l’amour du Christ soit présent au milieu de ce monde. Je ne fais pas référence à un monde fictif ou imaginaire,
mais au monde d’ici et de maintenant, au monde présent et concret de notre vie quotidienne.
Comme il est bon que l’Église célèbre le Christ-Roi de l’univers au cours de la dernière semaine du temps ordinaire, avant le début de l’Avent ! Le désir de la venue du Règne se réalise dans l’incarnation du Christ, car c’est le Règne du Christ lui-même qui est vivant parmi nous.
Ainsi, son Règne, sa personne, sont également appelés à s’incarner en nous et à travers nous dans le monde d’aujourd’hui.
C’est pourquoi, en tant que communauté paroissiale, je souhaite vous féliciter pour la fête du Christ-Roi de l’univers et j’invite chacune et chacun d’entre vous à vivre en profondeur ce moment de l’année liturgique qui nous est si cher, avec toute l’Église.
Que ton Règne vienne ! Soyons assurés que Dieu entend une telle prière et qu’il répondra. Il commence déjà à répondre aujourd’hui. Son règne avance et progresse, même si nous ne le discernons pas toujours très bien. Un jour, il viendra compléter l’établissement de son règne. Ce jour-là, tous ses ennemis seront définitivement vaincus. La prière que Jésus-Christ nous a enseignée est remplie d’espérance. Elle devrait nous amener à brûler d’espérance dans nos coeurs. Tenons fermement cette espérance pour nos vies personnelles, pour l’Église et pour
toute la création.
Que ton Règne vienne ! Ce Règne est le Verbe fait chair, et nous voulons prononcer ce Verbe avec notre langue, mais plus encore avec notre vie. Nous confions ce souhait à Marie, Reine
des apôtres, afin qu’elle nous apprenne à nous ouvrir pour accueillir la venue du Royaume qui est son Fils. Paix à vous !
La fête du Christ-Roi est une fête catholique, instituée par le pape Pie XI en 1925 par la lettre encyclique Quas primas. D’abord appelée, dans les livres liturgiques de l’Église latine, fête de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi, le titre de la solennité est précisé à partir de 1970 en fête de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi de l’univers. Elle célèbre le dogme catholique de la royauté universelle de Jésus-Christ selon lequel la souveraineté du Christ s’exerce sur l’ensemble des objets temporels, notamment le genre humain qui doit le tenir comme son législateur.
Dans une semaine, nous fêtons le Christ-Roi de l’univers. La royauté du Christ dépasse celle des Rois de l’Ancienne Alliance. Elle est, comme le décrira la préface de ce jour de fête, « un règne de vie et de vérité, de grâce et de sainteté, un règne de justice, d’amour et de paix ».
Pour découvrir où se cache le Royaume de Dieu, il n’y avait donc pas d’autre chemin que de quitter la logique du calcul pour entrer dans celle de l’abandon et, par charité, apprendre à en servir les premiers membres, les petits et les pauvres.
Aussi, le dialogue entre Jésus et Pilate peut-il surprendre et relever de la querelle politique. Il n’en est rien. Jésus fait peu de cas de sa royauté : elle n’est pas de ce monde et ne ressemble à aucune autre, elle n’est pas force et puissance militaire, mais abandon et confiance. En fait, son témoignage touche à son identité : « Je suis venu pour rendre témoignage à la vérité ».
En écoutant sa voix, nous pouvons tous apprendre à coopérer à l’oeuvre de salut que Dieu mène tout au long de l’histoire. Cependant, ne risquons-nous pas de nous prendre pour les
« rois de la terre » ? Jésus offre un autre chemin. Par le baptême, nous sommes associés à sa mort et à sa résurrection et nous participons à sa dignité de prêtre, de prophète et de roi.
Dès lors, en chacun de nous, la puissance se convertit en bienveillance et en pardon, la pauvreté, en richesse du service, la fragilité, en force.
J’ai accueilli dans le bureau paroissial les nouveaux responsables du Secours Catholique qui s’occupent de nos deux paroisses, Franconville et Le Plessis-Bouchard. L’échange a été très fructueux. Et comme la quête impérée pour le Secours Catholique tombe le week-end prochain, je me permets de vous adresser cette annonce en leur nom.
Collectes nationales : samedi 16 et dimanche 17 novembre 2024
Service d’Église, la mission du Secours Catholique est « d’être présent partout où le besoin se fait sentir, aider et accompagner toute personne sans distinction ».
À Franconville / Le Plessis-Bouchard, l’équipe du Secours Catholique s’appuie sur son implantation locale pour continuer sa tradition d’accueil en collaboration avec les personnes accueillies. Forte d’une trentaine de bénévoles, cette équipe assure de nombreux ateliers et activités, notamment :
● un suivi et un accompagnement personnalisé pour les démarches administratives (56 familles accompagnées en 2024) et des aides financières pour des projets encadrés et solidaires,
● un accompagnement scolaire (22 enfants, du primaire au lycée) et notamment la mise en place d’un accompagnement scolaire sur la commune du Plessis-Bouchard à partir du 16 novembre 2024,
● des cours de français pour adultes,
● de l’aide numérique, des ateliers créatifs, des sorties culturelles et de loisirs,
● des moments de convivialité et des rencontres partagées mais aussi un accueil « café » ouvert à tous par leur équipe de bénévoles chaque mercredi de 9 h à 12 h.
Ils ont besoin de chacun de vous, par vos prières, votre disponibilité et votre soutien financier. Leurs moyens pour agir, c’est vous ! Votre don leur permettra d’assurer leur mission. Merci de les aider.
Paix à vous !
Notre beau diocèse de Pontoise a été bien représenté au synode sur la synodalité à Rome par notre évêque, Mgr Benoît Bertrand. Nous avons eu la chance d’en avoir un résumé frais de l’évêque lui-même, à peine revenu de Rome, lors de la Journée du presbyterium à Saint-Ouen-l’Aumône et Pontoise ce mercredi 30 octobre 2024. Un document final a été publié samedi 26 octobre à l’issue de ce synode intitulé : « La synodalité, une conversion pour être plus missionnaire ». Ce document raconte et relance une expérience d’Église entre « communion,
participation et mission », avec la proposition concrète d’une nouvelle vision qui bouleverse les pratiques établies.
En voici les orientations générales. Le document final est articulé en cinq parties :
● la première est intitulée le coeur de la synodalité,
● la deuxième, ensemble, dans la barque de Pierre, est consacrée à la conversion des relations qui construisent la communauté chrétienne et façonnent la mission dans l’entrelacement des vocations, des charismes et des ministères,
● la troisième partie, sur ta parole, identifie trois pratiques intimement liées : le discernement ecclésial, les processus de prise de décision, la culture de la transparence, de la responsabilité et de l’évaluation,
● la quatrième partie, une pêche abondante, décrit la manière dont il est possible de cultiver sous de nouvelles formes l’échange de dons et l’entrelacement des liens qui nous unissent dans l’Église, à une époque où l’expérience de l’enracinement dans un lieu est en train de changer profondément,
● enfin, la cinquième partie, moi aussi je vous envoie, nous permet de regarder le premier pas à faire : veiller à la formation de tous à la synodalité missionnaire. En particulier, il est noté que le développement du document est guidé par les récits évangéliques de la Résurrection.
Dans le document, les évêques, en particulier, sont beaucoup interrogés
sur leur engagement en faveur de la transparence et de la responsabilité
tandis que, comme l’a également déclaré le cardinal Fernandez, préfet du
dicastère pour la Doctrine de la foi, un travail est en cours pour donner
plus d’espace et de pouvoir aux femmes. Les deux mots-clés qui
émergent du texte, traversé par la perspective et la proposition de
conversion, sont « relations », qui est une manière d’être Église, et
« liens », sous le signe de « l’échange de dons » entre les Églises vécu de
manière dynamique et, par conséquent, pour convertir les processus. À
suivre (…).
Nous fêtons tous les saints et saintes de Dieu vendredi prochain 1er novembre. Tous ces saints et saintes de Dieu, connus et inconnus ont mis l’amour de Dieu et des autres au centre de leur vie, à l’image de Jésus, l’Agneau de Dieu et tout en recherchant la perfection.
Bien que la commémoration de tous les fidèles défunts tombe le samedi 2 novembre, nous irons au cimetière le vendredi 1er novembre, jour de la Toussaint, à 15 h, bénir les tombes de nos proches, en signe de notre communion avec celles et ceux qui nous ont précédés dans le Royaume de Dieu. Nous en profitons pour vous signaler des initiatives susceptibles de booster votre vie chrétienne dans les semaines à venir.
Un groupe de Congolais dénommé « Marie, Mère de l’Espérance » qui prie souvent à Saint-Luc à Paris dans le 19e arrondissement, viendra dans notre paroisse le dimanche 03 novembre pour la découvrir et assister à une messe en rite zaïrois à 15 h 00. Les curieux pourront découvrir ou assister à une messe en ce rite.
Venez à la première soirée Oasis le 07 novembre prochain à 20 h 30 pour louer et adorer le Seigneur.
Après plusieurs réunions avec les différents services de l’économat diocésain, il nous a été recommandé d’utiliser aussi les paniers connectés comme le font toutes les autres paroisses environnantes. Si tout va bien, à la rentrée des vacances, nous pourrons commencer à expérimenter les quêtes avec des paniers connectés, sans oublier le système traditionnel. N’oubliez pas vos cartes bancaires en venant !!!
À travers le parcours « Venez et Voyez », notre paroisse vous proposera 4 soirées à partir de mars 2025 pour découvrir ou renouveler votre relation à Dieu. Les modalités vous seront
communiquées dans les jours qui viennent.
Akofala organisera un Gospel le dimanche 14 décembre en l’église Saint-François-de-Sales. Unissons-nous à ce groupe pour louer les merveilles de Dieu dans notre vie.
La reprise des soirées Oasis
Après ma rencontre avec les responsables de la communauté de l’Emmanuel le 26 septembre dernier et après réflexion avec leurs frères et soeurs, ils nous proposent de poursuivre les soirées Oasis à l’église Saint-François-de-Sales chaque premier jeudi du mois de 20 h 30 à 22 h 00. J’y ai donc marqué mon accord et la première soirée aura lieu le jeudi 07 novembre 2024.
Le nom Oasis reste le même, car il s’agit d’accueillir tous ceux et toutes celles qui ont soif de Dieu, qu’ils soient de la paroisse ou d’ailleurs. Mais la formule change un peu : ils vont renoncer à la collation partagée après la messe et commencer directement à 20 h 30 à l’église pour avoir un temps de prière plus long jusqu’à 22 h 00.
Au programme, louange avec exercice des charismes, prière d’intercession ou prière des frères et soeurs ou groupe d’échange, adoration, exposition du Saint-Sacrement et confession.
Je vous invite à venir nombreux pour cette soirée Oasis et, au nom de votre accueil légendaire, à accueillir tous ceux et toutes celles qui viendront de la paroisse et d’ailleurs pour se joindre à nous afin de louer Dieu pour ses merveilles.
Écho de l’EAPE
Ce mardi 15 octobre 2024, les membres de l’Équipe d’animation pastorale élargie, EAPE en sigle, s’étaient réunis dans la salle Bakhita pour statuer sur le fonctionnement de notre communauté : de la fête de Toussaint et la bénédiction des cimetières à la fête patronale (26 janvier) en passant par la préparation de l’Avent, des messes de Noël et de l’Épiphanie.
Je voudrais aussi vous informer que notre sacristain, Mr Dominique Le Du, compte arrêter son travail à la fin de l’année et il le mérite bien. Nous sommes donc à la recherche d’un ou deux bénévoles pour prendre la relève. Nous sommes également à la recherche d’un bénévole pour la coordination des quêtes.
Nous sommes tous missionnaires. Pour participer à l’élan missionnaire de notre communauté chrétienne, il est des moments où nous pouvons davantage nous engager et d’autres non. C’est ainsi qu’après les vacances scolaires, le dimanche 10 novembre, au cours de la messe, nous vous donnerons des feuilles avec une liste de services disponibles à la paroisse où chacun pourrait en choisir librement un ou deux, ou même proposer un service utile ne se trouvant pas sur la liste.
Soyez d’avance remerciés de votre attention, de votre prière et de l’intérêt que vous portez à la vie de la communauté chrétienne. Que Dieu vous bénisse. Paix à vous !
Quand, en avril, Mgr Stanislas Lalanne m’a nommé curé de la paroisse Saint-François-de-Sales/Saint-Nicolas du Plessis-Bouchard et Franconville-Gare, je n’avais aucune idée de la commune à part la gare ferroviaire que je fréquentais en passant. Mais quelques mois après, sur invitation du père Guillaume, mon prédécesseur que je salue en passant, je suis venu pour partager un repas avec lui et faire un tour dans la commune. La deuxième fois, c’était pour une rencontre avec l’équipe d’animation pastorale élargie et la troisième fois pour la remise et reprise. C’est depuis le 30 août que je suis venu habiter au presbytère de Saint-François-de-Sales. Et aujourd’hui, je suis installé officiellement par le père Pierre Machenaud, vicaire épiscopal, comme le 10e curé de cette paroisse.
J’ai un mot qui me vient en tête : c’est le remerciement. Sans être exhaustif, je voudrais ici remercier :
Dimanche passé, j’étais émerveillé en voyant entrer à l’église les enfants de l’Éveil à la foi (3 à 8 ans) juste pendant que nous récitions le Credo, des enfants si beaux, si rayonnants et innocents. Mais qui étaient-ils ? Je suis allé chercher sur le site internet de la paroisse du Plessis-Bouchard et la réponse saute aux yeux : « Les enfants de l’Éveil à la foi ».
Les petits enfants s’éveillent à la vie en explorant ce qui les entoure. Ils s’imprègnent de ce qu’ils côtoient. L’éveil à la foi est indissociable de l’éveil à la vie. C’est un lieu d’initiation à la culture chrétienne et à la vie de foi. Les enfants ont des questions (pas toujours formulées), parfois relayées par les parents : « Qui sont les amis de Jésus ? », « Quand on meurt, c’est pour longtemps ? », « Pourquoi il y a des méchants ? », « Que c’est beau ! » …
Les propositions doivent être variées et adaptées pour que les enfants découvrent que Dieu est présent dans le quotidien de leur vie. Les parents ont un grand rôle à jouer dans l’éveil à la foi de leur petit. L’équipe de l’Éveil à la foi est à leurs côtés pour leur donner conseils et supports pédagogiques. Il n’y a pas d’éveil à la foi sans tisser des liens avec les autres croyants : des liens fraternels, de partage de foi. Cela n’est vraiment possible qu’à travers la participation fréquente à l’eucharistie dominicale tant pour les enfants que pour les parents. Bravo aux parents et aux encadrants.
« La foi sans les œuvres est une foi morte », disait saint Jacques (2, 26). En grandissant, nous recevons les sacrements de l’initiation chrétienne et d’autres sacrements qui nous poussent à
aimer et servir Dieu dans nos frères et sœurs. Parmi ces différents services, je peux citer Foi et Lumière dont les membres sont présents parmi nous en ce jour de grâce. Quel est le charisme de ce mouvement ?
Le mouvement Foi et Lumière réunit des personnes portant un handicap et leurs accompagnants, membres de leurs familles et amis. Dans notre paroisse, ils sont présents une fois par mois à la messe et pour une après-midi de rencontre à laquelle des paroissiens et le curé participent. Ils constituent, par leur expérience, un supplément d’âme pour la communauté.
Que le témoignage des enfants de l’Éveil à la foi et les charismes des membres de Foi et Lumière nous stimulent davantage pour grandir dans la foi ! Paix à vous.
Après mon entretien avec Madame Dolores Freitas la semaine dernière sur le catéchuménat, je me permets de reprendre, dans les lignes qui suivent, quelques mots de présentation qu’ils avaient pris soin de vous adresser l’année dernière sur l’importance du catéchuménat pour notre diocèse et surtout pour notre paroisse pour que nous puissions porter nos catéchumènes dans nos prières.
Le catéchuménat rassemble les adultes qui désirent découvrir la foi des chrétiens catholiques. Ils découvrent ensemble le Christ et son Église et apprennent à vivre dans l’Alliance que Dieu a faite avec l’humanité.
Au cours de ce chemin dans la foi et l’écoute de la Parole de Dieu avec la communauté chrétienne, est proposée la célébration des sacrements de la foi. Ces sacrements sont des fontaines de grâce qui nous unissent davantage au Christ et nous donnent la capacité de partager sa vie de Fils de Dieu.
Les trois principaux sacrements sont le baptême, la confirmation et l’eucharistie. Ils nous initient à la vie avec le Christ et son Église. Parmi les adultes qui rejoignent le catéchuménat, certains sont déjà baptisés mais pas ou peu initiés à la vie chrétienne. Ils viennent découvrir la grâce de leur baptême et se préparer à célébrer les sacrements de la confirmation et de l’eucharistie.
La communauté chrétienne du Plessis-Bouchard-Franconville Gare est heureuse d’accueillir chaque année plusieurs jeunes au sein du catéchuménat. Elle est heureuse aussi de votre présence lors des célébrations de la messe le dimanche, jour où le Seigneur Jésus rassemble.
Elle vous porte dans sa prière et remercie Dieu de vous avoir appelés à le connaître et à vivre de sa vie, de son Esprit Saint en Jésus, le Christ.
Les animateurs du catéchuménat et moi-même nous ferons proches de vous pour répondre à vos questions. Nous vous accompagnerons sur votre chemin, au rythme de chacun, à travers les méandres de la vie. Petit à petit, nous vous proposerons, selon vos possibilités, de participer à la vie de la communauté chrétienne. Ce sera pour vous l’occasion d’entrer plus profondément en relation avec certains de ses membres et de mieux les connaître.
La semaine prochaine, nous reviendrons sur le pôle enfance-jeunesse qui s’est réuni ce mercredi sans oublier Foi et Lumière qui a sa rencontre dimanche 06 octobre 2024. Prions les uns pour les autres. Paix à vous.
Dimanche 15 septembre 2024, nous avons assisté à la messe d’installation de Mgr Benoît Bertrand, notre nouvel évêque, au parc de l’institution Saint-Stanislas d’Osny. Ce fut un événement riche en significations qui a rassemblé les chrétiens ainsi que des hommes et femmes de bonne volonté venus de tous horizons. Nous souhaitons un fructueux apostolat à Mgr Benoît Bertrand. C’est aussi l’occasion de remercier de tout coeur Mgr Stanislas Lalanne pour tous les services rendus au peuple de Dieu qui est dans le diocèse de Pontoise. Que Dieu lui accorde longue vie et bonne santé !
Ce dimanche 22 septembre, c’est la messe de rentrée des familles. C’est une occasion pour chacun et chacune de nous de rendre grâce à Dieu pour sa protection envers nous pendant l’année pastorale écoulée et surtout pendant le temps des vacances. Invoquons son Esprit Saint sur chaque famille afin qu’il nous aide tous à grandir dans la foi.
Grand merci à vous tous qui m’aidez à m’intégrer petit à petit dans la grande communauté du Plessis-Bouchard et de Franconville-Gare. Une rencontre est prévue le vendredi 27 septembre à 20 h 30 avec l’Équipe d’Animation Pastorale restreinte, avant une réunion la semaine suivante avec l’EAP élargie, avant la messe de mon installation qui aura lieu le samedi 05 octobre 2024 à 18 h 00. Je voudrais aussi vous informer que ce sera en même temps mon 20e anniversaire d’ordination sacerdotale. Je vous invite à vous associer à moi pour rendre grâce à Dieu pour ses merveilles. Une réunion avec le pôle enfance/jeunesse est prévue cette semaine, la date est à arrêter, entre mardi et mercredi.
Mardi 17 septembre 2024 a eu lieu le lancement de l’année pastorale à l’évêché de Pontoise par monseigneur Benoît Bertrand, évêque de Pontoise, en présence des prêtres, religieux et religieuses ainsi que des laïcs consacrés et engagés. Jeudi 19 septembre 2024 à Taverny, Notre-Dame des Champs, a eu lieu la rencontre des curés.
Afin de me permettre de rencontrer le plus de groupes possibles, je demande aux responsables de me proposer des dates et heures de rencontres qui arrangeraient la plupart des membres. N’hésitez pas à me contacter par téléphone (06 52 23 27 87) ou à m’écrire par mail (augumandaolo@gmail.com).
Portons dans nos prières tous les membres de notre communauté qui, à cause de la maladie ou de l’extrême vieillesse, ne peuvent pas venir à la messe. Soutenons par nos prières les membres du Service Évangélique des Malades (SEM) afin qu’ils leur portent la paix du Christ. Paix à vous.
Dans son discours d’au revoir aux autorités du Val-d’Oise le 3 juillet, notre ancien évêque a rappelé que « le monde a besoin de bonté » et dévoilé ses projets personnels.
« (…) Ici, dans notre département, pour ses habitants, sans exception ni distinction d’âge, de situation sociale, nous avons oeuvré ensemble de belle manière. Et cela quelles que soient nos convictions religieuses, nos histoires différentes, nos sensibilités différentes. Le monde a besoin de bonté : quand l’Église parle de bonté, vous, représentants de l’État, élus, acteurs de la vie économique et sociale, vous évoquez le « bien » de la population, le « bien public ». Faire du bien ou être bon, cela se rejoint ! Le pape François le rappelle souvent, nous sommes « gardiens » de la création, gardiens de l’autre, de l’environnement, gardiens de nous mêmes,et il ne faut pas permettre que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde !
Pour terminer, parlons quelques instants de l’avenir.
D’une part, j’en suis certain, vous saurez accueillir avec confiance Mgr Benoît Bertrand qui me succède, comme vous l’avez fait pour moi. C’est un ami de longue date. Il arrive riche de tout ce qu’il a déjà vécu comme vicaire général du diocèse de Nantes et comme évêque de Mende. Et, je le sais, il a hâte de vous rencontrer, de vous connaître et de découvrir ce beau département du Val-d’Oise, ce beau diocèse de Pontoise.
D’autre part, un certain nombre d’entre vous m’a demandé ce que j’allais devenir. Alors, quelques mots à ce sujet. Je vais donc habiter Versailles à partir du 15 septembre, ce qui me permettra de rendre quelques services à la demande de l’évêque de Versailles, Mgr Luc Crépy, dont j’ai été l’aumônier de lycée il y a un certain nombre d’années !
Concernant mes futures missions : comme vous le savez peut-être, le pape François m’a renouvelé dans ma mission de membre du dicastère de la communication auprès de lui. Et le Saint-Siège m’a confié aussi, depuis novembre dernier, la charge de commissaire apostolique de l’Oratoire de France pour une durée encore indéterminée ! Au niveau de la Conférence des évêques de France, j’ai accepté, d’une part, d’accompagner la Délégation catholique pour la coopération (DCC), qui envoie chaque année en mission un grand nombre de coopérants dans le monde, et, d’autre part, d’accompagner les communautés catholiques francophones dans le monde. Enfin, je vais participer, à compter du 1er septembre, au rapprochement des deux réseaux de radios chrétiennes : RCF er RND.
Et si je m’ennuie trop, j’ai encore quelques autres projets, en particulier d’écriture !
En tout cas, je peux vous dire combien j’ai aimé ce beau diocèse de Pontoise, cette magnifique terre de rencontre, ses contrastes, sa richesse et son dynamisme. Je sais que vous allez poursuivre, les uns et les autres, les belles choses que vous avez entreprises, et le riche et fructueux partenariat avec le diocèse.
Alors, encore un chaleureux merci à chacun et chacune d’entre vous, et un très bon vent à tous ! »
Mgr Lalanne
Je fais mienne cette parole de notre Seigneur Jésus-Christ adressée aux apôtres au soir de sa résurrection pour vous saluer, mes frères et soeurs de la paroisse Saint-François-de-Sales/Saint-Nicolas, située dans la commune du Plessis-Bouchard et celle de Franconville, entre la voie ferrée et la chaussée Jules César. Que la paix du Christ habite dans nos coeurs.
Le matin du 26 novembre 2019, j’arrivais à Pontoise, Saint-Maclou, pour les études de droit canonique à l’Institut catholique de Paris. À la fin de mes études et en accord avec mon évêque et l’évêque de Pontoise, j’avais reçu la mission de servir le peuple de Dieu qui est dans le diocèse de Pontoise.
Lors des dernières nominations, j’ai reçu de l’évêque de Pontoise cette charge de curé du Plessis-Bouchard et je le remercie de tout coeur pour cette confiance qu’il a placée en moi. Je remercie également le père Guillaume qui m’a appris, avec l’aide de l’équipe d’animation pastorale élargie (EAP élargie), à connaître la paroisse du Plessis-Bouchard.
Et je compte la découvrir davantage avec l’aide de chacun d’entre vous. Je suis donc votre humble serviteur et n’hésitez pas à venir à moi, même sans rendez-vous, ou à m’inviter chez vous. Je vous exprime toute ma gratitude pour l’accueil que vous m’avez réservé dimanche dernier. Que Dieu vous en rende au centuple. Je sais que le champ de la pastorale qui m’attend est vaste, mais je sais aussi qu’avec l’aide du Seigneur et celle de chacun d’entre vous, nous pouvons perpétuer les oeuvres du père Guillaume. Je rends grâce à Dieu pour votre dynamisme et surtout pour votre unité dans la diversité.
Je pense programmer, avec le concours de l’EAP, des rencontres avec les différents groupes de la paroisse, dans les jours qui viennent, pour une prise de contact. Que Dieu vous bénisse et vous comble de sa grâce. « La paix soit avec vous ».
Lors de la belle journée d’action de grâce, dimanche 30 juin, nous avons remercié Dieu pour les grâces accordées à notre communauté paroissiale et à tous les habitants de la paroisse. J’ai pu exercer le ministère de curé en lien avec les forces vives de la communauté chrétienne et les membres de l’Équipe d’Animation Pastorale (EAP). Que de chemin parcouru ensemble !
Que de grâces reçues et partagées ! Et il reste tant à accomplir, il reste tant de grâces nouvelles à recevoir… Les trésors du coeur de Dieu sont infinis !
Merci pour toutes vos attentions, tout au long de cette belle journée amicale et fraternelle. Ce fut un baume sur mon coeur, une force pour avancer avec confiance sur le chemin que le Seigneur ouvre devant moi. Je vais pouvoir aborder sereinement cette façon nouvelle d’exercer le ministère de prêtre, comme vicaire du curé de Pontoise.
De votre côté, je suis certain que cette célébration d’action de grâce et l’après-midi qui l’a suivie, sont déjà pour vous source d’Espérance. Avec votre nouveau curé, le père Augustin Dawili Mandaolo, vous saurez faire face aux défis de notre communauté paroissiale ; vous saurez vous rendre attentifs aux besoins des habitants de la paroisse. Ce que nous avons vécu lors de la journée d’action de grâce, toutes générations confondues, est le signe d’un passage de relais en cours. Toutes les équipes se sont investies ; une dimension ludique pour tous les âges a été appréciée ; les différents témoignages ont pacifié les coeurs et ouvert à l’Espérance…
Depuis Pâques, le passage du relais se prépare dans nos coeurs, mais aussi à travers des rencontres, des projets pour la rentrée. Mais la préparation la plus importante est votre disposition à accueillir dans la foi votre nouveau curé. Il vous est donné par Dieu à travers le ministère de l’évêque de Pontoise. C’est par son ministère de curé que Dieu désire vous rassembler, vous enseigner, vous sanctifier et vous envoyer en mission ; c’est par son ministère que vous vous préparez à entrer ensemble en Paradis…
Prenez soin de lui tant comme votre pasteur que comme un homme qui a besoin de votre confiance, de votre amitié et sans doute de votre aide.
Pour terminer, je reprends les mots que le Père éternel dit sur son Fils en prière, après avoir été baptisé par Jean : « TU ES MON FILS BIEN AIMÉ, TU ES TOUTE MA JOIE ». Puissiez-vous reconnaître cet Amour et cette Joie qui repose sur vous. Ils vous ouvrent à cet avenir qui vient de Dieu.
« Qu’il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut, d’annoncer dès le matin ton amour, ta fidélité, au long des nuits, sur la lyre à dix cordes et sur la harpe, sur un murmure de cithare. Tes oeuvres me comblent de joie ; devant l’ouvrage de tes mains, je m’écrie : « Que tes oeuvres sont grandes, Seigneur ! Combien sont profondes tes pensées ! » (PS 91) »
C‘est avec ces mots du psalmiste, qui nourrissent la prière du Christ, que je désire aborder cette fin d’année pastorale et la fin de ma mission de curé au Plessis-Bouchard. J’ai conscience de mes limites et imperfections. Le Seigneur m’a fait comprendre qu’il n’était plus bon que j’exerce la charge de curé d’une paroisse. Il m’est donné de reconnaître le chemin parcouru par notre communauté paroissiale, par un grand nombre d’entre vous et par les différentes équipes de notre communauté chrétienne.
Dans la couche la plus profonde, la dimension spirituelle, notre communauté s’est laissé renouveler. Cela se perçoit lors des messes dominicales et en semaine. Cela se voit dans la progression de la vie chrétienne de beaucoup d’entre vous et lors de vos échanges sur la foi. Il reste sans doute à redécouvrir la force offerte par Dieu dans les sept sacrements et par la lecture assidue de la Bible.
Dans la couche intermédiaire, les équipes se sont renouvelées tant dans leurs membres que dans la diversité des origines culturelles, des expériences de foi… Elles sont plus à même de s’ouvrir et d’accueillir la diversité des demandes que suscite l’Esprit Saint dans notre société. Elles ont besoin d’être mieux accompagnées, de se former et d’oeuvrer davantage ensemble dans une même direction.
À la surface, dans cette couche épaisse que l’on peut comparer à la terre cultivable, je dirais que le sol est bien aéré : les relations sont bonnes, fraternelles et ouvertes. Les parties trop compactes « les semelles de labour » ont été en grande partie ameublies. Il sera plus aisé à beaucoup de s’enraciner et de puiser profondément la sève qui vient du Christ. Il faudra veiller au manque de stabilité d’un sol ameubli et qui demande à se tasser un peu pour être stable.
Tous ces fruits me laissent entrevoir quelque chose des grâces à venir sous la conduite de votre futur curé. Et là encore « je rends grâce au Seigneur pour sa fidélité ». J’entrevois une plus grande communion alliée à une capacité plus grande de s’ouvrir à la vie des habitants de la paroisse (élus, associations, vie de quartier). Cela demandera à chacun d’assumer plus largement sa part de responsabilité dans la vie de la communauté chrétienne, de son animation. Sans doute une priorité à mettre un peu plus en haut de la pile de nos priorités…
Je pars confiant, avec un coeur plus pauvre mais certain qu’il n’en sera que plus heureux de continuer à exercer le ministère de prêtre, comme vicaire, sur la paroisse de Pontoise. Paix à vous.
« Te louer mon Dieu, adorer ton Nom, le porter au fond de moi, comme un trésor, un bien précieux à partager. »
Nous sommes heureux de voir davantage d’adolescents participer aux messes dominicales et à l’aumônerie des lycéens. Nous sommes heureux et nous rendons grâce à Dieu d’accueillir des demandes de catéchèse et de baptême venant d’adolescents collégiens et lycéens…
Nous portons le désir d’accueillir mieux et davantage de familles avec leurs enfants de tous âges. L’Esprit Saint travaille les coeurs en profondeur sur tout le territoire de notre pays. Quelle bénédiction !
La question pour notre communauté paroissiale et pour chacun et chacune de nous est de savoir comment nous allons les accueillir ? Comment nous allons nous laisser animer par le souffle de l’Esprit Saint pour les accueillir concrètement. Car souvent on se dit : ce n’est pas à moi d’aller vers eux ! ou encore : je ne saurai pas quoi leur dire… Et puis il y a ceux qui portent cette responsabilité… Humainement parlant, cela est compréhensible, mais est-ce compréhensible quand l’Esprit du Christ nous anime ?
Ne fait-il pas de nous des frères et des soeurs en Jésus-Christ ? JE VOUS INVITE À PRENDRE LE TEMPS DE SALUER LES ENFANTS ET LES JEUNES, À LES REMERCIER POUR LEUR PRÉSENCE. À REMERCIER CEUX QUI RENDENT DES SERVICES. DITES-LEUR VOTRE JOIE DE CROIRE ET DE PARTAGER CETTE FOI AVEC EUX. L’équipe d’accueil aux portes de l’église, les animateurs ont une responsabilité plus importante encore dans cet accueil : prendre des nouvelles, mettre en relation avec d’autres membres de la communauté, inviter à aider, partager leur foi…
Chacune des équipes de l’ÉVEIL À LA FOI, de la CATÉCHÈSE, de l’AUMÔNERIE se prépare pour accompagner les enfants, les jeunes et leurs familles dès le mois de septembre. N’hésitez pas à en parler aux familles que vous connaissez. À leur proposer de venir voir et de faire connaissance avec les animateurs.
Si des préinscriptions sont déjà en cours, dès la rentrée scolaire il sera possible de venir inscrire les enfants et les jeunes. Il sera possible de faire connaissance avec les animateurs et le nouveau curé. En attendant des dates précises, vous pouvez toujours contacter le secrétariat paroissial le mercredi toute la journée au 01 34 15 36 81.
Le résultat annoncé pour les élections des députés européens a tout de suite été l’occasion d’un « coup de théâtre ». Le président de la République a de suite annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale et convoqué des élections pour le 30 juin prochain.
D’une certaine façon, « les cartes sont rebattues », quelque chose de nouveau peut arriver alors que tout semblait figé ! Cela peut nous déstabiliser, nous effrayer… Pour certains, c’est une source de joie et d’espérance… Quelles que soient nos opinions, « quelque chose de neuf » peut advenir.
Nous faisions l’expérience d’une sorte d’enlisement et de paralysie de la vie politique de notre pays. Les partis de gouvernement ensablés dans leurs divisions internes et la guerre des chefs, incapables de proposer un programme tenant compte de l’ensemble de la population. Le parti au pouvoir manquant de cohérence interne et d’une assise solide au Parlement. Un parti cherchant sans cesse le conflit et l’extrême, un autre se tenant le plus possible « à l’écart » afin d’éviter de s’engager, espérant ainsi engranger des voix (et ce fut le cas !)
Ce que nous pouvons espérer, c’est que, petit à petit, de crise en crise, émerge un désir du bien commun plus grand. Un désir de construire ensemble un pays fort, généreux et réaliste ; un pays où on ne s’accuse pas mutuellement, où on ne se montre pas du doigt. Alors je le crois profondément, le Seigneur permettra que se lèvent des personnalités ayant une vision large de la situation et une capacité d’y faire face.
Il nous faut oeuvrer pour sortir « du moule » de la droite et de la gauche ; moule qui, d’une façon ou d’une autre, reste encore trop marqué par le contexte du 20e siècle et la pensée marxiste. Il nous faut aussi apprendre à mieux réguler notre société de consommation qui n’est plus source de liberté et de développement, mais d’asservissement et de destruction de la planète. Les enfants et les jeunes, les plus fragiles, en font largement les frais. Nos sociétés occidentales ne sont plus au service du bien des personnes, mais au service de l’argent et de la jouissance (qui asservit et fait consommer).
Comment y parvenir si chacun et chacune d’entre nous ne s’engagent pas dans un chemin de conversion de sa façon de penser et de vivre, sous l’action de l’Esprit Saint, éclairés par la Sainte Écriture et la pensée de l’Église (lire Romains 12, 1-3) ? Le Psaume (44, 3-5) nous présente le Christ ainsi :
« Tu es beau, comme aucun des enfants de l’homme, la grâce est répandue sur tes lèvres : Ton honneur, c’est de courir au combat pour la justice, la clémence et la vérité ».
Qu’en communion avec Lui nous menions le même combat !
L’annonce de l’annulation de la kermesse a été source de tristesse et de déception pour nous tous et particulièrement pour Serge D. et Jean F. qui en portaient l’organisation. Nous les remercions de grand coeur pour leur engagement. Nous savions, depuis deux ou trois ans, qu’il fallait repenser la kermesse. Les coordinateurs d’équipes avaient pris conscience, en fin d’année pastorale, de l’importance de s’y investir davantage avec leur équipe. Cela n’a pas été suffisant !
Accueillons cet évènement comme un signe donné par le Seigneur. Notre monde, nos modes
de vie ne cessent de changer. Le Plessis-Bouchard se renouvelle en profondeur. Notre communauté chrétienne s’est, elle aussi, profondément renouvelée. Elle est différente de celle des générations passées : enrichie par des plus jeunes de tous âges et des convertis récents, elle est aussi plus frêle en raison d’une façon de s’engager différemment. Le passage du relais entre les générations les plus anciennes et celles qui animent les équipes aujourd’hui n’a pas été facile. N’oublions pas non plus que la crise du Covid a laissé des traces.
Chacun est appelé à prendre conscience que la vie de la communauté, sa vitalité et son rayonnement reposent sur lui d’abord. La question est bien : voulons-nous que notre communauté paroissiale vive ? Sommes nous prêts à nous investir pour cela ?
Si le Seigneur permet cette épreuve, nous sommes certains qu’Il prépare, pour la communauté paroissiale, une possibilité de rebond. Au nouveau curé et à son équipe d’animation pastorale élargie, aux différents responsables d’équipes avec les membres de leurs équipes, d’imaginer quelque chose de joyeux et fraternel, quelque chose à la mesure des forces qui sont celles d’aujourd’hui.
Rendons grâce pour tout ce que la kermesse a représenté d’engagement, de générosité, de foi et de fraternité, de liens avec les habitants… et aussi d’apport financier pour construire l’église Saint-François-de-Sales, les salles paroissiales et les entretenir.
Dimanche 9 juin, au cours de la messe dominicale, je porterai dans la prière de la messe tous ceux et celles qui ont oeuvré à toutes les kermesses.
Avec vous je rendrai grâce à Dieu et implorerai qu’Il suscite un projet selon son coeur.
« J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi » ». (I Corinthiens 11, 22-23).
Il n’y a pas de transmission sans une vie qui s’expose, se donne, se livre aux autres – sans une vie qui se dépossède pour les autres. La célébration de l’eucharistie en est une mémoire vivante et vivifiante.
Les responsables des différentes équipes, les membres de l’équipe d’animation élargie (15 membres) sont appelés à entrer plus profondément dans cette attitude du Christ. C’est ainsi qu’ils pourront établir avec votre nouveau curé une relation féconde et évangélique.
De par notre éducation et notre tempérament, nous avons chacun une façon de voir le monde, de comprendre les situations, d’interpréter les évènements. Nos amitiés, nos liens de famille comptent beaucoup dans cette façon « de voir les choses ».
De même, nous nous laissons influencer par les médias que nous regardons, souvent, bien plus qu’il n’est nécessaire…
Lorsque le Christ vient éclairer notre intelligence et habiter notre coeur, lorsque nous commençons à le suivre en communion avec la communauté de l’Église… alors quelque chose change dans nos appréciations des personnes et des évènements. Quelque chose change dans notre attachement aux choses matérielles.
Ce changement se réalise dans deux domaines :
1) Tout d’abord nous changeons, petit à petit et tout au long de notre vie, notre échelle de valeur. Ce qui devient le plus important est ce qui favorise notre relation à Dieu et à son Église. Nous sommes alors plus attentifs à la qualité des relations avec nos proches, à leur profondeur… Cela se manifeste dans notre emploi du temps, dans nos priorités et dans notre façon d’être attentifs à celles et ceux que nous rencontrons tout au long de la journée.
2) L’autre transformation nous donne une clé de lecture des évènements et de ce que vivent nos proches. Nous percevons l’action de l’Esprit Saint dans le monde, autour de nous. Nous le pouvons car nous sommes attentifs à ce qu’il transforme en nous-mêmes.
« Voici les fruits de l’Esprit, nous dit saint Paul (Galates 5, 22-23), amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi ».
Et lorsque nous voyons le Mal agir et parfois sembler vainqueur… nous avons comme clé d’interprétation la Passion et la Résurrection du Christ. Cela nous conduit à regarder avec les yeux de la foi et un esprit habité par l’espérance. L’Esprit Saint conduit des hommes et des femmes, des jeunes et des moins jeunes, à aimer jusqu’au bout, à la façon du Christ. L’amour de Dieu aura en eux le dernier mot ! Les mots du Christ ressuscité au soir de Pâques : « La paix soit avec vous ».
Notre espérance n’est pas naïve, elle s’enracine dans l’amour de Dieu qui par son Esprit Saint a été vainqueur du Mal ; non pas en l’évitant mais en l’affrontant jusqu’à l’atteindre au coeur. Il est dit au Christ dans le psaume (109, 2) – et donc à nous qui sommes unis à Lui :
« Domine jusqu’au coeur de l’ennemi. ».
« Ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière ». (Romains 12,12)
« Cette espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ». (Hébreux, 6, 19)
De plus en plus apparaît la nécessité que nous redécouvrions la vertu de force – force morale,
force spirituelle. Devant les difficultés de nos vies, leur morcellement ; devant la montée des violences autour de nous et en nous, comment faire face sans avoir de force ?
Les Anciens révéraient la force, fortitudo, car elle va de pair avec la prudence. Tanquerey, dans son Précis de théologie ascétique et mystique, la définit comme la vertu « qui affermit l’âme dans la poursuite du bien difficile, sans se laisser ébranler par la peur, pas même par la crainte de la mort »… Pour aller jusque-là, il faut plus que la vertu de force, il faut recevoir le don de force du Saint-Esprit, ce don particulier qui permet aux apôtres, à partir de la Pentecôte, de ne plus craindre les juifs — les prêtres, les scribes et les pharisiens — et de proclamer avec témérité la vérité de l’Évangile…
Pour être totalement libéré de toute crainte, naturelle et surnaturelle, il est nécessaire que le don de force soit l’assise de la vertu de force, ou bien qu’il la couronne.
Jean de Saint-Thomas souligne, dans son traité sur Les Dons du Saint-Esprit : « La force est une certaine fermeté d’âme pour affronter ou supporter des maux graves. Or les forces humaines sont très limitées et fragiles, surtout pour persévérer dans la lutte et pour surmonter la multitude des périls qui se présentent en cette vie et, spécialement, pour parvenir à la fin éternelle qui suppose que l’on a échappé à tous les périls et triomphé de tous les maux. Pour tout cela, la vertu commune de force ne peut suffire […]. Mais le don de force est tellement revêtu de la vertu d’en haut qu’il rend sienne pour ainsi dire la puissance de Dieu et, repoussant toute infirmité naturelle, opère par la seule vertu de la Divinité » (ch. VI, 30). La vertu de force
Nous avons deux exemples récents qui ont marqué l’ensemble de notre pays. Deux exemples de chrétiens ayant réagi avec la vertu de force et avec la force venant « d’En-Haut » :
Désirons être « revêtus de la force d’En-Haut » que le Christ ne
cesse de vouloir nous offrir depuis le jour de la Pentecôte. Nous serons
alors ses témoins, comme Arnaud Beltrame et Henri d’Anselme, auprès de
nos contemporains. Belle préparation à la solennité de la Pentecôte !
Les pères fondateurs de l’Europe sont des chrétiens (*). C’est, animés par leur foi, qu’ils désirent engager les pays européens sur un chemin de réconciliation et de paix. La paix ne pouvant se bâtir qu’avec le développement des peuples, ils commenceront par une Communauté économique européenne. Jusqu’à aujourd’hui le cheminement de l’Union européenne a franchi bien des obstacles et des circonvolutions. Ce n’est certainement pas terminé !
Comme de bons Français que nous sommes, nous savons critiquer l’Union européenne pour ses directives, sa bureaucratie et ses erreurs… MAIS, reconnaissons avec gratitude que c’est grâce à cette Union européenne que la paix a pu durer aussi longtemps entre nos pays. Reconnaissons que c’est grâce à la solidarité entre les peuples de l’Union que les pays de l’est qui l’ont rejointe ont pu se développer aussi vite ! Et plusieurs pays du sud de l’Union pourraient en dire de même. Le développement de ces peuples frères a aussi permis que l’Union européenne devienne une puissance économique mondiale. Elle fait largement le poids dans la compétition mondiale et peut imposer des normes (sur les GAFA, l’environnement, l’intelligence artificielle…) Ce n’est pas rien !!! Grâce à L’Union, nous avons pu faire face de façon honorable à la crise du Covid et aider l’Ukraine à résister à l’attaque Russe.
Des questions importantes se posent quant à l’élargissement de l’Union européenne à d’autres pays du continent… Des questions qui en soulèvent d’autres : celle de savoir si chaque pays restera souverain ou sera intégré dans une fédération ? Celle de la façon de gouverner un ensemble si large et si différent de pays, de nations et de peuples ? (Une majorité qualifiée ? Dans quels domaines de compétences ?…)…
C’est le débat que nous devrions essayer d’avoir entre nous et avec nos élus pour nous préparer à élire les députés européens le 9 juin prochain. Invoquons ensemble l’Esprit de vérité et de force ; que le bleu de la Vierge Marie nous rappelle qu’elle intercède pour notre continent et que les douze étoiles nous rappellent que le Christ est victorieux des
puissances diaboliques (Apocalypse 12).
Guillaume Villatte, prêtre
(*)Les hommes politiques accèdent rarement à la béatification. En France, depuis saint Louis, aucun n’a eu droit à tel honneur. Robert Schuman, l’un des pères fondateurs de l’Europe, vient pourtant de faire un pas dans cette direction. Le 19 juin 2021, le pape François a promulgué un décret lui reconnaissant « les vertus héroïques du serviteur de Dieu ». Voilà donc l’homme d’État français – plusieurs fois député sous la IIIe République, ministre et président du Conseil sous la IVe – élevé au rang de « vénérable ».
Ces paroles de Jésus dans l’Évangile selon saint Jean (10, 30) nous sont données comme un cadeau, un trésor qui nous dépassent… Elles sont la révélation de la relation intime qui est en Dieu : Père, Fils et Saint-Esprit. Cette relation qui nous constitue depuis notre baptême et à laquelle nous participons en communiant au Christ par la foi, l’Espérance, la charité et la célébration des sacrements. Ce n’est que petit à petit que la lumière divine nous éclaire et nous fait entrer dans l’intelligence de ce mystère et dans sa brûlante charité.
C’est en vivant de ce mystère au sein de l’Église et dans notre vie quotidienne que nous apportons au monde, à nos proches, la connaissance de Dieu, la connaissance de la dignité et de la vocation de toute personne humaine. Aujourd’hui, plus qu’il y a quelques années, nous sommes appelés à vivre davantage de ce mystère, plus consciemment, afin de le porter à ce monde qui va de plus en plus mal.
Lorsque chaque jour, le matin et le soir, nous traçons sur notre corps le signe de la croix en invoquant le nom du Dieu unique, nous exprimons notre foi et ouvrons la porte pour que Dieu enveloppe de sa présence toutes nos rencontres et activités. Qu’il les habite, les purifie, les illumine et les rende saintes ! Oui, il est grand le mystère de la foi !
L’apôtre saint Paul nous dit dans la première lettre aux Corinthiens (2, 10) : « l’Esprit scrute le fond de toutes choses, même les profondeurs de Dieu ». Demandons donc à l’Esprit Saint de nous faire mieux communier à ce mystère pour que nous puissions en vivre davantage et ainsi porter témoignage à nos proches de cette Bonne Nouvelle de la vie de Dieu donnée en partage !
« Esprit Saint, âme de mon âme, je vous adore, éclairez-moi, guidez-moi, fortifiez-moi, consolez-moi, dites-moi ce que je dois faire, donnez-moi vos ordres.
Je vous promets de me soumettre à tout ce que vous désirez de moi et d’accepter tout ce que vous permettrez qui m’arrive, faites-moi seulement connaître votre volonté » (Cardinal Mercier)
L’avenir et la paix du monde se trouvent uniquement dans la communion du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
À la fin de chacun des quatre évangiles nous trouvons les récits des manifestations de Jésus ressuscité. Ils sont riches d’enseignements ! J’aimerais, pour vous, souligner ce qui concerne le mystère de l’Église et donc d’une communauté chrétienne. C’est d’autant plus important au moment où s’engage un passage de relais entre deux curés.
Ce sont les femmes qui sont, les premières, témoins de la résurrection et ce sont les Apôtres, les disciples, qui ont du mal à croire à leur témoignage. Dans une communauté chrétienne, il y a toujours des personnes, hommes et femmes, dont la foi est plus vive, fervente. Il est important à chacun et particulièrement aux prêtres d’accueillir leur témoignage.
Une expérience importante est manifestée par le récit des disciples d’Emmaüs : une fois reconnu, le Christ ressuscité disparaît à leurs yeux. Ils font l’expérience qu’Il demeure maintenant en eux : « notre coeur n’était-il pas brûlant… » Le partage de cette expérience fonde la communion de l’Église et l’enrichit. Les disciples retournent voir ceux qui sont restés à Jérusalem, ils ont vécu une expérience semblable… et, à ce moment, le Ressuscité se tient là au milieu d’eux et leur dit « la paix soit avec vous » (Luc 24). Le dimanche est un jour privilégié où le Christ se manifeste… C’est pourquoi on l’appelle « le jour du Seigneur » et que l’on se rassemble en son Nom.
Pierre et les autres apôtres ont une place particulière comme témoins de la résurrection. Ils sont envoyés ensemble pour représenter le Christ. Ce dernier parle et agit à travers eux ; il rassemble, enseigne, sanctifie et envoie témoigner de la Bonne Nouvelle du salut. Ils ont la charge de veiller à la communion dans la foi et la charité, dans l’attente commune du retour glorieux du Christ. Toute communauté chrétienne est en relation étroite avec le successeur d’un apôtre (pour nous l’évêque de Pontoise). C’est l’évêque qui confie à un ou plusieurs
prêtres (dont l’un est le curé) d’exercer le ministère des apôtres.
Ils permettent ainsi à tous les membres de la communauté, unis par un même Esprit, d’accomplir la mission que le Christ a confiée à son Église.
Chaque manifestation du Ressuscité est l’occasion d’un envoi en mission. Nous pouvons retenir trois dimensions de cet envoi :
Dimanche dernier je vous annonçais qu’à partir du 1er septembre prochain notre évêque envoie le père Augustin Dawili Mandaolo comme nouveau curé du Plessis-Bouchard. Il est actuellement vicaire dans la paroisse de Pontoise depuis plusieurs années. Il est originaire de la République démocratique du Congo. Différents témoignages attestent que c’est une personne profondément bonne et qui a une grande qualité d’écoute. Je m’en réjouis pour la communauté chrétienne et pour tous les habitants de la paroisse.
Ce que le Seigneur nous a donné de vivre ensemble depuis huit ans à son service, pour sa louange et le salut des habitants de la paroisse, reste gravé dans nos coeurs. Rendons grâce à Dieu pour tout cela et invoquons sa miséricorde pour nos manques de foi et nos résistances. Ce qui importe aujourd’hui est de s’ouvrir à la volonté de Dieu avec un coeur généreux et confiant.
Il y a beaucoup de reconnaissance dans mon coeur pour les liens qui se sont tissés, les aides, la participation à l’animation de la communauté chrétienne, votre patience et compréhension. Je sais aussi que j’ai blessé certains d’entre vous. Je demande le pardon et la prière. Dépassé par la sainteté du Christ unique prêtre qui l’habite, chaque prêtre reste un disciple qui, sans cesse, a besoin de se convertir avec l’aide de ses frères et soeurs.
Notre communauté chrétienne se porte bien. Elle est en cours de transformation, nous le constatons par la fluctuation des personnes présentes chaque dimanche. Nous constatons aussi un flux d’adolescents plus nombreux. Les équipes de la communauté chrétienne se sont bien renouvelées ces dernières années. Elles ont besoin d’être consolidées et de porter ensemble un même projet. Quelque chose de cela s’est déjà mis en place depuis la fête patronale et nous l’avons vu avec joie au cours de la semaine sainte et de la solennité de Pâques : la participation plus active du pôle enfance–jeunesse à nos célébrations. C’est un des fruits du travail de transformation pastorale initié par l’équipe d’animation pastorale et l’équipe de pilotage, avec l’aide de Nicolas Petit comme « coach ».
Avec les différents coordinateurs d’équipe, l’équipe d’animation pastorale, l’équipe de pilotage, nous allons poser les bases de la prochaine année pastorale et voir comment bien accueillir et entourer votre futur curé. Nous aurons besoin de votre soutien, de votre prière et aussi pour certains d’entre vous de votre engagement actif et généreux. Tous, nous désirons que notre
communauté chrétienne soit vivante, priante, accueillante et missionnaire. Cela dépend en partie de chacun et de nous tous ensemble.
L’Esprit du Seigneur ressuscité nous est donné pour relever le défi et nous laisser surprendre.
« La résurrection en tant que telle n’est repérable historiquement que par l’avant et l’après.
L’avant parce que le Christ est mort et qu’il a été mis au tombeau. L’après, c’est le tombeau vide…
Le signe qui nous est donné est précisément la disparition du corps. Le signe qui est donné, c’est l’affirmation que la nature ne triomphe pas du corps.
Il est difficile de l’expliquer comme il faudrait, sans faire de la philosophie. Au fond, qu’est-ce que c’est que la condition humaine, la condition mortelle ? Nous sommes nature et liberté. Nature, c’est ce que nous avons en commun avec les animaux, les végétaux, etc. Mais en même temps nous sommes liberté et le propre de la liberté, c’est de triompher de la nature, sans quoi à quoi servirait la liberté ? Or la mort est un grand scandale parce que dans la mort c’est précisément la nature qui est victorieuse de la liberté ; la liberté est obligée de s’incliner devant la nature, c’est la nature qui est victorieuse. Cela est la condition mortelle. Nous sommes dans un système où la mort est mêlée à la vie, où le scandale – le paradoxe – est que la liberté, qui existe pour dominer la nature, est finalement dominée par la nature. « Tout va sous terre et rentre dans le jeu » (Paul Valéry, le cimetière marin, strophe 16).
Alors le tombeau vide est le signe que tout cela n’est que provisoire. Que tout cela est le système d’un monde de péché mais que, au-delà du monde du péché, la nature n’est pas victorieuse. Le tombeau vide signifie que l’esprit, ou l’amour, est vainqueur finalement de la nature. C’est pourquoi le signe du tombeau vide est plus important que certains voudraient le laisser entendre…
La résurrection du Christ, ce sont les prémices de la fin du système où la mort est mélangée à la vie… Pour qu’il y ait résurrection, il faut que le signe du règne de la mort soit aboli. Or la disparition du cadavre est le signe de la suppression du règne de la mort…
La Résurrection finalement est l’inversion des rapports entre le corps et l’âme, l’inversion des relations entre le corps et l’esprit… Ici-bas l’esprit est dominé ; dans la Résurrection l’esprit est dominant. Ici-bas nous sommes dans le monde ; dans la Résurrection le monde est en nous ».
François Varillon
« Que signifie la résurrection pour notre vie ? Et pourquoi, sans elle, notre foi est-elle vaine ?
Notre foi est fondée sur la mort et la résurrection du Christ, exactement comme une maison est posée sur ses fondations : si celles-ci cèdent, toute la maison s’écroule. Sur la croix, Jésus s’est offert lui-même en prenant sur lui nos péchés et en descendant dans l’abîme de la mort, et il les a vaincus dans sa résurrection, il les a effacés et il nous ouvre la route pour renaître à une vie nouvelle. Saint Pierre exprime ceci de manière synthétique au commencement de sa première lettre, comme nous l’avons entendu :
« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a engendrés de nouveau par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour une vivante
espérance, pour un héritage exempt de corruption, de souillure, de flétrissure » (1, 3-4).
L’apôtre nous dit qu’avec la résurrection de Jésus, quelque chose d’absolument nouveau se produit : nous sommes libérés de l’esclavage du péché et nous devenons enfants de Dieu, c’est-à-dire que nous sommes engendrés à une vie nouvelle. Quand cela se réalise t- il pour nous ? Dans le sacrement du baptême… Dans la lettre aux Romains, saint Paul écrit : « Vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : Abba ! Père ! » (Rm 8, 15). C’est précisément l’Esprit que nous avons reçu au baptême qui nous enseigne, qui nous pousse à dire à Dieu « Père », ou mieux,
« Abba ! », qui signifie « papa ». Notre Dieu est ainsi : c’est un papa pour nous. L’Esprit-Saint réalise en nous cette nouvelle condition d’enfants de Dieu. Et ceci est le plus grand don que nous recevons à travers le mystère pascal de Jésus…
Cette relation filiale doit être nourrie chaque jour par l’écoute de la Parole de Dieu, la prière, la participation aux sacrements, en particulier ceux de la pénitence et de l’eucharistie, et la charité. Nous pouvons vivre comme des enfants ! Et c’est cela notre dignité. Nous avons la dignité d’enfants…
Montrons notre joie d’être enfant de Dieu, la liberté que nous donne la vie dans le Christ, qui est la véritable liberté, celle qui nous sauve de l’esclavage du mal, du péché et de la mort !
Âme du Christ (anima Christi, en latin) est la célèbre prière rédigée par Ignace de Loyola,
prêtre et théologien (1491 – 1556), fondateur de la Société de Jésus (Jésuites).
Âme du Christ,
sanctifie-moi.
Corps du Christ,
sauve-moi.
Sang du Christ,
enivre-moi.
Eau du côté du Christ, lave-moi.
Passion du Christ, fortifie-moi.
Ô bon Jésus, exauce-moi.
Dans tes blessures, cache-moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.
De l’ennemi perfide, défends-moi.
À l’heure de ma mort, appelle-moi.
Ordonne-moi de venir à toi, pour
qu’avec tes Saints je te loue, toi,
dans les siècles des siècles.
Amen
La Croix : Comment réagissez-vous, êtes-vous inquiet de ces évolutions ?
Mgr Éric de Moulins-Beaufort (président de la Conférence des évêques de France) :
« (…) Appeler « loi de fraternité » un texte qui ouvre à la fois le suicide assisté et l’euthanasie est une tromperie. Une telle loi, quoi qu’on veuille, infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution… Nous, évêques, demandons que la société aide à vivre et à vivre jusqu’au bout, jusqu’à la mort…
(…) Ce qui aide à mourir de manière pleinement humaine, ce n’est pas un produit létal, c’est l’affection, la considération, l’attention… Le Président met en avant les « souffrances réfractaires ». Elles font peur à tout le monde… Mais penser que la solution consiste à faire mourir et non pas à soutenir, accompagner, aimer… c’est effrayant ! Ne vaudrait-il pas mieux développer le soutien aux « aidants » ? …
(…) Au coeur de notre système de santé, il y aurait désormais ce possible, tellement plus facile et moins coûteux que tout le reste…
(…) Je suis stupéfait que les Ehpad soient mentionnés parmi les lieux possibles. Comment réagiront les autres résidents ? À quel double jeu veut-on contraindre les personnels soignants ? … (…) La foi chrétienne éclaire en profondeur notre conception de la vie et de nos responsabilités humaines, mais il n’y a pas besoin d’être chrétien pour penser qu’une société se grandit en refusant de donner la mort et en mobilisant ses forces pour accompagner chacun jusqu’au bout de sa vie…
(…) Il n’y a pas besoin d’être chrétien ni même de croire en Dieu pour comprendre le danger qu’il y a à ce qu’une société participe à mettre fin à une vie humaine…
C’EST UN FAUX PROGRÈS QUE D’OFFRIR LA MORT COMME SOLUTION. »
Extraits ressortis d’une interview du journal La Croix
https://www.la-croix.com/religion/mgr-moulins-beaufort-loifraternite-
suicide-assiste-euthanasie-20240310
Chaque année – avant les fêtes de Pâques et de Noël, dans toutes les paroisses du monde, sont organisées des célébrations pénitentielles, des veillées miséricorde, des journées du pardon… Pourquoi cela ? Dans quel but ? Cela nous vient des grandes démarches de demande de pardon du peuple d’Israël.
Par exemple quand le peuple est déporté à Babylone, la Bible nous rapporte deux grandes prières qui dépassent la simple demande d’un pardon personnel. C’est une demande de pardon pour « nos pères » et « pour nous ». Ou plus précisément « avec nos pères nous avons péché ».
Cette prise de conscience se fait en reconnaissant la grandeur et la sainteté de Dieu ; sa fidélité envers son peuple. Elle commence toujours par une louange de Dieu et la reconnaissance de ses bienfaits pour son peuple.
Ce n’est qu’après que vient la prise de conscience des péchés ; chacun d’eux est nommé. Ce qui conduit à cette demande de pardon est la détresse qu’expérimente le peuple de Dieu suite à ses infidélités à la Loi de Dieu. Mais le plus important est l’expression du désir que, par son pardon, Dieu soit glorifié et davantage honoré. (Lire les livres de Daniel au chapitre III et de
Baruch au chapitre III).
C’est dans cet esprit que sur le doyenné (les paroisses d’Eaubonne, Ermont, Sannois, Franconville et Le Plessis-Bouchard) nous organisons non seulement des horaires pour les
confessions, mais surtout des célébrations communautaires pour demander pardon ensemble. Vient alors la demande de pardon personnelle.
En ce temps de carême, nous sommes invités à prendre conscience des dérèglements profonds des relations avec Dieu, au sein de la société, dans les familles et nos modes de vie, mais aussi entre les états et les peuples et avec la nature. C’est là que nous avons à demander pardon ensemble ! C’est là que nous sommes appelés à découvrir que nous portons en nous les racines, les germes de tous ces dérèglements. En cédant à nos penchants mauvais, aux tentations du monde et de l’esprit mauvais nous permettons au Mal de grandir dans le monde.
Ensemble, répondons à l’appel et participons, autour du Christ, à la grande demande de pardon qui peut sauver le monde, le libérer des liens du Mauvais !
l’histoire des hommes, l’histoire de l’Église sont contrastées ! Les meilleures intentions sont souvent entachées de nos limites et d’intentions moins bonnes… C’est vrai pour toutes les époques, la nôtre et celles qui nous ont précédés. La lumière que nous donne la foi, nous permet de discerner combien Dieu est patient, fidèle, miséricordieux. Sans cesse le Christ met en oeuvre la force de son salut, la délivrance des impasses où nous nous sommes mis. C’est aussi ce que l’on voit dans la Bible, particulièrement dans le livre des Juges.
Après l’enthousiasme du Concile Vatican II (1962 – 1965), sont venues les postures idéologiques, la volonté de réformer à la force du poignet. Nos communautés chrétiennes étaient assez clivées. Le plus grand nombre des baptisés a quitté l’Église ; nos assemblées sont devenues de plus en plus réduites. Une lecture politique de la foi s’est imposée : les modernistes tournés vers le progrès et les traditionalistes plutôt conservateurs. Je me rappelle de professeurs de séminaire qui ne rentraient pas dans ces catégories ; cela faisait du bien !
Puis nos évêques nous ont conduits petit à petit à « retrouver le coeur de la foi », à comprendre le chemin parcouru par l’Église de France dans une société en profonde transformation et, enfin, à unir davantage célébrations de la foi, témoignage de vie
chrétienne et attention aux plus démunis. Qu’il est beau de découvrir des chrétiens de gauche nourris par une prière profonde et la célébration des sacrements ! Qu’il est beau de découvrir des chrétiens de droite engagés auprès des plus démunis ! Les uns et les autres aimant l’Église et, pour cela, pouvant exprimer certaines critiques de façon positive…
La crise des abus sexuels a conduit nos évêques à « baisser la garde » et à humblement prendre les moyens pour faire la vérité et trouver des solutions. Nous continuons sur ce chemin.
Les fruits de ce chemin parcouru dans le souffle de l’Esprit Saint à la suite du Christ, ce sont les demandes nombreuses pour découvrir la foi du baptême et d’autres demandes nombreuses (plus de 12 lycéens depuis octobre, pour notre paroisse !) pour découvrir la foi chrétienne et célébrer les sacrements de la foi. C’est un mouvement de fond dans toute la France. Rendons grâce à Dieu ! Que cela nous stimule pour nous laisser convertir et purifier en profondeur pendant ce carême…
Relisant le récit des plaies d’Égypte dans le livre de l’Exode (chap.6) plusieurs réflexions me sont venues. Comment ne pas faire de liens entre les violences faites aux hommes et les dérèglements climatiques, la chute libre de la biodiversité ? Au centre du récit, il est question de la liberté des Hébreux pour aller adorer Dieu.
À travers toutes ces épreuves, à travers la cupidité de Pharaon et des Égyptiens, Dieu prépare son peuple à une Alliance. Il prépare son peuple à vivre en sa présence et à se laisser guider par lui, le Seigneur.
Pharaon est la figure de l’esprit mauvais qui rend esclave l’humanité et la soumet à son joug, à des modes de vie inhumains. Aujourd’hui, l’hyper-individualisme et les rythmes de vie ne permettent pas de se poser pour des relations de qualité. Nous sommes pris dans une frénésie de consommation, on peut dire aussi de consommation de loisirs qui aboutit, elle aussi, à du vide… Dans ces excès, l’esprit mauvais est à l’oeuvre.
Devant les dérèglements du monde : la grande pauvreté qui augmente, la planète qui souffre grandement, la montée des violences et des exclusions… nous sommes comme Pharaon et les Égyptiens : nous ne voulons pas voir, comprendre, changer de mode de vie et surtout nous tourner vers Dieu davantage…
Si l’on comprend bien la Sainte Écriture, ce n’est pas Dieu qui endurcit le coeur de Pharaon et des Égyptiens. Ce n’est pas lui qui envoie les fléaux. Ce sont les conséquences des agissements des hommes qui font se lever les fléaux. C’est l’esprit mauvais qui endurcit le coeur des hommes. Dieu sait cela et s’en sert pour manifester sa sainteté, libérer son peuple et faire alliance avec lui. Il va le conduire vers la terre promise. Devant l’action de l’esprit mauvais qui conduit aujourd’hui notre humanité vers des impasses – si Dieu laisse faire pour un moment – c’est qu’il prépare pour l’humanité une grâce de conversion et la possibilité d’un renouveau.
Entrons dans cette espérance en vivant le temps du carême et laissons-nous conduire généreusement sur des chemins nouveaux dans nos façons de vivre avec Dieu, nos proches et la nature.
Il n’y a qu’un regard de foi, soutenu par l’Esprit Saint qui peut nous conduire à une telle conviction. Le regard matérialiste et sécularisé de notre société nous conduit plutôt à flatter toutes nos envies, à nourrir tous nos appétits et à considérer tout manque comme une injustice, une source de souffrance.
Cela voudrait-il dire que le Christ nous conduit sur un chemin de souffrance ? Qu’être disciple du Christ, c’est renier ce désir de bonheur et de vie qui nous habite ? Nous avons déjà fait l’expérience que le Christ est pour chacun de nous une source de paix, de joie, de bonheur
et de vie !
Pourtant le Christ est très clair dans l’Évangile – et nous avons des difficultés à garder ces paroles dans notre coeur :
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. »
Matthieu 16, 24-2
« Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent. Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent ».
Matthieu 7, 13-14
L’illusion est de croire que nous arriverons au bonheur en flattant nos appétits et en nous laissant conduire par eux. C’est « la grande porte et le large chemin » où beaucoup s’engouffrent ; les plus jeunes avec frénésie… Il y a un lent chemin d’éducation humaine et de
travail de l’Esprit Saint en nous qui doit passer par « un renoncement »
de nos appétits. Alors se développent des connexions avec notre intériorité… L’Esprit Saint peut alors agir et nous mettre dans la communion du Christ…
Nous découvrons alors – petit à petit – que nous entrons dans les attitudes du Christ, dans sa façon de sentir… C’est le début d’une vie nouvelle, libre de tout égoïsme et d’aimer davantage…
Cette année encore, quelques membres de notre communauté paroissiale, vont vous proposer de vivre le carême à travers un petit livret paroissial. Quelle chance d’avoir un soutien au sein de la communauté paroissiale qui est la nôtre !
Il vous sera distribué bientôt.
Le carême est avant tout une démarche communautaire, permettant à la grâce de Dieu de renouveler et adapter l’Église et les communautés paroissiales. Elles pourront ainsi davantage « laisser passer » la puissance de vie du Christ ressuscité. C’est dans cet esprit que ceux et celles qui le désirent sont invités à se rassembler pour échanger à partir de ce livret. Pour vous faire connaître, merci d’inscrire votre nom et votre téléphone sur le panneau au fond de
l’église. Les animateurs vous contacteront pour trouver le jour et l’heure qui conviennent au plus grand nombre. Vous pouvez aussi contacter Gaby au : 06 14 47 92 30.
Le début du carême tombe cette année le jour de la fête de la Saint-Valentin – fête des amoureux ! Comme c’est un jour de pénitence et de jeûne, il peut être bon d’anticiper cette fête au 13 ?
Pour l’Église un JOUR DE JEÛNE CONSISTE : à prier et à demander, à Dieu, pardon pour nos péchés et ceux de toute l’Église – à accomplir des actes de charité, particulièrement vis-à-vis des plus fragiles de nos proches – et à ne prendre qu’un repas léger dans la journée (en communion avec le Christ en sa Passion). Chacun, en fonction de son âge et de sa santé, peut adapter le jeûne. L’important restant la générosité de notre coeur.
Nous vous invitons aussi à déposer vos intentions de prière dans la boîte qui est à l’entrée de l’église. Elles serviront à la prière universelle des messes dominicales et en semaine.
Que la main du Seigneur Jésus nous conduise – avec force et courage – pour, avec Lui, affronter l’esprit mauvais qui combat contre nous. Cet esprit mauvais est « l’ennemi de la nature humaine ». Avec le Christ et son Esprit Saint nous pourrons remporter la victoire ; nous pourrons communier à la puissance du Christ ressuscité et vivre d’une vie nouvelle pour la gloire de Dieu.
Dieu prend soin de son Peuple, se penche sur lui : « J’ai vu la misère de mon Peuple…
J’ai entendu son cri devant ses oppresseurs ; oui je connais ses angoisses. Je suis descendu pour le délivrer… » (Exode 3, 7-8). Ce qu’il a réalisé pour le peuple d’Israël esclave en Égypte, il l’a renouvelé d’une façon plus merveilleuse et profonde en Jésus-Christ. Il nous a délivrés de la Mort éternelle (« grande mort ») ; il nous a délivrés des esprits mauvais (les démons). Il nous a revêtus de son Esprit Saint pour nous introduire auprès
de Dieu, comme des fils et filles bien-aimés.
Par le pouvoir des clés du Royaume des cieux confié à l’Église par le Christ, celle-ci offre généreusement aux croyants la capacité de VIVRE UN TEMPS DE DÉLIVRANCE PENDANT LE CARÊME. « Avec le Christ mourir à » ce qui nous empêche de vivre pleinement l’Alliance avec Dieu entre nous, pour « vivre avec le Christ de sa vie de ressuscité » ;
rayonner de sa joie et de sa paix : « Il est le Fils bien-aimé du Père éternel ». Dans sa lettre aux Philippiens, l’apôtre saint Paul exprime son désir ardent :
« Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en devenant semblable à lui dans sa mort, avec l’espoir de parvenir à la résurrection d’entre les morts ». (Ph 3, 10-11)
D’ici le début du carême – mercredi des Cendres 14 février – nous pouvons prendre le temps de réfléchir à ce qui nous empêche de vivre pleinement de la vie du Christ ; ce qui nous tient liés à des « esprits impurs ». En demandant « les lumières de l’Esprit Saint », nous saurons comment « mener le bon combat » durant le carême. Nous saurons prendre les bonnes décisions humaines et puiser aux moyens spirituels que Dieu nous donne par son Église (Prière – Jeûne – Partage et le sacrement de la réconciliation qui est si puissant…).
C’est en répondant généreusement à cet appel que nous serons associés au combat du Christ Jésus. Avec nous et toute l’Église, la réconciliation et la paix pourront se développer dans notre monde. Serons-nous au rendez-vous de Dieu, avec générosité ?
Vivre la fraternité avec le goût et la saveur du réel. »
Tandis qu’un pâle soleil d’hiver essayait de se glisser entre les branches nues des arbres du parc d’Osny, les consacrés du diocèse de Pontoise – religieuses, religieux et vierges consacrées – environ 70 personnes sont ainsi arrivées à l’heure, chaleureusement accueillies par un bon café chaud et le sourire bienveillant du père Ferdinand, le délégué à la Vie Consacrée. (Le 02/12/2023)
Le temps de prière qui ouvre la récollection donne le tempo : avec saint Paul aux Corinthiens, reconnaissons le don de la grâce reçue. Ainsi, toute l’assemblée est prête à recevoir le message de soeur Elisabeth Robert, une religieuse de la Congrégation de Saint François d’Assise. À nous qui, ce matin, avons quitté nos lieux de mission, soeur Elisabeth adresse un appel spécial : « Goûtez le temps qui s’ouvre maintenant. », un temps de respiration avec l’Esprit Saint, un temps de conversion et un temps d’Espérance…
Nous sommes appelés à entrer dans la réalité pascale de la fraternité, la fraternité servante du Jeudi saint, celle de l’amour et de la fidélité, par-delà la déception, la trahison et le reniement. Et la fraternité évangélique du matin de Pâques où nous découvrons des visages habités par la clarté du premier jour. Tout un cheminement émaillé d’anecdotes et qui nous conduit à l’eucharistie présidée par le père Ferdinand… Puis, des agapes fraternelles nous réunissent autour d’une vaste table garnie de mets riches, variés, voire exotiques… Soeur Elisabeth nous entraîne alors sur des pistes concrètes : de la vie en commun à la communion de vie, du service du pauvre à l’onction du frère, de l’épreuve de l’interculturalité à sa grâce et à sa joie.
Une belle prière de remerciement termine cette journée… :
« Veillons » comme l’épouse du Cantique des Cantiques : « Je dors mais mon coeur veille. »
Merci à chacun et chacune
S. Bénédicte Forbach
À l’occasion du 4e centenaire de la mort de saint François de Sales, le 28/12/2022, le Saint-Père
a publié une lettre apostolique sur notre saint patron. En voici un court extrait :
« À l’occasion du quatrième centenaire de sa mort, je me suis interrogé sur l’héritage de saint François de Sales pour notre époque et j’ai trouvé éclairantes sa souplesse et sa capacité de vision. Par un don de Dieu d’une part, par sa nature personnelle d’autre part et aussi par sa solide expérience, il avait eu la nette perception d’un changement d’époque. Lui-même n’aurait jamais imaginé y reconnaître une telle opportunité pour l’annonce de l’Évangile. La Parole qu’il avait aimée depuis sa jeunesse était capable de faire son chemin, ouvrant des horizons nouveaux et imprévisibles, dans un monde en transition rapide.
C’est ce qui nous attend aussi comme tâche essentielle pour le changement d’époque que nous vivons : une Église non autoréférentielle, libre de toute mondanité mais capable d’habiter le monde, de partager la vie des personnes, de marcher ensemble, d’écouter et d’accueillir. C’est ce que François de Sales a accompli en déchiffrant son époque, avec l’aide de la grâce. C’est pourquoi il nous invite à sortir d’une préoccupation excessive de nous-mêmes, des structures, de l’image que nous donnons dans la société et à nous demander plutôt quels sont les besoins concrets et les attentes spirituelles de notre peuple. Il est donc important, aujourd’hui encore, de relire certains de ses choix cruciaux, pour habiter le changement avec une sagesse évangélique ».
https://www.vatican.va/content/francesco/fr/apost_letters/documents/20221228-totum-amoris-est.html
C’est dans ce sens que notre évêque et son conseil font réfléchir et échanger tant les prêtres que les laïcs en responsabilité. C’est dans cet esprit que nous avançons depuis l’Assemblée paroissiale du 11 novembre dernier et la rencontre des coordinateurs d’équipes du samedi 13 janvier. Mais, reconnaissons-le, il n’est pas facile de sortir des préoccupations concrètes (besoin de bénévoles, de coordinateurs… mieux organiser la communication…) pour se demander quelles sont les attentes des habitants de la paroisse (des enfants et des jeunes, des familles, des plus fragiles, des plus anciens…).
Nous sommes vraiment dans un changement d’époque qui demande un changement de regard et de pratique. Ayons confiance, Dieu nous guide par son Christ et son Esprit Saint.
Guillaume Villatte, prêtre
LES VENDREDIS
1er-8-15-23 mars 2024
TÉMOIGNAGES
« Personne n’est trop loin de Dieu pour y participer… Personne n’est trop près de Dieu
pour ne pas le découvrir encore… » Marta
« Merci pour ce temps, les témoignages… J’ai été touché par l’Esprit Saint. Je le connais mieux qu’avant. » Dominique
CONTACTER
Marie-Hélène R. au 06 06 99 56 51
TEL CELUI D’UN BERGER OU D’UN MAGE S’EN REVENANT DE LA CRÈCHE, ENTRONS DANS LA NOUVELLE ANNÉE…
C’est la prière que je formule pour chacun et chacune de vous en ce début d’année. Nous ne savons pas ce que va nous réserver l’année 2024, mais nous pouvons choisir de l’accueillir à la façon dont le Christ s’ouvre à la vie, apprend à aimer, offre sa vie…
Ce que nous savons, c’est que nous sommes le fruit d’un amour, sans doute bien imparfait, mais quand même d’un amour ! L’intuition nous fait découvrir que cet amour est le reflet d’un Amour bien plus grand. Celui qui est à l’origine de l’univers avec toutes ses galaxies et cette planète terre où la vie – par miracle ? – a éclos.
Nous ne sommes pas le fruit d’un hasard et voués au néant après avoir brillé quelque peu. Nous avons été désirés, aimés, sauvés. Cette parole de la Bible vient rejoindre en chacun l’attente la plus profonde
« Tu es mon fils (ma fille)… bien-aimé(e) ; tu es toute ma joie ! »
Cette parole fut dite sur Jésus au début de son ministère public. À travers Lui, Dieu rejoint chaque personne humaine appelée à devenir fils et fille de Dieu.
« Voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a aimés, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu, et nous le sommes » (de la 1e lettre de Jean au chapitre 3)
Les bons souvenirs qui montent du coeur deviennent prière au Christ ; ils appellent sur vous le don renouvelé de son Esprit Saint. Que cet Esprit renforce nos engagements et notre fidélité au service
de l’Église et de notre communauté chrétienne.
« O combien doux , combien tendre, Jésus s’éveille au milieu de nous »
Poème de saint Jean de la Croix
Cette flamme, c’est l’Esprit Saint qui envahit l’âme et la transforme en Dieu.Comme la flamme rend le bois incandescent et le transforme en feu. Goûtons, si vous le voulez bien la dernière strophe, comme une grâce du mystère de la Nativité du Seigneur : Jésus qui s’éveillent en l’âme : « Avec combien de douceur et d’amour ». Que cette grâce soit pour chacun et chacune de vous et pour vos proches.
Guillaume Villatte, prêtre
« Ô vive flamme d’amour qui frappez délicatement
Le plus profond centre de mon âme,Puisque vous ne m’êtes plus fâcheuse,
Achevez, s’il vous plaît, votre ouvrage ;
Rompez le voile de cette douce rencontre.
Ô cautère agréable ! Ô délicieuse plaie !
Ô main douce ! Ô délicat attouchement !
Qui a le goût de la vie éternelle,Qui paie toutes mes dettes !
En faisant mourir, vous avez changé la mort en la vie.
Ô flambeau de feu ! Dont les splendeurs
Éclairant les profondes cavernes
Du sens obscurci et aveuglé, dans ses excellences extraordinaires,
Donnent tout ensemble de la chaleur et de la lumière à son bien-aimé.
Avec combien de douceur et d’amour vous éveillez-vous dans mon sein
Où vous demeurez seul en secret !
Dans votre douce aspiration,Pleine de biens et de gloire,
Que vous m’enflammez agréablement de votre amour ! »
La Vierge Marie nous est présentée, durant le temps de l’Avent et dans certaines messes en son honneur, comme celle qui attend. Nous aussi, avec de nombreux peuples, nous sommes remplis d’attentes. En nous appuyant sur les prières de l’Église, le témoignage de la vie des saints, et avant tout, sur la Sainte Écriture, portons un regard sur l’attente de la Vierge Marie.
Sans cette attente qui était en elle comme un espace que Dieu pourrait remplir, jamais elle n’aurait été disponible à la visite de l’archange Gabriel. Il y avait, en elle, comme le poids de l’attente de tout un peuple : l’attente de la venue du Messie.
Cette attente, c’est celle du relèvement des croyants, de ceux et celles qui sont humiliés par les puissants, les arrogants. Ceux et celles dont la vie est abimée. Marie porte en elle l’attente de tous ceux et celles qui ne voient pas comment leur vie pourra s’accomplir.
Cette attente est aussi celle que Dieu intervienne pour que Joseph comprenne le mystère qui se passe en elle. Comment mettre des mots sur l’oeuvre de Dieu en elle ?
L’attente de Marie, c’est celle de l’accomplissement de ce qui lui a été dit à propos de Jésus : « Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut… Il régnera pour les siècles et son règne n’aura pas de fin » (Luc 1, 32-33). Une attente qui passera par bien des questionnements pendant trente ans. Elle devra faire face à la mort de Jésus sur la croix. Tout l’inverse de la promesse ! Là encore, elle attend contre toute espérance « debout au pied de la croix ». Et il y aura l’annonce de la résurrection… Avec les Apôtres et les premiers disciples, Marie attend la venue de l’Esprit Saint sur l’Église, elle prie avec et pour eux. Puis viendra l’attente de retrouver, dans la gloire du Ciel, Jésus lorsqu’il lui sera donné de quitter cette terre… le jour de l’Assomption.
Aujourd’hui, Notre Dame nous attend au Ciel. Comme durant sa vie, son attente est disponibilité à Dieu, à travers les tâches du quotidien et l’attention délicate aux personnes. Elle sait voir ce qui nous manque et intercède auprès de son Fils pour nous et toute l’humanité.
Marie, notre Mère du Ciel, apprends-nous à attendre avec toi…
À chaque célébration de l’Eucharistie, au coeur de la célébration, toute l’assemblée proclame le mystère de la foi et chante : « NOUS ANNONÇONS TA MORT SEIGNEUR JÉSUS, NOUS PROCLAMONS TA RÉSURRECTION, NOUS ATTENDONS TA VENUE DANS LA GLOIRE ». C’est dire l’importance de cette affirmation pour notre vie de disciple du Christ ! Cette importance est si grande que, chaque année, l’Église nous donne à écouter, à partir de la solennité de tous les saints, des récits des saintes Écritures qui parlent de la fin des temps, du retour glorieux du Christ. L’Église, guidée par l’Esprit Saint, nous offre les grâces du temps de l’Avent (qui vient du mot avènement et évoque la venue glorieuse du Christ à la fin des temps) pour nous préparer à communier plus profondément au mystère de la venue du Christ en notre chair.
Il se peut que nous soyons tellement préoccupés par les préparatifs des fêtes de familles que, chaque année, nous passions à côté d’une grande partie du mystère qui nous est donné à vivre ; de la grâce du renouveau pour nous et pour le monde…
Nous avons tellement peu de temps, et souvent de coeur, à consacrer au Seigneur pour répondre à ses offres (ses grâces). Il se peut que nous soyons un peu comme des disques rayés qui répètent toujours les mêmes paroles, les mêmes rituels, les mêmes façons de faire. Les choses où nous sommes fiers d’évoluer sont dans le domaine technique et toutes les avancées qui viennent changer nos modes de vie. Mais pour ce qui est de notre vie de foi, d’espérance et de charité…
Il en fut de même « dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme (quand il viendra dans sa gloire). On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche et où survint le déluge qui les fit tous périr ». (Luc 17, 26-27). CES PAROLES DU CHRIST NE SONT PAS DITES POUR NOUS FAIRE PEUR. ELLES SONT DES INVITATIONS À NE PAS NOUS COMPORTER COMME LE FONT LES PAÏENS. Ils ne pensent qu’aux choses du quotidien et oublient le sens de la vie, son origine et son terme. Ils s’étourdissent dans la consommation, le travail.
Sommes-nous des païens ? Au coeur, une foi vivante mais alourdie et animée par les préoccupations des païens… Allons-nous accueillir la force de l’Esprit de Dieu pour réveiller notre foi et la laisser s’ouvrir, s’étonner de la grandeur du mystère qui nous est donné à vivre ! Notre foi va-t-elle devenir VIVIFIANTE ? Prions les uns pour les autres afin que ce temps de l’Avent réveille la foi des membres de notre communauté chrétienne.
L’Évangile nous rapporte les paroles du Christ sur « le Royaume des cieux ». Dernièrement en St Luc au chapitre 17, nous entendions cette affirmation du Seigneur : « le Royaume de Dieu est au milieu de vous ». Il est évident, certain, que d’un point de vue sensible, visible, concret… nous ne voyons pas ce Royaume de Dieu. Jésus en a rendu visible certains aspects à travers les signes et les miracles ; voir en Matthieu 11,5.
Il en fut de même pour la Vierge Marie et les disciples au moment du scandale de la croix. Il apparaissait évident que toutes les promesses ne se réaliseraient pas… C’est à ce moment que Notre Dame, les saintes femmes, l’apôtre St Jean ont traversé « la nuit de la foi ». Le Christ était bien vainqueur de la puissance du Mal et de la Mort, mais cela ne paraissait pas encore ! Il fallait entrer dans une autre étape de la foi que l’on appelle l’Espérance. St Paul dira « espérer contre toute Espérance ! » (Rm 4, 18). Cela n’est possible qu’en accueillant en soi le don de l’Amour de Dieu.
N’est-ce pas ce que nous avons à vivre lorsque la vieillesse obscurcit notre mental et nous réduit à peu de chose ? N’est-ce pas ce que nous avons à vivre devant le Mal qui se déchaîne à travers les massacres, les violences, la corruption et les mensonges ? N’est-ce pas ce que nous avons à vivre devant les échecs de la vie et bien souvent devant la pauvreté de notre vie
chrétienne ?
Être croyant, c’est accueillir les signes tangibles que Dieu nous donne pour soutenir notre foi, l’approfondir. C’est souvent lors des difficultés et des épreuves que Dieu nous offre des signes, des petites lumières… Chaque jour, nous pourrions les récolter précieusement, nous en réjouir, rendre grâce à Dieu.
C’est ainsi que nous nous préparons à communier au regard de Dieu sur le monde ; nous serons étonnés par la beauté de son oeuvre et la façon dont il a été vainqueur du Mal et des horreurs, ainsi que de nos « petites lâchetés quotidiennes ». La lumière de la foi fait resplendir la beauté de Dieu qui transfigure ce monde de péchés. Un hymne très ancien chante : « Le Christ est vainqueur, le Christ règne, le Christ domine ». Que ce soit notre joie, notre espérance et notre force pour aimer davantage le Seigneur !
Belle fête du Christ Roi de l’univers
Vaste question ! Nous touchons au mystère me direz-vous. Le Christ, le Fils de Dieu fait Chair – vrai Dieu et vrai homme – est venu nous dévoiler ce mystère. Nous disons qu’il est venu nous le révéler. Pour autant, il y a bien quelque chose qui nous dépasse. Quelque chose qui demande que nous l’accueillions « de l’intérieur de la foi » et, non seulement, par une connaissance intellectuelle des saintes Écritures et de la Tradition vivante de l’Église. C’est là où notre vie de foi, la célébration des sacrements et une vie de charité sont nécessaires. L’Esprit Saint fait jaillir cette connaissance comme une source jaillit des profondeurs… et vient irriguer la surface de la terre (nos facultés intellectuelles, notre corps et notre vie quotidienne).
Nous remarquons que le Christ attire à Lui des foules. Que, parmi ces foules, apparaît un groupe nombreux de personnes qui le suivent davantage et que les saints Évangiles appellent les disciples. Parmi ces derniers, le Christ en « choisit » et en « institue douze pour être avec Lui ». L’Évangile de St Luc parlera aussi d’un groupe de femmes qui suivent le Christ avec les Douze. Certaines de ces femmes seront au pied de la croix du Seigneur.
Le Seigneur constitue ainsi un nouveau peuple de Dieu, prenant le relais du peuple d’Israël. Sa mission est d’annoncer le Christ « jusqu’aux extrémités de la terre ». Ainsi tous les hommes, mais aussi « toutes les créatures » pourront entrer dans le Royaume des cieux et vivre de la vie nouvelle qui émane du Christ ressuscité. C’est la vie dans l’Esprit Saint ! L’Esprit donné à la Pentecôte et aujourd’hui dans le sacrement de la confirmation. C’est cette vie que nous apprenons à mettre en oeuvre au sein des communautés et des familles chrétiennes et là où nous vivons et travaillons.
Lors de la fête des Tentes, dans le Temple, le Christ s’est exclamé en disant : « Que celui qui a soif vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, de son coeur jailliront des fleuves d’eaux vives ». Il parlait de l’Esprit Saint qu’il allait nous donner (Jean 7, 37-38).
C’est avec ces mots que St Jean de la Croix termine la strophe 4 de son cantique spirituel. Ce sont les mots de l’âme touché par l’amour de Dieu. Elle le cherche à travers toutes les créatures, Et leur demande s’il est passé au milieu d’elles. Voici la réponse des créatures :
« Tout ruisselant de mille grâces, En hâte il traversa nos bois,
Dans sa course, il les regarda ;
Sa figure, qui s’y grava,
Suffit à les laisser revêtus de beauté ».
C’est le Fils de Dieu fait Homme, qui « ruisselant de mille grâces » a traversé toutes les créatures. Son regard posé sur elles les a transformés. Chacune reflète un aspect de son mystère, de sa beauté. C’est pourquoi la nature, la création, ont un tel impact sur l’équilibre des sociétés humaines. Elles les ouvrent au mystère de Dieu et à ce grand mystère de l’incarnation :
« Tu es béni Seigneur, Dieu de l’univers, nous avons reçu de ta bonté, ce pain et ce vin que nous te présentons… Ils deviendront pour nous, le Pain de la Vie et le Vin du Royaume éternel»
En ce temps de crise écologique grave, combien il est important d’accueillir plus consciemment
ce mystère ! C’est possible en cultivant l’émerveillement, l’action de grâce devant chaque chose, chaque créature. C’est possible en prenant davantage conscience « du souffle » qui nous anime, « de la respiration du monde ». Il vient de Dieu et nous porte dans la vie…
C’est dans cet esprit qu’avec le Conseil de la Mission, le Conseil économique et plusieurs d’entre vous, nous cherchons à développer une plus grande biodiversité autour de l’église St-
François-de-Sales. Petit à petit les massifs se construisent avec des arbustes et des fleurs très variés.
D’ici fin novembre ou début décembre nous planterons quatre arbres : Un cerisier Burlat (près du presbytère) – un orme de Sibérie et un tilleul argenté (au bord de la pelouse) – un savonnier (à la place des prunus malades). Ce sera pour nous UN ACTE D’ESPÉRANCE en l’avenir !
Devant le déferlement de la violence et de la haine, que pouvons-nous faire ?
Faut-il nous résoudre à ne rien pouvoir faire ? Faut-il rester bouleversés devant nos écrans, assommés par des violences toujours plus grandes ?
Nous sommes des croyants en Jésus-Christ mort et ressuscité ! C’est de ce mystère qui marque nos vies et celles du monde, que nous pouvons agir et réagir. Voici quelques pistes pour nourrir ce que l’Esprit de Dieu a mis en nous comme désir :
C’est par cette affirmation que se termine le symbole de la foi des conciles de Nicée (325) – de Constantinople (381). Puis vient le « Amen » qui manifeste notre adhésion à ce que nous venons de proclamer. SOMMES-NOUS VRAIMENT DANS CETTE ATTENTE ? Ou, d’une façon plus concrète, pourrions-nous chercher dans notre vie, nos attitudes, nos choix, notre emploi
du temps… comment se traduit cette attente. Il en va du sérieux de notre foi, de la cohérence de notre vie et du témoignage que nous portons autour de nous.
Il ne s’agit pas de fuir les réalités du monde présent. Il ne s’agit pas de vivre « ailleurs » sans prendre part aux joies et aux peines d’une vie humaine. Il ne s’agit pas de fuir les luttes et les combats pour un monde plus juste et équitable. Alors de quoi s’agit-il ?
La première chose qui me vient à l’esprit pour répondre à cette question, c’est que notre monde, l’histoire des peuples et des personnes, a un horizon qui dépasse les limites humaines et la puissance du Mal. « Ce monde à venir » est déjà là en germe ! C’est la Bonne Nouvelle que le Christ atteste lorsqu’il affirme en Luc 17, 21 : « LE ROYAUME DE DIEU EST AU MILIEU DE VOUS ». Il nous arrive tous de vivre des moments de communion, de paix, de liberté intérieure… des étincelles de bonheur ! À chaque fois, c’est la manifestation furtive « du Royaume de Dieu » qui se construit. Ce Royaume auquel, tous, nous aspirons, chrétiens ou non. Chacun l’appelant et se le représentant différemment.
En nous préparant à célébrer la solennité de Tous les Saints et, le lendemain, de prier pour tous les défunts qui sont en purgatoire et se préparent à entrer en paradis… il est bon, peut être, de prendre davantage de temps pour la prière et la lecture de la Sainte Écriture. C’est une façon concrète de sortir de notre enfermement matérialiste et consumériste. Il est bon aussi de cultiver ces temps gratuits et généreux qui permettent à chacun d’expérimenter cette part du Royaume de Dieu qui nous fait du bien et nous ouvre à l’Espérance.
Devant la montée de la violence qui semble s’accroître dans le monde et dans notre pays,
nous pouvons être envahis par un sentiment de peur et d’impuissance. Et petit à petit s’imposent à nous des réactions qui nous dépassent et qui sont empreintes, elles aussi, de violence. C’est un cercle vicieux !
À un adolescent qui me parlait de la minute de silence, lundi dernier dans son collège, la première parole qui m’est venue fut : « Il nous faut devenir forts et rester en paix ». Devant son étonnement, j’ai précisé : « Plus nous serons forts, plus nous pourrons faire face paisiblement à la violence et la contenir ».
« Faire face paisiblement » ne veut pas dire ne pas être atteints ou blessés par la violence, mais garder dans nos réactions une mesure qui évite d’entrer dans le cercle infernal de la riposte violente.
C’est bien ce que l’on constate dans la vie du Christ. Très vite un climat de suspicion et de violence pour le faire taire a grandi autour de lui. Dans un premier temps, il a mis en lumière l’hypocrisie de ceux qui cherchaient à le piéger. Dans un deuxième temps, comme pour leur donner une chance de sortir de cet état mauvais, il les a invectivés en public. Dans un troisième temps, il s’est laissé arrêter et condamner, restant en silence devant le vide des accusations.
IL A PORTÉ SUR LUI, IL A PRIS SUR LUI LE MAL AVEC SON LOT DE VIOLENCES, DE TRAHISONS ET DE LÂCHETÉS… TOUT FUT ENGLOUTI DANS LE FEU ARDENT DE SON COEUR. IL EN A JAILLI LA MISÉRICORDE, LE PARDON OFFERT ET CETTE PARTICIPATION À UN MONDE NOUVEAU REÇU DE DIEU SEUL, DANS LE MYSTÈRE DE SA RÉSURRECTION.
Nous sommes les disciples du Christ et accueillons le don de son Esprit Saint « pour marcher sur ses traces » et avec Lui continuer cette oeuvre de rédemption du monde. Prions les uns pour les autres afin de ne pas déserter ce que nous avons à vivre au nom du Seigneur.
LES CHAUDIÈRES DE L’ÉGLISE ST-FRANÇOIS-DE-SALES
Pour beaucoup, vous avez constaté la remise en état (presque) des terrassements derrière
l’église et sur le côté. Il reste la certification de l’installation du gaz et la mise en marche des
chaudières. Nous espérons que cela sera fait sous 10 ou 15 jours. Jean Freitas et l’économat
diocésain y travaillent.
LES MASSIFS AUTOUR DE L’ÉGLISE
Merci à ceux et celles qui y travaillent. Petit à petit, nous voyons les massifs se construire, fleurir… Outre l’aspect esthétique, il y a une plus grande biodiversité.
Sébastien Ustase, qui a rejoint le Conseil économique, va progressivement
coordonner l’aménagement des espaces verts.
LA PLANTATION DE QUELQUES ARBRES
Après en avoir parlé en conseil économique et avec les responsables de la kermesse, nous avons décidé de planter quelques arbres derrière l’église, afin d’avoir de l’ombre.
Nous pensons aussi remplacer les deux prunus d’ornement qui sont sur le parvis. Ils perdent de plus en plus leurs branches. Bientôt, vous pourrez donner votre avis à partir d’un choix qui nous a été proposé par un pépiniériste. Marie-Anne Bouvarre
porte ce projet pour le Conseil de la mission.
La façon de parler des médias est très souvent binaire. Cela permet de poser les termes du débat et de situer les interlocuteurs. Il y a une apparence de clarté et c’est rapide ! Au sein de la vie sociale et politique, nous parlons de conservateurs et de progressistes.
Cela n’est pas sans conséquence. Tout d’abord, il y a comme « un aplatissement » de la réalité, une simplification. Ensuite, les personnes sont conduites à être « étiquetées »… Enfin, cela favorise le conflit, les prises de position sous forme de rupture…
Humainement ce n’est pas bon ; cela n’aide pas à appréhender la vérité des faits, des relations, des personnes. Nous avons un cerveau droit et un cerveau gauche qui se complètent afin de cerner le réel à travers « la logique et le rationnel » et en se laissant éclairer par « l’intuition et les émotions ». De plus, nous faisons l’expérience personnelle et sociale qu’il n’est pas possible d’envisager sereinement l’avenir sans un enracinement assumé de son histoire et un certain équilibre dans le présent. La question ne se situe pas entre des tempéraments (des pensées) conservateurs et d’autres progressistes, mais sur la façon de tenir un juste équilibre.
Par rapport à Dieu, à l’Église et la vie de foi qui est la nôtre dans l’Esprit du Christ, c’est une erreur encore plus grave. « Le sens de la foi des fidèles » trouve sa juste expression dans un accueil reconnaissant d’une Tradition vivante qui, parce qu’elle est vivante, se laisse sans cesse renouveler par l’Esprit Saint. Jésus affirme : « que l’Esprit Saint nous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 26) et un peu plus loin « Il vous introduira dans la vérité tout entière » (Jn 16, 13). C’est ce travail d’équilibre – comme pour la marche – que « les pères et mères » du synode sont appelés à chercher. C’est ce chemin que le pape nous invite à vivre dans notre quotidien et dans notre communauté chrétienne. Avançons avec audace et confiance ;
Dieu nous guidera !
Un lâcher de ballons, ce sont des yeux qui s’élèvent, des coeurs qui admirent, une espérance qui s’exprime et une joie partagée. C’est bien ce que nous avons vécu tout au long de la journée de la rentrée paroissiale. Ces ballons, porteurs d’une parole de Dieu,expriment aussi notre désir de partager tout ce que le Seigneur nous donne de vivre.
Retenons deux choses et une troisième :
– La première : l’appel à prendre soin de notre communauté chrétienne et à envisager ensemble son avenir d’ici 5 ans. Une équipe de pilotage va nous guider tout au long de cette année pastorale.
– Le témoignage de Laurane, Marine et Elmaze sur ce qu’elles ont vécu lors des Journées Mondiales de la Jeunesse. Ce que le Seigneur a transformé en chacune d’elles. Tous ceux qui étaient à table sont restés profondément à l’écoute, émus par ce qu’ils entendaient.
– Le grand jeu de l’après-midi a donné l’occasion de s’amuser, d’échanger davantage les uns avec les autres, de retrouver d’anciennes amitiés… et de découvrir quelques activités de la communauté paroissiale (par exemple : l’équipe d’accompagnement des familles en deuil, l’équipe de la préparation au baptême des petits enfants…). Pour une première de ce genre, c’est une première très réussie !
Merci à ceux et celles qui se sont investis dans la préparation et l’animation de cette journée. La très bonne participation des familles du pôle enfance / jeunesse et des membres de la communauté chrétienne témoigne bien du travail de la grâce de Dieu, de la communion de l’Esprit Saint.Goûtons la joie simple d’une belle réussite ; c’est ainsi que nous rendrons grâce à Dieu.Bonne semaine à chacun et chacune de vous, que le Seigneur vous bénisse.
Le mot « communauté », il y a encore quelques années, faisait penser à communautarisme, repli sur soi. Avec le développement des réseaux sociaux, nous appartenons à de multiples communautés en fonction de nos goûts, de nos sensibilités… Mais nous appartenons « de loin » ; la plupart du temps, cela n’entraîne de notre part aucun engagement. Il suffit « d’un clic » pour ne plus faire partie de telle ou telle communauté !
Plus nous faisons l’expérience du Christ, de la communion avec lui, plus nous percevons l’importance de la communauté chrétienne dans notre vie. Plus nous « sommes d’Église » ! Car derrière le mot « communauté », il y a le mot « COMMUNION ». C’est-à-dire partage d’une même expérience ; elle devient de plus en plus forte au fur et à mesure que nous la partageons
entre nous. Comme dans l’Évangile, le Christ continue à rassembler ses disciples, à leur transmettre la parole du Père, à leur apprendre à vivre en frères et soeurs… Comme dans l’Évangile, la puissance de l’Esprit du Seigneur continue à nous transformer, à nous unir, à nous rendre témoins de ses oeuvres de puissance et de vie.
Dans l’Évangile, puis dans la vie de l’Église, nous voyons les communautés chrétiennes se laisser rassembler dans la communion de l’Esprit Saint pour, avec le Christ, célébrer « les merveilles de Dieu » – particulièrement le « Jour du Seigneur », le dimanche.
Mais nous voyons aussi les membres de ces communautés trouver le temps de se rassembler en plus ou moins grand nombre, dans la semaine ou dans le mois, pour des temps d’amitié, de prière, de formation, d’entraide… Sinon, comment être une communauté sans se connaître humainement et s’accompagner plus concrètement ?
Nous voyons aussi que la vie des communautés chrétiennes repose sur le ministère des Apôtres et sur l’engagement de plusieurs de ses membres. C’est un équilibre sans cesse à trouver et à adapter, en fonction des personnes et des mentalités qui changent.
Rendons grâce à Dieu pour ce que nous vivons de bon en ce domaine, intercédons pour que nous sachions sans cesse nous adapter et invoquons la miséricorde de Dieu sur nos limites et nos manques de générosité. BELLE JOURNÉE DE RENTRÉE PAROISSIALE !
Sans être exhaustif, car une communauté chrétienne est toujours en mouvement, c’est un signe de sa vitalité, Avec l’Équipe d’animation pastorale nous aimerions partager des mercis et des bienvenus.
MERCI à Françoise Beerens et Marie-Odile Gaillard qui viennent d’arrêter leur mission : la buvette de la kermesse, le secrétariat paroissial. Toutes les deux se sont données généreusement au service de la communauté paroissiale et ont tissé des liens d’amitié et de foi solides. Nous savons qu’elles ne seront pas isolées suite à l’arrêt de leur mission.
Nous remercions aussi Ibrahim et Huguette Raad qui ont déménagé, il y a quelques mois. Nous les reverrons de temps en temps quand ils passeront voir leurs enfants. Guy Roland et Emma Kla ont aussi déménagé, Guy Roland était membre de l’E.A.P. et de « Venez et Voyez » ; tous les deux étaient dans l’équipe de préparation au sacrement du mariage. Ils viennent
d’avoir une deuxième petite fille, Lys Emmanuelle. Deux chantres ont déménagé avant l’été : Stéphanie Tchango et Hélène Sendron ; nous avons apprécié leur présence. Enfin Duc Pham arrête sa mission au Conseil économique paroissial, nous le remercions pour sa coopération. Jean Freitas arrête sa mission à l’E.A.P. et devient coordinateur du Pôle Enfance / Jeunesse.
NOUS ACCUEILLONS AVEC JOIE : Loïc a rejoint l’EAP au mois de mai. Désiré et Dominique Bouanga Taty rejoignent l’équipe de Venez et Voyez. Jean-Baptiste Guichard et Sébastien Ustase rejoignent le Conseil économique pour s’occuper respectivement des ressources et de la coordination des espaces verts. Claude Toi a rejoint l’équipe des salles il y a quelques mois. Enfin Marie-Bernadette Latte et Rayan Timité –nouveaux arrivants depuis avril – rejoignent les animateurs de la Fraternité don Bosco ; Rayan devrait, d’ici quelques mois, pouvoir accompagner des chants au piano électronique. Joëlle T. et Danielle Indrozelina devraient rejoindre l’équipe d’accueil à l’entrée de la messe du dimanche matin. Nous accueillons aussi avec joie Marie Andrieux, la nouvelle secrétaire paroissiale.
Notre communauté chrétienne ne peut vivre et se développer, rayonner la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ que si chacun met au service des autres, les dons et les grâces reçus de
Dieu. Il est important que ces missions ne soient pas trop longues pour ne pas décourager, favoriser le renouvellement (3 ans renouvelables une fois. Puis on peut changer de mission…). Merci à chacun et chacune et soyons dans l’action de grâce pour ce que Dieu nous permet de vivre et de faire vivre de sa grâce.
Depuis fin mai, différents membres de notre communauté chrétienne et différentes équipes préparent LA JOURNÉE DE LA RENTRÉE PAROISSIALE du dimanche 24 septembre prochain.
Ce sera l’occasion d’une rencontre familiale, amicale et fraternelle avec : les forces vives de la communauté, un grand nombre des membres de l’assemblée dominicale, les familles du pôle enfance / jeunesse, les nouveaux arrivants…
Après la messe et le verre de l’amitié, avec des stands sur la transition écologique, le repas permettra de prendre davantage le temps d’échanger et aussi d’entendre le témoignage des trois jeunes qui sont allées aux Journées Mondiales de la Jeunesse.
Au cours de l’après-midi, « un grand jeu » sera proposé. Des équipes intergénérationnelles permettront à tous de découvrir différents aspects de la vie de notre communauté paroissiale et différents acteurs… Ce jeu permettra de reconstituer un puzzle géant représentant notre vie fraternelle et priante. Un goûter permettra de couronner la joie et l’amitié qui se seront développées tout au long de la journée.
Cette journée sera la journée de rentrée des jeunes de l’éveil à la foi, du catéchisme et des collégiens et lycéens, avec leurs familles. C’est là qu’ils rencontreront les différents animateurs et verront comment s’organise l’année pastorale pour leurs enfants. Pour permettre aux familles de venir avec les tout-petits, un service de « baby-sitting » sera mis en place. Avec quelque chose comme un château gonflable.
Notre paroisse voit arriver un grand nombre de familles nouvelles et de toutes origines. Chaque dimanche nous voyons des visages nouveaux d’adolescents et d’adultes. Il est important que nous soyons attentifs à les saluer à l’entrée ou la sortie de la messe, lors du geste de paix. Il est important aussi de prendre le temps de les accueillir plus largement. La journée de la rentrée paroissiale est faite pour cela.
Invoquons l’Esprit du Seigneur sur tous les habitants et les activités de notre paroisse ; demandons-lui de guider chacun et chacune sur des chemins de lumière et de paix, des chemins de communion entre nous et avec Dieu notre Père.
Il y a eu les joies des vacances, il y a aussi les joies de la rentrée ! Ne les oublions pas au milieu
du tourbillon des activités qui reprennent… Ce sont les joies simples de se retrouver, de
reprendre des activités, la joie aussi dans ce que nous pouvons réaliser au travail, la joie de donner aux enfants et aux jeunes de pouvoir se développer à travers l’école et les différentes activités périscolaires…
Pour certains d’entre nous, il s’agit de la joie d’arriver dans un nouveau logement, une nouvelle
ville, une nouvelle paroisse ! Et avec cette joie, celle d’accueillir, d’aider à s’insérer, de partager notre foi, notre joie de croire. D’autres ont la joie de pouvoir mettre en oeuvre des projets ou des résolutions pour mieux vivre, mieux vivre avec Dieu, avec les autres, avec la nature…
Il peut y avoir aussi une autre sorte de joie, celle d’oser faire moins de choses afin de préserver une qualité de vie relationnelle pour le couple, avec les enfants et l’entourage ; la joie d’avoir des enfants avec un peu moins d’activités, de moins courir d’une activité à l’autre… Vous savez, cette joie simple d’avoir le temps de vivre là où nous vivons ! Avec les gens qui sont simplement nos proches, nos voisins ! Rien d’extraordinaire et pourtant si rare…
Et la joie de se retrouver avec la communauté chrétienne ; nous en faisons l’expérience depuis quelques jours, et particulièrement dimanche dernier. Quelle belle assemblée, quels beaux visages, quelle joie de se retrouver autour du Seigneur et, en fin de messe, de se saluer, d’échanger des nouvelles, peut-être même de manger ensemble !
Et si nous restions disponibles aux joies à venir, celles qui vont nous surprendre. Celles que nous recevrons comme une grâce de Dieu. Je suis certain que notre Père des Cieux nous en réserve de bonnes ! À nous d’y croire afin qu’il puisse nous les offrir, avec surabondance. C’est ce que je vous souhaite pour cette reprise de septembre 2023.
Les mois d’été sont importants, ils permettent à beaucoup de pouvoir se détendre et de passer des moments de qualité en famille et entre amis. Ce sont aussi des moments où nous pouvons davantage visiter des membres plus âgés ou plus éloignés de nos familles. Pour autant, c’est aussi, pour beaucoup, davantage de solitude, le désagrément de ne pas pouvoir partir en vacances… À chacun et chacune de nous devoir comment être attentif aux personnes qui en auront davantage besoin.
Les mois d’été nous laissent plus de temps pour nous tourner vers Dieu, renouveler et approfondir notre alliance avec Lui et son Église. Beaucoup en profitent pour passer dans une abbaye, prendre un temps de retraite, vivre une session spirituelle… C’est particulièrement important avec des enfants et des adolescents !
Cette année la rentrée paroissiale sera un peu différente ! Nous la vivrons avec les familles du pôle enfance/jeunesse, le DIMANCHE 24 SEPTEMBRE de 10 H 00 à 16 H 30. Ce sera une journée ludique, fraternelle et de découverte… Qu’est-ce à dire ? Après une messe festive avec la participation active de plusieurs équipes de la communauté chrétienne, l’apéritif et le partage du repas nous permettront d’accueillir les familles, les nouveaux arrivants. Nous aurons aussi la joie d’entendre quelques témoignages (courts) sur les JMJ, Venez et Voyez…
Après le repas, un grand jeu nous est proposé, pour tous les âges… Il nous permettra de mieux connaître différentes équipes de la communauté chrétienne et aboutira à la réalisation d’un grand puzzle.
Pour les petits enfants, un château gonflable et des jeux seront proposés… Le tout se terminera par un goûter avec crêpes, gâteaux, barbes à papa…
Nous avons hâte d’y être déjà ! Mais prenons le temps, avant, de vivre pleinement le repos de l’été. Par la grâce de communion de l’Esprit Saint, restons unis les uns aux autres par la prière. Profitons du temps qui nous sera donné pour faire mémoire de l’action de Dieu dans notre vie et dans la vie de la communauté chrétienne. Ne cessons pas de bénir Dieu, de lui rendre grâce et d’implorer pour tous la paix dans les cœurs, les familles et entre les pays. Bel été et merci de votre attachement à notre communauté paroissiale.
Dimanche dernier dans la cathédrale de Pontoise, notre évêque a présidé la célébration de la consécration à Dieu de Delphine, Géraldine et Dominique, dans l’Ordre des Vierges consacrées. Nous étions bien cinquante du Plessis-Bouchard pour entourer Dominique Rosier et
communier à la grâce de cette célébration. Notre évêque, dans son homélie, a su nous faire découvrir cette vocation, son lien avec l’Église et notre vie de tous les jours.
Répondre à l’amour du Christ en se consacrant à Lui dans la virginité, c’est rendre présent, visible aujourd’hui le Christ qui est resté vierge toute sa vie. C’est par grâce que
l’amour de Dieu est appelé à combler toutes les dimensions d’une vie humaine. C’est attester jusque dans sa chair de ce que nous vivrons tous après notre pèlerinage sur la terre, en paradis.
Les Vierges consacrées, avec Notre Dame, sont appelées à se tenir auprès du Christ, devant la croix. Marie est l’image de l’Église qui, dans l’Esprit du Christ, s’associe aux souffrances
des hommes et à leur combat contre le Mal. Avec la Vierge Marie, les Vierges consacrées s’unissent au Christ, leur époux, en faisant de leur vie « par Lui, avec Lui et en Lui » une offrande à la gloire de Dieu pour le salut des Hommes. C’est là qu’elles reçoivent du Christ la grâce d’une maternité spirituelle ; comme l’Église, elles participent à l’éveil et la croissance du Christ dans la vie des Hommes.
Leurs vocations, leurs consécrations et leurs vies nous parlent de la façon dont le Seigneur nous aime d’un amour fou, Lui qui a livré son Fils pour nous ! Elles nous parlent de notre mission de baptisés dans l’Église : avec le Christ, intercéder pour le salut des Hommes en
acceptant de le suivre jusqu’à la croix. Elles nous parlent de notre mission d’enfanter par la foi, la vie du Christ chez nos proches. Elles nous parlent de notre Espérance d’être un jour comblés de la plénitude de l’Amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus et de vivre cette plénitude dans la communion de Dieu avec tous ceux et celles qui seront dans cette communion.
Ce qui est le plus frappant, c’est l’apport important d’une population nouvelle au Plessis-Bouchard formée de familles jeunes avec beaucoup de petits-enfants et de femmes enceintes. C’est aussi l’arrivée de personnes de différentes origines culturelles, dont certaines musulmanes. Nous voyons de nombreuses femmes portant le voile. Nous constatons aussi une évolution dans les commerces : des commerces nouveaux, particulièrement autour de l’église et de la mairie. Mais aussi des commerces assez nombreux tenus par des personnes de religion musulmane, avec des viandes halal et d’autres produits de leur culture. Nous voyons se construire des immeubles là où auparavant il y avait des pavillons et des terrains. Nous voyons aussi se construire pas mal de maisons. Ces remarques sont aussi les mêmes ou presque pour le quartier de Franconville gare.
Notre communauté chrétienne accueille, elle aussi, certains de ces nouveaux arrivants pour la messe dominicale, les baptêmes, les mariages et la catéchèse des enfants et des adolescents, le catéchuménat. Nous en sommes profondément renouvelés !
Comme disciples du Christ et membres vivants de l’Église nous portons dans notre prière toutes ces personnes, toutes ces transformations. Avant toute chose, nous nous réjouissons de la vie et du renouveau que cela apporte à notre paroisse. Pour autant, nous savons que cela va profondément changer la vie au quotidien ; il y aura peut-être des frottements et des défis pour bien accueillir chacun. Certains auront peut-être peur et chercheront à transmettre cette peur. Sachons raison garder !
Comme chrétiens, comme communauté chrétienne nous avons une mission d’accueil, de mise en relation les uns avec les autres ; particulièrement dans les quartiers, les écoles, le collège et les associations. Allons-nous permettre à l’Esprit du Seigneur de faire de nous « le levain dans la pâte », « la lumière qui éclaire et qui réchauffe » ?
Belle semaine et belle kermesse ! Paix à chacun et chacune de vous ; soyez porteur de paix !
Avec l’équipe d’animation pastorale nous avons pensé, pour la rentrée de septembre, faire quelque chose qui sorte un peu de l’habitude : UNE JOURNÉE DE RENTRÉE ! pas seulement une messe avec le verre de l’amitié… C’est un défi !
Ce sera le dimanche 24 septembre 2023 de 10 h à 16 h
Nous pensons que les liens d’amitié et de fraternité qui se sont développés permettent de proposer ce défi. Nous pensons aussi que c’est important pour soutenir ce qui est en train de se construire avec les familles du Pôle missionnaire Enfance – Jeunesse. Nous constatons aussi le besoin que les différentes équipes du pôle enfance- jeunesse et celles du pôle missionnaire de la Formation des adultes ont besoin d’être mieux connues et reconnues par tous. Ces équipes se sont profondément renouvelées et mettent en oeuvre une pédagogie de la transmission de la foi qui cherche à s’adapter aux nouvelles mentalités et aux nouveaux questionnements des familles et des adultes.
Après le repas tiré du sac et quelques animations, nous proposerons, pendant l’après-midi, un temps festif, un peu comme lors d’une kermesse, mais de façon différente. L’animation permettra, sous forme d’un jeu intergénérationnel, de découvrir différents aspects de la communauté chrétienne. Pour les familles du pôle Enfance-Jeunesse, ce sera aussi l’occasion de découvrir les différents animateurs sous un autre regard.
L’animation de l’après-midi est confiée à Michel Rocher et une petite équipe. Ils sauront faire de ce moment quelque chose dont on se souviendra avec joie ! Il y aura aussi « une dimension verte » avec le Conseil de la mission.
Bonne semaine à chacun et chacune de vous et que Dieu vous garde en sa douce paix.
La kermesse paroissiale a une longue histoire, puisqu’elle est liée à la construction de l’église St-François de Sales. Elle a fédéré plusieurs générations de paroissiens et a permis un accueil large de la population de notre paroisse. Enfin elle a permis de financer en partie la construction de l’église, la construction des salles du Bon Pasteur et l’entretien des bâtiments et espaces verts.
Depuis six ans, nous avons réussi un passage de relais entre les anciens et les nouveaux membres de la communauté paroissiale. Cette année, nous aimerions consolider cette transition par une participation
plus active des différentes équipes. Il semble que Jean F. ait de bonnes réponses positives et cela nous encourage !
Pour manifester ce renouveau, l’équipe de coordination de la kermesse a pris deux initiatives.
La première est de modifier l’agencement des stands ;
LA DEUXIÉME EST DE DONNER RENDEZ-VOUS À TOUS CEUX ET CELLES QUI AURONT PARTICIPÉ ACTIVEMENT, POUR UN « REPAS TIRÉ DU SAC » LE DIMANCHE 2 JUILLET.
Apéritif offert après la messe et repas tiré du sac, sur la pelouse ou dans les salles selon la météo. Nous
espérons que vous serez nombreux à répondre à cet appel.
Le plus important est entre vos mains ! Faire de la kermesse une journée familiale importante, un lieu de détente, de rencontres, d’amitiés qui s’approfondissent. Faire de la kermesse une occasion d’inviter des familles amies, des voisins à venir vous rejoindre pour une partie de l’après- midi ou pour le déjeuner. Je vous souhaite une belle fête de la Pentecôte, certain que l’Esprit de Dieu continuera à renouveler notre Église et notre paroisse.
Passez un bon dimanche et une bonne semaine avec vos familles et vos amis
La communion est affaire de désir, non pas le nôtre mais celui du Père. Que veut Dieu le Père pour ses enfants ? Il veut l’unité, la communion des enfants dispersés. C’est un travail de tous les jours. Avant même de penser à la communion eucharistique, il s’agit d’abord de marquer notre communion dans l’Église. Cette unité se traduit par notre adhésion à la foi, à l’écoute de la parole de Dieu et à l’eucharistie.
À des enfants qui vont faire leur première communion, je dis souvent qu’ils vont vivre deux communions. La communion à la Parole, d’abord. Cette Parole, nous l’entendons tous les jours, elle est différente tous les jours comme la vie qui change tous les jours. Et j’écoute cette Parole de façon différente selon mon âge. Comment vais-je répondre ? Vais-je dire oui, ou bien peut-être ? C’est déjà tout un travail d’entendre une Parole et de vouloir communier, adhérer à cet te Parole. Une fois que j’ai entendu et assimilé cette Parole, je vais entrer dans une autre communion. Pour me permettre de vivre cette Parole, il me faut une force supplémentaire. Cette force c’est la vie même de Dieu, la vie de son Fils, qui se donne à moi. Là, j’entre dans la communion eucharistique, j’adhère à la vie même du Christ, et cela se manifeste par le désir de vouloir communier à sa mort et à sa résurrection.
Qu’est-ce qui devrait nous arrêter d’aller communier ?
C’est toujours une affaire de conscience, et toujours une affaire de désir. Après l’écoute de la Parole, certaines personnes se sentent parfois non pas indignes, mais pas prêtes.
Parce qu’elles ont peut-être commis un péché, que leur conscience n’est pas prête. Et c’est très respectable, parce que ces personnes savent que communier, ce n’est pas n’importe quoi. C’est adhérer pleinement à la Parole et à la vie du Christ qui s’est offert pour chacun de nous.
Extrait d’un article de Sophie de Villeneuve du 18/12/2014, journal La Croix
Lorsqu’on fait le choix d’entrer au séminaire ou dans une communauté religieuse, ce n’est pas d’abord par goût personnel ou par tempérament, encore moins en vue d’un projet de carrière ! C’est la réponse concrète à ce qui est perçu comme un appel de Dieu. Cet appel personnel a touché le fond de notre coeur. Comme un feu qui s’embrase, il se manifeste souvent à travers un désir auquel on a envie de répondre…
L’appel de Dieu n’est pas désincarné : ce n’est pas une « voix off » dans la prière !
Il rejoint notre vie là où nous en sommes, avec tout ce que nous sommes. Parfois de manière surprenante, alors que rien apparemment ne nous y préparait. Il arrive aussi qu’on en prenne conscience parce que d’autres, en nous voyant vivre concrètement, posent eux-mêmes la question : « Tu n’as jamais pensé à devenir prêtre ? » « Je te verrais bien religieuse… ». Le plus souvent, son appel nous atteint à plusieurs moments de notre itinéraire, comme une rivière souterraine qui resurgit. Combien de prêtres font remonter l’histoire de leur vocation au moment de leur première communion : « Ce jour-là, j’ai désiré devenir prêtre… ». On pourrait dire de la vocation qu’elle grandit avec nous… jusqu’au moment où l’on en prend conscience.
« Il y a quelque temps, vous pouviez vous dire que vous construisiez votre vie. Mais surtout, vous pouviez vous dire que vous faisiez ce que vous vouliez, que c’était vraiment « votre chemin ». Et voilà qu’au milieu de ce chemin, il y a eu un appel qui est venu vous saisir ; et cet
appel de Dieu vous fait suivre le chemin d’un autre… Comment se fait-il que nous désirions appartenir à quelqu’un d’autre qu’à nous-mêmes ?
Pourquoi est-ce ce chemin que nous voulons ? »
Extrait d’une retraite prêchée par Mgr Jérôme Beau, ancien évêque auxiliaire de Paris et ancien directeur de l’OEuvre des Vocations (Tirés du site : Oeuvre des vocations)
Dans une période difficile de la vie de l’Église et après une taille (un émondage) de notre
communauté chrétienne pendant un peu plus d’une année… voici des fruits étonnants, inattendus !
Tout d’abord, lors de la messe chrismale, notre évêque a annoncé que trois femmes du diocèse
sont appelées à se consacrer à Dieu dans l’ordre des Vierges consacrées. L’une d’entre elles, Dominique Rosier, fait partie de notre communauté paroissiale. Elle anime, avec Chantal Callet, l’Accueil Fraternel Ozanam du samedi matin. Depuis septembre, elle a rejoint l’équipe des accompagnateurs du catéchuménat.
Qu’est-ce que l’ordre des Vierges consacrées ? C’est, avec celui des veuves, un des plus anciens
ordres. Il a été remis en valeur par le Concile Vatican II. Ce sont des femmes qui perçoivent l’appel de Dieu à vivre leur baptême – leur communion au Christ – pour l’Église diocésaine. Elles sont appelées à le faire en laissant l’Esprit saint unifier en elle Marthe et Marie, c’est-à-dire en vivant leur consécration au coeur même de leur profession et de leur vie quotidienne, en ayant soin de se préserver des temps et des lieux de solitude pour un coeur à coeur avec le Christ qui les appelle. Petit à petit, la grâce leur est donnée que toute leur vie devient prière et que leur prière est une offrande unie à celle du Christ et rejoint les Hommes dans toutes leurs activités.
Nous serons nombreux à l’entourer dimanche 18 juin à 16h00 dans la cathédrale de Pontoise.
Le second fruit, nous l’avons goûté particulièrement lors de la Semaine sainte et de la solennité de Pâques. Des grâces particulières ont été offertes par Dieu lors des différentes célébrations : être touchés par les prédications, les méditations du chemin de croix… accueillir un plus
grand nombre d’enfants et d’adolescents lors de ces célébrations… vivre une communion fraternelle autour du Christ ressuscité… la participation des forces vives avec davantage de coeur… l’accueil de jeunes adultes entre 25 et 35 ans qui rejoignent les forces vives de la communauté chrétienne.
Oui, « la Vie s’est manifestée », nous pouvons en porter témoignage. La joie du Ressuscité nous rejoint et nous rendons grâce à Dieu le Père en laissant monter de nos coeurs le chant de l’ALLÉLUIA. Bonne semaine et paix à vous et à vos proches.
Saint Augustin considère que l’Alléluia est le « chant nouveau de l’homme nouveau », un chant de louange adressé à Dieu et qui exprime la joie de ceux que Dieu a sauvés de la mort, même s’ils ne le sont encore qu’en espérance. Il en explique le sens à partir de sa racine hébraïque, selon ses deux composantes : « allelu – halelou (louez)/ ia – diminutif de Yaveh (Dieu) » : « Ainsi donc en chantant « Alléluia », c’est-à-dire « Louez Dieu », nous nous excitons mutuellement à bénir Dieu, nous célébrons ses louanges, et nos coeurs nous font entendre en son honneur, par le chant de l’Alléluia, des sons plus harmonieux que les sons d’une lyre », commente-il.
Saint Augustin indique également que, de son temps, en Afrique du Nord, l’Alléluia était dans la liturgie exclusivement réservé aux cinquante jours qui séparent Pâques de la Pentecôte. C’est le chant du temps pascal, célébrant la joie de la résurrection promise par le Christ. Durant ces cinquante jours entre Pâques et la Pentecôte, l’Alléluia se chantait « tous les jours ».
Il explique que le chant de l’Alléluia met en lumière le contraste entre le temps de Carême, image des misères de la vie ici-bas et le temps de Pâques, avant-goût de la joie éternelle. Il écrit : « Le temps qui précède Pâques est le symbole des tribulations actuelles ; le temps où nous sommes, et qui suit Pâques, est le symbole de cette félicité dont nous jouirons plus tard. Nous célébrons dès lors avant Pâques notre vie actuelle, et après Pâques, nos fêtes sont le symbole de ce bonheur qui n’est pas encore le nôtre. Aussi l’un de ces temps est-il passé dans le jeûne et la prière, et dans l’autre, nous nous relâchons de nos jeûnes, pour chanter les louanges de Dieu ; c’est ce que nous marque le cantique Alléluia ».
Il faut ajouter, par ailleurs, que sur la nature de ce chant de l’Alléluia, saint Augustin note que son exécution ne relève pas seulement et simplement de la compétence musicale. « Ils peuvent bien tous se signer du signe du Christ ; tous répondre : Amen ; tous chanter : Alléluia ; être tous baptisés, entrer dans les églises, bâtir les murs des basiliques, les fils de Dieu ne se discernent des fils du diable que par la charité… », prévient-il. Le chant de l’alléluia n’est donc pas d’abord une question de voix, mais de vie.
Abbé Roger Gomis, du Sénégal
« La résurrection de Jésus est au coeur de notre foi catholique. La fête de Pâques est la plus importante de l’année liturgique, et le sabbat juif est passé au dimanche dans l’Église en raison de cette résurrection. Le centre de la prédication de saint Paul est le Christ Sauveur, c’est-à-dire Jésus crucifié et Jésus ressuscité. Les deux parties de l’antithèse, mort et vie, crucifixion et résurrection, sont toutes deux indispensables à notre salut. La mort du Christ, d’abord, s’inscrit dans la grande tradition des sacrifices rituels juifs : Jésus accomplit et perfectionne tous les sacrifices de l’Ancienne Alliance (Heb. 9). La résurrection, ensuite, est précisément la victoire définitive sur la mort et le péché. Saint Paul pourra donc à raison affirmer : « Si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, vaine aussi est votre foi (1 Cor. 15, 14) ».
Dans l’épître aux Romains, il rappelle que nous croyons « en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus-Christ, Notre-Seigneur, lequel a été livré pour nos offenses et est ressuscité pour notre justification (Rom. 4, 24- 25) ». Cette mort physique et véritable du Christ est aussi une mort mystique au péché, à l’esclavage du démon qui nous retenait captifs. Plus loin dans la même épître, l’apôtre pose cette question : « Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort (Rom. 6, 3-4) ». Par sa mort, le Christ nous accorde une libération totale et définitive des entraves du péché.
Oui, nous sommes morts au péché, mais pour renaître à une vie nouvelle. Pourquoi avons-nous été ensevelis ? « Afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous aussi nous marchions dans une vie nouvelle (Rom. 6, 4) ». La mort au péché n’est pas le but de la vie spirituelle, seule l’union à Dieu et la charité sont importantes (1 Cor. 13). « Si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons avec lui, sachant que le Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus sur lui d’empire. Car sa mort fut une mort au péché une fois pour toutes, et sa vie est une vie pour Dieu (Rom. 6, 8-10) ». Voilà le véritable but de la vie chrétienne : une vie pour Dieu.
Après ce temps de Carême centré sur la pénitence et la mortification par union au sacrifice de Jésus-Christ, laissons-nous identifier à présent au Christ glorieux, par une vie chrétienne faite de joie, et d’une légitime fierté d’appartenir, corps et âme, à notre Seigneur. » (d’après un texte issu d’Internet)
Voici la séquence de Pâques que l’on chante à Pâques et pendant toute l’octave de Pâques.
On la chante au coeur de l’Alléluia qui précède la proclamation de l’Évangile.
À la Victime pascale, chrétiens, offrez le sacrifice de louange.
L’Agneau a racheté les brebis ;
le Christ innocent a réconcilié l’homme pécheur avec le Père.
La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux.
Le Maître de la vie mourut ;
vivant, il règne
« Dis-nous, Marie Madeleine, qu’as-tu vu en chemin ? »
« J’ai vu le sépulcre du Christ vivant, j’ai vu la gloire du Ressuscité.
J’ai vu les anges ses témoins, le suaire et les vêtements.
Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! Il vous précédera en Galilée ».
Nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts.
Roi victorieux, prends-nous tous en pitié !
Amen.
Lettre apostolique du pape François (29 juin 2022)
À travers diverses rencontres et entretiens on entend un mal être, une fatigue, et quelque chose d’une colère qui pourrait monter. Que se passe-t-il ? Cet éditorial n’est pas le lieu d’une analyse politique et/ou sociale. Ce n’est pas non plus mon domaine de compétence. Ceci étant dit, il est possible de réfléchir et de se poser des questions. C’est même urgent si nous voulons cultiver l’Espérance et sortir du marasme où nous met le matraquage médiatique.
Ce que j’entends c’est une difficulté à vivre bien. Que ce soit au travail où les conditions de travail mettent un grand nombre d’entre nous en tension (pression et urgence, fragmentation des tâches, perte de sens et de qualité relationnelle, complexification des procédures…). Que ce soit en famille avec la fragilisation des liens au sein des couples et la difficulté d’éduquer les enfants (les réseaux sociaux avec leurs modèles de vie ayant une influence non maîtrisable). Ou encore cette façon de vivre très individualiste qui consiste surtout à consommer des biens matériels, des loisirs… mais souvent sans effet bénéfique pour nous détendre, nous délasser et améliorer la qualité de nos relations. Avec tout cela il nous est dicté d’avoir à déterminer notre genre, de prendre position sur le wokisme, l’intelligence artificielle…
Nous n’arrivons pas à faire des choix sur notre qualité de vie et de relation, car nous voulons continuer à consommer et à satisfaire toutes nos envies et nos besoins. Mais en même temps nous allons de plus en plus mal ! À un moment il faudra bien se poser, réfléchir et faire des choix. C’est pour cela que Dieu a donné à son peuple le commandement « de sanctifier le jour du Seigneur ». C’est une façon d’imposer une limite à notre hubris afin que nous n’en devenions pas les esclaves ! Vendredi au cours d’une rencontre avec des parents préparant le baptême de leur enfant, j’évoquais cela dans un contexte différent, terminais en citant ce que disent ceux et celles qui passent occasionnellement à la messe : « Cela nous fait du bien », « J’y trouve la paix »… Je terminais en disant, mais alors pourquoi ne reviennent-ils pas plus souvent ? J’ai alors vu un des couples échanger un regard et quelques mots entre eux : cela rejoignait leur expérience… Sans doute faut-il attendre que cela aille encore moins bien pour que nous arrivions à changer nos modes de vie et pour que nous retrouvions une fidélité plus grande « à
la sanctification du dimanche ».
C’est un enjeu culturel important. Bonne semaine et belle préparation à la Semaine sainte. Paix à vous.
Vendredi dernier une rencontre de l’équipe communication de notre paroisse s’est déroulée au presbytère. Nous étions nombreux : Michel Rocher, Jacqueline Huber, Serge Denis qui s’occupent actuellement de la feuille paroissiale « Le Lien » et du site paroissial. Ils sont la mémoire des projets
de communications de la paroisse, particulièrement la revue « Entre Val et Clochers », à laquelle collaborait aussi Roger Amory, qui durant de longues années fut distribuée dans toutes les boîtes aux lettres par des bénévoles. Avec eux, il y a une équipe « secrétariat » avec Marie-Odile Gaillard, Chantal
Bénard et Simonne Gilquin. Nous avons pris le temps de faire mémoire de ce travail de communication au service du lien entre tous les membres de la communauté chrétienne et avec des habitants de la paroisse. Le site paroissial est très vivant, beau et pratique. La page Facebook fonctionne bien et voit un plus grand nombre de personnes la suivre. Pour autant, elle mériterait un plus grand investissement. La messe dominicale, filmée et diffusée sur la chaîne Youtube et la page Facebook, rend un grand service ; elle permet de garder le lien avec des personnes malades ou très âgées. Étaient invités pour la première fois dans l’équipe : Tra Tran, Minh Thi Tran, Constanza Chalvignac, Clément Saint Flory, Cécilia Ribeiro, Christophe et Audrey Hartog, Sergine Charde
En effet, depuis quelques mois, mûrit un projet de communication vers les plus jeunes, sur les réseaux sociaux. Clément s’est proposé pour participer à ce projet de façon active. Nous avons pris le temps de répondre à deux questions. La première était la tranche d’âge que nous désirions atteindre. Très vite nous avons été d’accord pour cibler les 15 / 35 ans. Puis est venue une question plus délicate : Quel contenu voulons-nous diffuser ? À partir de cette question, nous avons eu des échanges très riches et un panel de propositions large. Le principe de réalité nous fera choisir, dans un premier temps, des choses simples et demandant un investissement modéré. Tra a accepté de conduire le lancement de l’équipe Réseaux sociaux, afin de poursuivre la réflexion, puis de rencontrer un responsable de la communication du diocèse. Ceci afin de bien mûrir pastoralement et techniquement notre projet avec Instagram et Tik Tok. Tra a proposé que l’équipe lance le projet et très vite le confie à des plus jeunes. Cela correspond davantage à leur génération, l’équipe restant en soutien.
Rendons grâce à Dieu pour ce qui se vit et pour les projets. Remercions ceux et celles qui y participent
activement et permettent à notre communauté chrétienne d’avoir une plus grande visibilité et de témoigner de l’espérance qui la fait vivre. Bonne semaine à chacun et chacune de vous.
Sainte Thérèse d’Avila témoigne que c’est en connaissant Dieu que l’on se connaît en vérité. Que veut-elle dire ? Dans la vie courante, c’est à travers les relations avec les autres que l’on prend connaissance de ce qui est en nous, grâce à nos réactions et nos pensées ; grâce aux remarques qui nous sont faites. De même, c’est en prenant le temps d’une rencontre fréquente et profonde avec Dieu que l’on découvre le regard qu’il porte sur nous, la dignité qui est la nôtre, ainsi que notre
profonde dépendance envers Lui, notre Créateur et Sauveur.
Dieu fait connaître à Thérèse que nous sommes une perle précieuse, une grande demeure (« un château ») dont la pièce principale est habitée par sa présence et où il peut vivre une communion profonde avec nous. L’entrée dans le château et la progression vers la pièce principale où Dieu nous attend se fait – dit Thérèse – par « l’oraison » et « la considération ».
• L’oraison : « C’est un dialogue affectueux avec Dieu qui est là et qui nous aime ».
• La considération : « C’est une réflexion personnelle qui nous aide à prendre conscience de qui est Dieu et de la façon dont il se comporte avec nous ; sa bonté, sa miséricorde… Une réflexion qui nous aide à accueillir la sainteté de Dieu et notre pauvreté de coeur et d’action… ». Cela à partir de notre vie, de la Sainte Écriture, du témoignage des saints…
Pendant le Carême, nous sommes appelés à être davantage attentifs à la façon dont Dieu vient
sauver son Peuple. Toute la Bible en témoigne ! Nous sommes aussi appelés à « nous reconnaître pécheurs » ; c’est-à-dire faisant ce qui déplaît à Dieu tant dans des grandes choses
graves (péchés graves) que dans de choses moins graves (péchés véniels). Thérèse témoigne qu’un jour le Christ lui a montré ses péchés passés et lui a fait des reproches. Son coeur en fut peiné pour Dieu et elle reçut la grâce d’un plus grand amour de Dieu et d’une plus forte
détermination pour ne plus commettre ces péchés. C’est cette grâce qui nous attend au début de chaque messe lorsque nous vivons pleinement la démarche pénitentielle et que nous « demandons à Dieu, à nos frères et soeurs, aux saints »… d’intercéder pour nous.
C’est cette démarche que LES CATÉCHUMÈNES vont vivre ce dimanche et les deux prochains dans ce que l’on appelle « les scrutins ». Accompagnons-les en nous engageant davantage dans cette prière et dans le désir de mieux se connaître afin de mieux aimer Dieu et le prochain. Bonne montée vers Pâques.
Dans l’Évangile de ce dimanche il nous est dit que « Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, son frère, et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux » (Mt 17, 1-2). C’est un fait qu’il est très fréquent que Dieu se manifeste à nous quand nous prenons le temps de « sortir » de nos activités et de notre train de vie. Il est fréquent que le Christ nous appelle, comme dans cet Évangile, à le suivre en prenant du temps pour Lui.
Une des difficultés des grands jeunes est d’arriver à prendre le temps de vivre des relations de qualité, des relations profondes. Notre culture pousse à la quantité, regardez comment fonctionnent les réseaux sociaux ! Pour les plus âgés nous sommes davantage « installés », avec somme toute pas mal de temps libre… (nous n’en avons jamais eu autant dans l’histoire de l’humanité !) ; mais nous sommes « fatigués » et souvent « allant de droite et de gauche » sans vraiment fonder ce que nous faisons.
Dans ce chemin de Carême à la suite du Christ, saurons-nous comme Pierre, Jacques et Jean suivre Jésus pour « aller à l’écart », pour « aller sur une haute montagne » ? Cela prend du temps, cela demande un certain effort ! C’est aussi quelque chose dont on parle avec sa famille afin qu’elle accepte de nous donner ce temps, cet espace de respiration…
Une des conversions que nous avons à vivre ensemble serait de consacrer davantage de temps pour la vie de notre communauté paroissiale. La messe du dimanche n’est pas un drive-in spirituel où Dieu viendrait donner à chacun ce dont il a besoin pour son confort de la semaine ! Si le Christ nous rassemble c’est pour vivre ensemble une communion en entrant ensemble dans l’offrande qu’il fait de sa vie à son Père, pour nous les hommes.
Chacun et chacune de vous, enfants, jeunes et moins jeunes, personnes âgées, nous avons besoin de nous rencontrer en dehors de la messe. C’est le seul moyen de donner corps à cette communion que nous vivons pendant la messe ! Nous avons besoin de temps fraternel, nous avons besoin de temps de formation, nous avons besoin de nous mettre au service de ceux et celles qui, nombreux, rejoignent notre communauté chrétienne.
Je suis certain que vous comprendrez cette méditation et que chacun à sa mesure cherchera à mieux répondre aux diverses propositions qu’avec les différentes équipes nous vous faisons. Elles sont nécessaires à l’annonce de l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui. C’est en y participant que vous pourrez nous aider à mieux les adapter à vos besoins et à vos rythmes de vie. Bon chemin de Carême tout au long de la semaine.
Devant les crises et les défis que nous avons à relever, il est important d’avoir un regard d’ensemble car « tout est lié ». Sans cela nous serons submergés, découragés et divisés. Dans son Encyclique sur la conversion écologique – LAUDATO SI – le pape François nous conduit à cette vue d’ensemble grâce aux récits bibliques de la création du monde :
« Les récits de la création dans le livre de la Genèse contiennent, dans leur langage symbolique et narratif, de profonds enseignements sur l’existence humaine et sur sa réalité historique.
Ces récits suggèrent que l’existence humaine repose sur trois relations fondamentales intimement liées : la relation avec Dieu, avec le prochain et avec la terre. Selon la Bible, les trois relations vitales ont été rompues, non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur de nous.
CETTE RUPTURE EST LE PÉCHÉ. L’harmonie entre le Créateur, l’humanité et l’ensemble de la
création a été détruite par le fait d’avoir prétendu prendre la place de Dieu, en refusant de nous reconnaître comme des créatures limitées. Ce fait a dénaturé aussi la mission de
« soumettre » la terre (cf. Gn 1, 28), de « la cultiver et la garder » (Gn 2, 15). Comme résultat, la relation, harmonieuse à l’origine, entre l’être humain et la nature est devenue conflictuelle (cf. Gn 3, 17-19). Pour cette raison, il est significatif que l’harmonie que vivait saint François d’Assise avec toutes les créatures ait été interprétée comme une guérison de cette rupture ». (N°66).
En mettant davantage nos pas dans les pas du Christ Jésus pendant ce Carême, nous serons conduits à retrouver une plus grande attitude filiale envers Dieu Notre Père. Nous y puiserons la force pour vivre avec le Christ des relations humaines plus fraternelles. Étant plus apaisés, nous pourrons nous émerveiller davantage devant la nature et tous les êtres vivants. L’Esprit a déposé en chacun un peu de la bonté et de la beauté de Dieu.
Des catéchumènes ont été amenés à prendre conscience de leur chemin de vie. Ils ont alors pu découvrir comment le Seigneur fut présent auprès d’eux dans les bons et les mauvais moments. Ils ont aussi découvert que, certaines fois, ce qui leur arrivait était la conséquence de leurs choix mauvais ; mais que là encore, en se tournant vers Dieu en vérité et avec le coeur, une espérance leur était offerte. C’est bien la promesse que Dieu a faite au peuple de l’Alliance dans le livre du Deutéronome (30, 1-4) :
« Lorsque toutes ces paroles se seront réalisées pour toi, cette bénédiction et cette malédiction que j’ai mises devant toi, tu les feras revenir en ton coeur, au milieu de toutes les nations où le Seigneur ton Dieu t’aura exilé. Tu reviendras au Seigneur ton Dieu, toi et tes fils, tu écouteras sa voix de tout ton coeur et de toute ton âme, tu observeras tout ce que je te commande aujourd’hui. Alors le Seigneur changera ton sort, il te montrera sa tendresse, et il te rassemblera de nouveau du milieu de tous les peuples où il t’aura dispersé. Serais-tu exilé au bout du monde, là même le Seigneur ton Dieu ira te prendre, et il te rassemblera. »
Lors de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, après le choc, certains se sont demandé ce que Dieu voulait nous dire ? N’est-ce pas le signe que l’Église a besoin d’être purifiée par le feu de l’Esprit saint ? En effet nous découvrons bien des dysfonctionnements graves. Certains de ces membres, dont des prêtres, des évêques, ont commis des délits ou des crimes qui sont notre honte à tous.
Puis nous avons traversé la crise des gilets jaunes, celle du Covid et maintenant la menace d’un embrasement mondial avec la guerre en Ukraine, l’attitude de la Russie, de la Chine, de l’Iran et celle des États-Unis d’Amérique. Plus proche de nous, le projet de loi sur les retraites soulève de grands mécontentements. Nous sommes fatigués de tout cela !
NOUS RISQUONS DE PERDRE L’ESPÉRANCE ET DE LAISSER ENTRER DANS NOTRE COEUR LA PEUR ET LA
COLÈRE. POURTANT LES DEUX SONT TOUJOURS MAUVAISES CONSEILLÈRES !
L’appel à revenir à Dieu qui retentira si fort pendant le Carême est l’occasion pour nous et nos proches (si nous leur transmettons cet appel ?) de laisser Dieu manifester sa miséricorde. Il nous ouvrira un autre avenir : « Le Seigneur ton Dieu changera ton sort ». Pour cela il ne s’agit pas de quelques prières de plus et d’une offrande pour les pauvres, mais de « revenir au Seigneur, d’écouter sa voix de tout notre coeur et de toute notre âme… d’observer ses commandements ».
Lorsque nous allons recevoir quelqu’un qui compte à nos yeux, lorsque nous allons recevoir un cadeau de valeur, nous le désirons, nous nous préparons, nous en parlons autour de nous.
Entrons avec joie dans cette attente active des grâces du Carême et, à travers elles, à cette grâce inestimable de communier plus profondément à la Pâque du Seigneur Jésus.
Au coeur de notre Carême 2023, l’accompagnement de Vishal et Sonia ! Tous les deux seront appelés par notre évêque à célébrer les trois sacrements de l’initiation chrétienne lors de la Vigile pascale (samedi 8 avril à 21h00). Ils recevront la grâce « d’une vie nouvelle dans le Christ ».
Le temps pascal sera l’occasion de nous réjouir avec eux de leurs premiers pas, de leurs premières expériences de baptisés, confirmés, communiés. Les équipes de préparation au mariage du Plessis-Bouchard, Ermont, Franconville et Sannois, soutenues par le Service diocésain compétent, organisent le samedi 11 mars une journée des fiancés.
Avec les couples accompagnateurs et les prêtres nous serons entre 75 et 90 personnes. Il sera proposé aux couples, à travers des exhortations et des témoignages, des temps de prière et d’échanges, de vivre une véritable expérience de Dieu en Église. Nous les porterons dans nos prières, mais ce sera aussi l’occasion d’accueillir des grâces de conversion touchant nos
vies de couple, nos vies de famille…
L’équipe d’animation pastorale, depuis 2020, propose chaque année une session « VENEZ ET VOYEZ ». Il s’agit de vivre ensemble – « fidèles de toujours », recommençants, catéchumènes, chercheurs de Dieu… – une expérience renouvelée de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Lors de la 4ème et dernière rencontre, chacun sera invité à manifester, s’il le veut, le pas qu’il désire faire pour aller plus avant à la rencontre du Seigneur. Ces quatre mercredis du mois de mars (voir les détails dans les annonces au dos du Lien) seront une vraie démarche de Carême. Il est nécessaire de s’engager pour les quatre soirées et d’avoir un court entretien avant la première soirée.
Enfin, le Conseil de la mission, pour la deuxième année, nous offrira un livret pour nous aider à vivre ce Carême. Nous savons l’urgence de la transition écologique à laquelle nos sociétés, chacun de nous, les familles sont appelés. Nous pourrons vivre cette démarche à travers les appels de Dieu que le pape François adresse au monde et à l’Église. Il nous sera aussi proposé, avant chaque messe, de déposer une ou deux images ou photos exprimant un merci et un pardon adressés à Dieu (un lever de soleil, une scène de guerre…). Les différentes équipes de la communauté chrétienne participeront à ce projet.
Réjouissons-nous que le Seigneur, par le ministère de son Église, ne cesse de nous appeler à une vie renouvelée, à une vie nouvelle en Jésus-Christ ! C’est une grâce à ne pas mépriser, c’est une grâce à vivre d’abord en communauté, en famille, entre amis et au sein des équipes…
Je vous souhaite une bonne semaine enracinée dans la confiance en Dieu
pour faire face à toutes les tensions qui nous traversent.
Lors des rencontres de l’équipe d’animation pastorale, nous prenons le temps de réfléchir sur « les forces vives », les membres des différentes équipes qui animent la vie de la communauté paroissiale.
La joie de voir presque toutes les équipes accueillir des nouveaux membres, s’étoffer, se rajeunir et être avantage représentatives des différentes origines culturelles de notre communauté chrétienne. Nous avons vu comment un grand nombre de ces frères et soeurs ont approfondi leur mission et tissent entre eux des liens de fraternité. Je tiens à souligner :
MAIS nous constatons qu’il est difficile d’entrer dans un projet commun ; qu’il semble difficile à certains de se sentir responsables de la vie, du rayonnement et de l’avenir de la communauté dans son ensemble.
L’engagement des nouvelles générations n’est pas du même ordre que par le passé. Une des conséquences est la difficulté de trouver des personnes disponibles pour une responsabilité un peu plus large qu’une équipe (coordonner un pôle missionnaire, un projet ponctuel), pour participer à l’équipe d’animation pastorale. Nous allons donc prendre le temps de creuser cette question avec l’ensemble des coordinateurs d’équipes et quelques membres de l’assemblée dominicale.
L’Esprit saint, certainement, nous indiquera le chemin à prendre… Est ce là un chemin de conversion pour notre communauté chrétienne pendant le Carême ?
Alors que François de Sales avait environ vingt ans et demeurait à Paris depuis quelques années pour ses études, il fut confronté à une question qui lui fit traverser une crise profonde. S’il y avait une prédestination, était-il de ceux qui seraient sauvés ou de ceux qui seraient damnés ? La question faisait débat et différents partis se disputaient fort au point de créer des tensions très fortes au sein de l’Église. Il cherche des réponses dans la Sainte Écriture, récite fréquemment des versets de la Bible ; mais son angoisse reste la plus forte. « Il pensa tomber malade, « car plus il se raidissait contre cette tentation de désespoir et tâchait de s’attacher à la miséricorde divine, plus cette imagination de sa damnation entrait avant dans son âme ». La crise paraissait sans issue. Le travail dura plusieurs semaines avec une telle violence qu’il perdit quasi tout le manger et le dormir et devint tout maigre et jaune comme cire. » De cette crise nous pouvons percevoir combien François prenait au sérieux sa vie avec Dieu et la question de la vie éternelle.
« Comment se dénoua cette crise ? Un jour de janvier 1587, revenant seul du collège, il entra, selon son habitude, dans l’église dominicaine de Saint-Etienne-des-Grés (aujourd’hui détruite), où il s’en va « tout droit » à la chapelle de la Vierge Noire. Il fait alors un acte d’abandon héroïque. « … Quoi que vous ayez décidé́, Seigneur, dans l’éternel décret de votre prédestination et de votre réprobation, vous dont les jugements sont un abîme immense (…), je vous aimerai, Seigneur, au moins dans cette vie, s’il ne m’est pas donné de vous aimer en la vie éternelle (…). Si, mes mérites l’exigeant, je dois être maudit parmi les maudits qui ne verront pas votre très doux visage, accordez-moi du moins de n’être pas de ceux qui maudiront votre saint nom. » Alors François prend une tablette, qui était prés des balustres de la chapelle, sur laquelle se trouvait l’oraison : Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui avaient eu recours à votre protection, imploré votre assistance, réclamé votre secours, ait été abandonné. Animé d’une pareille confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je cours vers vous et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. Ô Mère du Verbe, ne méprisez pas mes prières, mais accueillez-les favorablement et daignez les exaucer. Amen. La tentation s’évanouit, comme l’a écrit la Mère de Chantal, il lui sembla que son mal était tombé sur ses pieds comme des écailles de lèpre ». (cf :françoisdesales.com – liberté et grâce)
De cette expérience , il restera marqué à vie. Il comprendra la bonté de Dieu, son projet d’appeler tous les hommes à partager sa gloire et la liberté de chacun de coopérer ou non à ce projet. Par la douceur et la bonté, il éveillera les âmes à s’ouvrir à Dieu avec confiance afin qu’elles puissent vivre éternellement de la vie de Dieu qui est en Jésus-Christ.
À l’occasion de la fête patronale de notre communauté chrétienne, « les forces vives » sont invitées à UN TEMPS DE RESSOURCEMENT SAMEDI 21 JANVIER (Accueil à 14h00, début à 14h30 et fin à 17h30). Peuvent se joindre à eux ceux et celles d’entre vous qui le désirent.
C’est important au moment où nos vies sont bousculées ! C’est important au moment où notre Église traverse des crises (abus sexuels, gouvernance…) !
C’est important pour que nos activités et nos projets prennent bien leur source en Dieu ! Ce serait dommage « d’avoir couru en vain » et de nous être dépensés pour des choses qui ne dureraient pas…
Ce temps de ressourcement a été préparé par des membres de l’équipe « Venez et Voyez » et de l’équipe d’animation pastorale. Comme intervenant principal, nous avons fait appel à Madame CHANTAL TOUVET, une personne d’envergure ayant écrit plusieurs livres sur Lourdes ; experte de la spiritualité de notre saint Patron. Elle anime des conférences et des retraites ayant pour thème saint François de Sales.
Le thème de son enseignement sera : LE SAINT ESPRIT DANS LA VIE DE SAINT FRANÇOIS DE SALES. Nous pourrons, après son intervention, lui poser quelques questions.
Dans la dernière partie de cet après-midi de ressourcement, nous prendrons le temps d’invoquer la venue du Saint-Esprit sur notre paroisse et notre communauté chrétienne. Dans la foi nous demanderons à Dieu de renouveler pour nous la grâce de la Pentecôte (Actes 2 et 4, 23-31) :
• Être revêtus « de la force d’en Haut », « brulés de l’amour de Dieu » afin de pouvoir, quand l’occasion se présente, témoigner de la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ.
• L’Esprit de Dieu qui attire vers l’Église de nombreuses personnes et les rend disponibles à accueillir le témoignage de la foi.
Soyons certains que notre Dieu entendra notre désir et nos prières. Soyons certains qu’il y répondra avec la grandeur de sa générosité. Je dis à Dieu mon espérance que ce sera pour notre communauté une grâce de confirmation, de purification et la source d’un nouvel élan.
« Esprit Saint vient renouveler en profondeur les personnes et les activités de notre paroisse.
Esprit de Pentecôte pousse-nous à proclamer « les merveilles de Dieu » à ceux et celles qui nous entourent ». (Prière pour notre Paroisse, 2/10/2016)
DIMANCHE 22 JANVIER MESSE FESTIVE EN L’HONNEUR DE NOTRE SAINT PATRON À 10h30
ÉGLISE ST-FRANÇOIS-DE-SALES
Le mois de janvier est marqué, pour notre communauté paroissiale, par la solennité de saint François de Sales. Cette année nous la fêterons le dimanche 22 janvier. Notre foi en la communion des saints nous permet d’expérimenter leur amitié à notre égard : « Que l’Esprit Saint fasse de nous une éternelle offrande à ta gloire, pour que nous obtenions un jour l’héritage promis avec tous les saints… qui ne cessent d’intercéder auprès de toi et nous assurent ton secours ». (Prière eucharistique n°3) Accueillons quelques paroles du pape François dans une lettre qu’il nous adresse :
« Par expérience, saint François de Sales avait reconnu que le désir est la racine de toute vraie vie spirituelle et, en même temps, le lieu de sa contrefaçon… » Il avait compris l’importance de mettre constamment le désir à l’épreuve par un continuel exercice de discernement. Il avait retrouvé dans l’amour le critère ultime de son évaluation. Toujours lors de son dernier séjour à Lyon, en la fête de saint Étienne (26/12/1622), deux jours avant sa mort, il avait déclaré : « C’est l’amour qui donne la perfection à nos oeuvres. Je vous dis bien plus : voilà une personne qui souffre le martyre pour Dieu avec une once d’amour, elle mérite beaucoup, on ne saurait donner davantage que sa vie ; mais une autre personne qui ne souffrira que d’une chiquenaude avec deux onces d’amour aura beaucoup plus de mérite, parce que c’est la charité et l’amour qui donne le prix à nos oeuvres ».
De manière concrète et surprenante, il avait poursuivi en illustrant la relation difficile entre contemplation et action : « Vous savez ou devriez savoir que la contemplation est en soi meilleure que l’action et la vie active ; mais si dans la vie active on trouve une plus grande union [avec Dieu], alors elle est meilleure. Si une soeur, qui est dans la cuisine et maintient la casserole sur le feu, a plus d’amour et de charité qu’une autre, le feu matériel ne la retiendra pas, mais l’aidera à être plus agréable à Dieu. Il arrive assez souvent que l’on soit uni à Dieu dans l’action comme dans la solitude ; en fin de compte, j’en reviens toujours à la question de savoir où l’on trouve le plus d’amour ». C’est la vraie question qui surpasse toute rigidité inutile ou repli sur soi : se demander à chaque instant, pour chaque choix, dans chaque circonstance de la vie, où se trouve le plus grand amour (pape François, Totum amoris est du 28/12/2022)
Éclairés par ta vie et tes enseignements, heureux que notre paroisse soit sous ton patronage, nous te demandons – saint François de Sales – d’intercéder avec nous auprès de Dieu notre Père, afin que « nous restions fermes dans la foi et la charité, certains que « Jésus-Christ est le chemin, la vérité et la vie » et que malgré ses défaillances, l’Église est son Corps » (pape émérite Benoît XVI).
Au mois d’août à Rome un enfant de chœur s’étonnait que Dieu ait une Mère ! Écoutons l’enseignement de St Jean Paul II à ce sujet :
« C’est un titre qui n’apparaît pas explicitement dans les textes évangéliques, bien qu’on y trouve « la Mère de Jésus » et qu’on y affirme qu’Il est Dieu (Jn 20, 28 ; cf. 5,18 ; 10, 30.33). Quoi qu’il en soit, Marie est présentée comme Mère de l’Emmanuel, qui signifie » Dieu avec nous » (cf. Mt 1, 22-23).
=> Dès le IIIe siècle, selon un ancien témoignage écrit, les chrétiens d’Égypte s’adressaient à Marie avec cette prière : « Sous ta protection nous cherchons refuge, Mère de Dieu ne méprise pas nos supplications, nous qui sommes dans l’épreuve, et épargne nous tout danger, ô Vierge glorieuse et bénie » Dans ce témoignage ancien, l’expression Theotokos, » Mère de Dieu « , apparaît pour la première fois de manière explicite.
=> Au IVe siècle, l’expression Theotokos est désormais fréquemment utilisée en Orient et en Occident. La piété et la théologie font toujours davantage référence à cette expression…
On peut donc comprendre le grand mouvement de protestation qui se créa au Ve siècle, quand Nestorius remit en question la légitimité du titre de « Mère de Dieu ». En effet, étant enclin à ne considérer Marie que comme Mère de l’homme Jésus, il soutenait que seule l’expression « Mère du Christ » était doctrinalement exacte…
=> Le Concile d’Éphèse, en 431, condamne ses thèses et, affirmant la subsistance de la nature divine et de la nature humaine dans l’unique personne du Fils, il proclama Marie Mère de Dieu…
L’expression Theotokos, qui signifie littéralement « celle qui a engendré Dieu », peut surprendre à première vue ; en effet, on peut se poser la question de savoir comment une créature humaine engendre Dieu. La réponse de la foi de l’Église est claire : la maternité divine de Marie se réfère uniquement à la génération humaine du Fils de Dieu et non, à sa génération divine. Le Fils de Dieu a été, depuis toujours, engendré par Dieu le Père et il lui est consubstantiel. Dans cette génération éternelle, Marie n’a évidemment aucun rôle…
La maternité est une relation de personne à personne : une mère n’est pas seulement mère du corps ou de la créature physique sortie de son sein, mais de la personne qu’elle enfante. Marie, ayant donc engendré selon la nature humaine la personne de Jésus, qui est une personne divine, est Mère de Dieu. »
Saint Jean Paul II, Le 27/11/1996
« Pourquoi la crèche suscite-t-elle tant d’émerveillement et nous émeut-elle ? Tout d’abord parce qu’elle manifeste la tendresse de Dieu. Lui, le Créateur de l’univers, s’abaisse à notre petitesse. Le don de la vie, déjà mystérieux à chaque fois pour nous, fascine encore plus quand nous voyons que Celui qui est né de Marie est la source et le soutien de toute vie. En Jésus, le Père nous a donné un frère qui vient nous chercher quand nous sommes désorientés et que nous perdons notre direction ; un ami fidèle qui est toujours près de nous. Il nous a donné son
Fils qui nous pardonne et nous relève du péché. Faire une crèche dans nos maisons nous aide à revivre l’histoire vécue à Bethléem ».
« Représentons-nous le contexte du ciel étoilé dans l’obscurité et dans le silence de la nuit. Ce n’est pas seulement par fidélité au récit évangélique que nous faisons ainsi, mais aussi pour la signification qu’il possède. Pensons seulement aux nombreuses fois où la nuit obscurcit notre vie. Et bien, même dans ces moments-là, Dieu ne nous laisse pas seuls, mais il se rend présent pour répondre aux questions décisives concernant le sens de notre existence : Qui suis-je ? D’où est-ce que je viens ? Pourquoi suis-je né à cette époque ? Pourquoi est-ce que j’aime ? Pourquoi est-ce que je souffre ? Pourquoi vais-je mourir ? Pour répondre à ces questions, Dieu s’est fait homme. Sa proximité apporte la lumière là où il y a les ténèbres et illumine ceux qui traversent l’obscurité profonde de la souffrance (cf. Lc 1, 79) ».
« Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, l’événement que le Seigneur nous a fait connaître » (Lc 2, 15) : voilà ce que disent les bergers après l’annonce faite par les anges. C’est un très bel enseignement qui nous est donné dans la simplicité de sa description. Contrairement à tant de personnes occupées à faire mille choses, les bergers deviennent les premiers témoins de l’essentiel, c’est-à-dire du salut qui est donné. Ce sont les plus humbles et les plus pauvres qui savent accueillir l’événement de l’Incarnation. À Dieu qui vient à notre rencontre dans l’Enfant Jésus, les bergers répondent en se mettant en route vers Lui, pour une
rencontre d’amour et d’étonnement reconnaissant. C’est précisément cette rencontre entre Dieu et ses enfants, grâce à Jésus, qui donne vie à notre religion, qui constitue sa beauté unique et qui transparaît de manière particulière à la crèche.
C’est avec ces mots du pape François sur la crèche que je désire vous souhaiter un joyeux Noël en famille et entre amis. Un joyeux Noël aussi pour les personnes seules ou hospitalisées.
Voilà un titre qui peut choquer certains ! En ce temps de l’Avent, est-ce bien le moment d’aborder ce thème ? Est-ce approprié de parler de sexualité, suite aux scandales des crimes et des abus commis par des prêtres et des laïcs ? Pourquoi ne pas accueillir la grâce du temps de l’Avent pour se demander si le Seigneur ne vient pas aussi « visiter » notre sexualité « pour la sauver » de ses limites et dérives ? Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, il n’y a pas de tabou sur la sexualité mais une longue et lente transformation au contact du Dieu de l’Alliance.
Devant l’évolution des moeurs depuis plus de cinquante ans, chacun de nous a vu son rapport au corps et au sexe se transformer. La façon nouvelle de dénoncer les crimes et abus dans l’Église et dans la société nous conduit à continuer ce chemin de transformation et de conversion. Essayons de nommer quelques points de repères qui nous viennent de l’expérience liée à la révélation biblique.
Au contact du Dieu unique qui fait Alliance avec un peuple unique et l’appelle « son épouse »,
les israélites deviendront monogames au cours d’une évolution de plusieurs siècles et sans que cela ne soit jamais demandé par Dieu explicitement… Dans le Nouveau Testament est mis en lumière – au contact du Christ – la sainteté (la beauté) du mariage et de la sexualité (Jn 2, 1-11). Mais aussi une limite à la sexualité, elle n’est pas un « absolu » de l’Humanité. Il y a « le célibat pour le Royaume » (Mt 19, 11-12). Jésus évoque aussi qu’au paradis, il n’y aura pas d’expression sexuelle de l’amour (Mt 22, 29-30), car il n’y aura plus de mort… Jésus manifestera explicitement l’égalité de dignité entre les hommes et les femmes. (Mc 10, 1-12)
Mais peut-être le point le plus important est dans notre foi en l’incarnation : Jésus est vrai Dieu et vrai homme. La chair du Christ est le vrai « temple de Dieu » (Jn 2, 19-22) et, par la grâce du baptême et des autres sacrements, notre corps est sanctifié. St Paul dira « sanctifiez Dieu dans votre corps » en évoquant la façon de vivre la sexualité. Il ajoutera « ne savez-vous pas que votre corps est le temple de l’Esprit Saint ? » (I Cor 6, 14-20). Toujours dans ce prolongement de l’incarnation, Paul nous partagera la révélation d’un mystère (en latin on dirait un sacrement) : « parce que nous sommes les membres de son corps, comme dit l’Écriture : À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un. Ce mystère est grand : je le dis en référence au Christ et à l’Église. » (Eph 5, 30-33)
Si la culture contemporaine propose une expression sexuelle très libre et osons le dire, souvent licencieuse, elle porte aussi, en elle, un désir de liberté et de respect entre les sexes qui est très bon. Elle nous rappelle qu’à vouloir « trop contenir » la sexualité, nous risquons l’hypocrisie. Pour autant, notre relation avec le Fils de Dieu fait chair nous conduit à recevoir « d’En-Haut » une lumière et une grâce qui orientent notre sexualité et l’appellent à une plus grande beauté au service d’un amour fidèle. C’est là vraiment que la jouissance prend toute sa saveur et porte un fruit de vie pour le couple et la société…
A travers la prière du psalmiste (psaume 24), c’est le Christ qui prie. C’est le Fils de Dieu fait homme qui rejoint la prière de chacun et chacune d’entre nous. À travers lui s’expriment notre désir, notre attente de salut humain et bien plus. La venue glorieuse du Sauveur des hommes. Avec l’aide de l’Esprit Saint, communions à la prière du Seigneur en notre chair.
« En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ; garde-moi d’être humilié pour toujours. Dans ta
justice, libère-moi… »
Comment ne pas rejoindre ceux et celles d’entre nous que les évènements de la vie et la méchanceté des hommes ont humiliés… Avec eux, en leur nom, nous cherchons refuge en Dieu.
« Pour l’honneur de ton nom, tu me guides et me conduis. Tu m’arraches au filet qu’ils m’ont tendu ; oui, c’est toi mon abri ».
Comment ne pas nous faire proches, avec le Christ, des centaines de milliers de personnes ntre les mains des passeurs…
« En tes mains je remets mon esprit ; tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité ».
Avec tous les malheureux, dans le Christ, nous renouvelons notre confiance en Dieu ; il nous délivre, il nous rachète. La vérité éclate au grand jour… Il ne peut laisser le Mal avoir le dernier mot !
« Tu ne m’as pas livré aux mains de l’ennemi ; devant moi, tu as ouvert un passage ».
Avec ceux et celles qui ont expérimenté le salut de Dieu à la suite du Christ ressuscité, nous nous réjouissons : « tu nous as ouvert un passage », Alléluia ! Quelle joie ! Quel renouveau !
« Ma vie s’achève dans les larmes et mes années, dans les souffrances. Le péché m’a fait perdre mes forces, il me ronge les os ».
Avec ceux et celles qui ont la grâce de prendre conscience de leurs péchés pour en demander miséricorde, nous compatissons et partageons leurs larmes… Avec la Vierge Marie nous sommes près d’eux spirituellement, témoins de la miséricorde de Dieu qui va les consoler.
« Qu’ils sont grands, tes bienfaits ! Tu les réserves à ceux qui te craignent. Tu combles, à la face du monde, ceux qui ont en toi leur refuge ».
Avec le Ressuscité qui tout au long de sa vie a trouvé réconfort auprès de Toi, Père, nous demandons cette grâce pour nos frères et soeurs éprouvés dans les camps de réfugiés ou de travail obligatoire…
« Et moi, dans mon trouble, je disais : « Je ne suis plus devant tes yeux ».
Pourtant, tu écoutais ma prière quand je criais vers toi… Soyez forts, prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur ! » L’épreuve peut nous submerger et le doute tenter de nous envahir, le Christ a vécu cela en son agonie et sa passion. Il nous rejoint et nous permet de garder contact avec « Notre Père des cieux »…
« Viens Seigneur Jésus, ne tarde pas ! Sauve-nous, donne ta grâce ; nous
chanterons ta miséricorde ».
Le temps liturgique de l’Avent voit apparaître dans les maisons et dans les églises une couronne de l’Avent avec très souvent quatre bougies. Nous les allumons pour marquer l’étape que constitue chaque dimanche de l’Avent et de la semaine qu’il ouvre. Et si nous essayons de repérer ces lumières que Dieu nous donne dans notre communauté paroissiale ? Elles nous préparent à rencontrer le Christ.
UNE PREMIÈRE LUMIÈRE EST L’APPROFONDISSEMENT DE LA VIE SPIRITUELLE DE BEAUCOUP D’ENTRE NOUS ; une vie de foi qui se partage avec simplicité et humilité. Cela construit la fraternité chrétienne et nous fait admirer la richesse et la diversité des dons de Dieu :
– Les échanges en sorties de messes et lors des réunions d’équipes. Il est rare de ne pas en sortir dans la joie et avec un élan de foi renouvelé.
– Trois lycéennes viennent de célébrer le sacrement de la confirmation. Andréa a reçu la mission de donner la Sainte Communion (elle a commencé dimanche dernier) – Armonie a reçu la mission de participer à l’équipe d’accueil aux portes de l’église – Layla a reçu la mission d’aider à l’animation musicale des messes avec sa soeur.
UNE DEUXIÈME LUMIÈRE ALORS QUE NOS COEURS SONT RETOURNÉS ET EN COLÈRE :
NOUS RESTONS FIDÈLES À NOTRE FOI AU CHRIST ET EN L’ÉGLISE.
Ce n’est pas évident avec la crise des abus et des crimes sexuels. Cette fidélité nous vient de Dieu ! Elle nous permet d’exprimer entre nous notre colère et notre dégoût, parfois notre découragement. C’est parce que l’Esprit de Dieu nous communique un don de sagesse que nous apprenons à accueillir cette colère. Nous savons au fond de nous qu’elle est nécessaire mais pas toujours bonne conseillère. Nous en parlons fréquemment entre nous et personnellement dans de très nombreuses rencontres et célébrations (funérailles, prépa baptême et mariage…) :
– au cours du Conseil des coordinateurs d’équipes nous avons pris le temps d’échanger…
– une maman de l’Éveil à la foi disait apprécier le cadre posé pour éviter les abus…
– tous les adultes en mission auprès des enfants et des jeunes doivent s’engager par écrit et montrer l’extrait n° 3 de leur casier judiciaire avant Noël…
Le Seigneur s’approche, il fait briller sur l’Église et chacun de ses membres « la lumière de sa face adorable ». Cherchons sans cesse ses « éclats de lumière.
Le temps de l’Avent nous offre des grâces pour nous préparer à mieux connaître Jésus. Connaître au sens de la bible n’est pas d’abord une question d’intelligence, mais d’expérience, de communion. Écoutons ce qu’écrit l’apôtre dans sa deuxième lettre et voyons comment avancer sur le chemin qu’il indique. Ce sera pour nous un beau chemin d’Avent…
« SYMEON PIERRE, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi d’aussi grand prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Que la grâce et la paix vous soient accordées en abondance par la vraie connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur. Sa puissance divine nous a fait don de tout ce qui permet de vivre avec piété (attachement de coeur à Dieu), grâce à la vraie connaissance de celui qui nous a appelés par la gloire et la force qui lui appartiennent.
De la sorte nous sont accordés les dons promis, si précieux et si grands, pour que, par eux, vous deveniez participants de la nature divine, et que vous échappiez à la dégradation produite dans le monde par la convoitise (Désirer est une bonne chose, la convoitise est une perversion du désir). Et pour ces motifs, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu (les bonnes habitudes), à la vertu la connaissance de Dieu, à la connaissance de Dieu la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété la fraternité, à la fraternité l’amour.
Si vous avez tout cela en abondance, vous n’êtes pas inactifs ni stériles pour la vraie connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais celui qui en est dépourvu est myope au point d’être aveugle : il oublie qu’il a été purifié de ses péchés d’autrefois.
C’est pourquoi, frères, redoublez d’efforts pour confirmer l’appel et le choix dont vous avez bénéficié ; en agissant de la sorte, vous ne risquez pas de tomber. C’est ainsi que vous sera généreusement accordée l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ». (II Pierre 1, 1-11)
Oui, accueillons avec grand coeur et reconnaissance ce don de la connaissance de Dieu et de Jésus-Christ. Pour cela confirmons, par une vie chrétienne plus fervente (la piété), le don qui nous est fait par la grâce des sacrements du baptême, de la confirmation et de l’eucharistie…
Cherchons à développer ces dons dans le quotidien de notre existence. Amen, viens Seigneur Jésus, nous t’attendons !
Notre cheminement de disciples du Christ avec les autres disciples du Christ en Église est marqué par un cycle. Il nous aide « à revivre », chaque année, les étapes de la vie du Seigneur Jésus ; on les appelle « les mystères ». En effet, par la grâce du Saint-Esprit, nous sommes mis en présence du mystère « dans l’aujourd’hui de Dieu ». Cela nous permet de vivre et de laisser leur retentissement marquer profondément nos vies, mieux encore que ceux et celles qui les ont vécus, il y a un peu plus de deux mille ans !
C’est ce que l’on appelle le cycle liturgique des dimanches, des solennités et des fêtes. Ces célébrations sont réparties en quatre temps liturgiques : deux très festifs qui nous font déjà goûter un peu de la joie des bienheureux en paradis : les temps liturgiques de Pâques et de Noël, la couleur blanche ou dorée les caractérise. Deux autres sont des temps où Dieu donne une grâce particulière pour nous détacher de nos pesanteurs et de nos péchés ; ils préparent aux deux temps précédents on les appelle : le temps du Carême et de l’Avent. La couleur violette les caractérise. Enfin il y a « le temps ordinaire de l’Église » ; il est marqué par l’espérance de l’accomplissement des promesses du Christ, de son avènement dans la gloire et de la résurrection des morts. C’est pourquoi on y utilise la couleur verte.
À l’intérieur de ces cinq temps liturgiques viennent s’insérer des fêtes et des solennités dont les dates varient, l’Église nous demande de nous laisser rassembler pour participer à leurs célébrations :
– L’immaculée Conception de la Vierge Marie le 8 décembre – Marie mère de Dieu le 1er janvier – – La présentation du Seigneur le 2 février – L’Annonciation du Seigneur le 25 mars – la solennité de l’Ascension du Seigneur 40 jours après Pâques – La solennité du Sacré-Coeur de Jésus le troisième vendredi après la Pentecôte – la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie le 15 août – la solennité de tous les Saints le 1er novembre – La mémoire de tous les fidèles défunts le 2 novembre.
La répartition des lecture de la Sainte Écriture est faite de telle manière que sur trois années nous ayons pu écouter les principaux passages des quatre évangiles, des épîtres et de l’Ancien Testament. Elles sont les mêmes dans toutes les paroisses du monde…
Les différents temps liturgiques, par leurs tonalités différentes, viennent nous rejoindre dans les moments heureux ou difficiles de nos vies et de la vie de l’Église. Ils viennent imprégner nos façons de vivre et nous invitent à des rites avec nos proches comme la crèche à Noël et tant d’autres à découvrir ou inventer… différents sites peuvent nous aider. (Quelques rites de l’Avent pour avancer vers Noël…)
Ce dimanche 13 novembre, nous sommes heureux d’accueillir notre évêque pour la confirmation des adolescents des paroisses d’Ermont, de Franconville et du Plessis-Bouchard. Sur notre communauté chrétienne trois jeunes célébreront ce sacrement, dont deux sont déjà bien investis dans la vie de la communauté chrétienne. Layla va s’investir davantage dans
l’accompagnement musical des messes, Andréa va aider à donner la Sainte Communion. Pour Armonie nous allons en parler ensemble et voir quelle sera sa mission.
« La force d’en-haut » qui va se déployer dans leur vie et au cours de la célébration, ils en auront besoin et nous avec eux. Il n’est pas facile pour des jeunes de prendre leur place dans notre société ! Il n’est pas facile de rester fidèle à une relation vivante avec Dieu et son Église quand autour de soi la foi des chrétiens est comptée pour rien…
C’est pour cela que le Christ a promis le don de l’Esprit Saint ! Son action en nous et dans les
communautés chrétiennes vient sans cesse raviver l’expérience de l’amour dont Jésus nous a aimés : « Il a livré sa vie pour nous » – « Il nous a sauvés » – « Il vit en nous »…
Dans l’avion qui le ramenait de son voyage au Bahreïn, le pape François disait :
« La racine de la religion, c’est la gifle que te donne l’Évangile, la rencontre avec Jésus-Christ
vivant. » C’est de cette « gifle » que « découle tout le reste »
en parlant du courage d’être chrétien et de témoigner de sa foi.
« L’Esprit Saint est l’amour de Dieu répandu dans nos coeurs » nous dit l’apôtre Paul aux Romains (5, 5). Cet amour qui nous donne force et joie et sans cesse nous relève et nous rassure. L’apôtre, de dire « L’Espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu
dans nos coeurs, par l’Esprit Saint qui nous a été donné ».
Frères et soeurs, amis, parlons à l’Esprit Saint chaque jour puisqu’il habite notre coeur et y met le feu de l’amour de Dieu. Invoquons le chaque jour pour les jeunes et leurs familles, pour l’Église et notre communauté chrétienne, pour les personnes que nous côtoyons au quotidien. Alors soyons-en certains, la force de Dieu pourra mieux agir et transformer ce monde, lui éviter des catastrophes…
« Esprit de lumière, Esprit Créateur, restaure en nous la joie, le feu, l’Espérance.
Affermis nos âmes, ranime nos coeurs, pour témoigner de ton amour immense. »
À la fin de la messe, dimanche dernier à Lourdes, un des évêques concélébrant dit : « Ici le monde est à l’envers… et l’Évangile est à l’endroit ! » et tous d’applaudir. Dans le train une personne, originaire de Belgique, me parle et dit : « Jésus ne voit pas mon handicap, Il voit ce qu’il y a dans mon coeur… » Elle poursuit et raconte que, lors d’un rassemblement à Taizé, elle entend une voix intérieure qui lui dit : « Suis-moi »… Elle en parle à frère Roger qui lui dit : « c’est la voix de Jésus ». « Mais je n’ai rien à lui donner » répond-elle. Frère Roger de lui dire : « le peu que tu as, donne-le. » Cette femme d’expliquer ensuite qu’elle a consacré sa vie à Jésus par l’intercession de la Vierge Marie. Puis de prier à voix haute deux prières qu’elle a écrites et qui nous laissent silencieux… La joie de Jésus rayonnait sur le visage de cette femme !
Depuis plus de trente ans nous accueillons le groupe « Espoir et Amitié » chaque mois au cours de la messe dominicale, puis dans les salles paroissiales. Nous les connaissons de vue, parfois ils animent un chant gestué, participent à la prière universelle, proclament une lecture… Ce pèlerinage me fait mieux comprendre « le trésor » qui est remis entre les mains de notre communauté paroissiale. Au sein de cette communauté Espoir et Amitié, communauté si fragile et composée de personnes avec des handicaps lourds… l’Esprit du Seigneur donne des grâces de lumière, de force, d’innocence, de joie, de foi et d’amour… Yann après avoir demandé si Jésus le connaissait et si lui pouvait connaître Jésus puisqu’il ne le voyait pas, continue en disant : « Je connais Jésus avec mon âme et mon coeur ». Nicole de nous inviter régulièrement à prier pour des proches, des personnes de toutes origines et conditions… Puis de nous faire part de sa joie quand Dieu a exaucé nos prières ; particulièrement ce mois-ci pour la naissance d’un enfant qui s’est fait longtemps désirer. Jean-Pierre ne pouvant pas parler rayonne d’une joie et d’une simplicité qui touchent les membres de son foyer. Certains qui ont à s’occuper de lui pour les soins du corps témoignent qu’ils font « expérience de s’occuper de Jésus »… « Tout ce que vous aurez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’aurez fait » dit le Christ dans l’Évangile.
Chacun et chacune étaient heureux de fêter les 50 ans de Foi et Lumière, d’avoir participé à la vie du mouvement par sa présence, sa prière, son engagement. Cinquante ans d’amitié, de fraternité, de foi partagée et de lumière qui pétille dans les regards… Cinquante ans pendant lesquelles la tendresse de Dieu s’est exprimée, où l’Évangile fut vécu « à l’endroit » au sein d’un monde « bien de travers ». Voilà un signe de Dieu offert à notre temps pour que nous gardions l’Espérance dans la période troublée.
Le jour de notre baptême, nos parents, ainsi que nos parrain et marraine, toute notre famille et les amis présents ont, au cours de cette célébration, invoqué pour nous les saints et les saintes. En effet nous étions accueillis dans l’Église qui est « l’assemblée des saints » (Hébreux 12, 22-24) ; ceux en chemin sur la terre, ceux en purification au purgatoire et ceux dans la gloire de Dieu en paradis. Cette « litanie des saints » est reprise chaque année au cours de la veillée pascale, avec très souvent le baptême des adultes et le renouvellement de nos engagements de baptisés. Au jour du baptême il nous a été donné le nom d’un saint ou d’une sainte, afin de nous relier à cette grande famille qu’est l’Église.
Dans les églises nous trouvons des représentations de saints et de saintes, particulièrement la Très Sainte Vierge Marie, mère du Fils éternel du Père en notre chair. Ces représentations nous rappellent ces aînés dans la foi qui sont arrivés au terme de leur vocation. Ils nous entourent de leur présence bienveillante et prient avec nous. Ils intercèdent pour nous auprès du Christ.
C’est d’ailleurs ce que nous exprimons au début de la messe lorsque nous prions le « Je confesse à Dieu » : « je reconnais devant vous, frères et soeurs, que j’ai péché… je supplie la bienheureuse Vierge Marie, les anges et tous les saints… de prier pour moi…. ». Ils sont à nos côtés dans ce rude combat contre nos tendances mauvaises et nos péchés.
Plus important encore, à chaque messe, nous participons à l’action de grâce et l’exultation des saints et des saintes qui voient Dieu et partagent son bonheur éternel. Nous prenons avec eux ce chant : « Saint, saint, saint, le Seigneur… » (Isaïe 6). Nous le faisons au moment même où le Christ va mystérieusement se rendre présent corporellement à travers le sacrement de l’eucharistie.
Puis au cours de la prière eucharistique nous demandons à Dieu :
Si nous faisons cela c’est que nous avons conscience d’être rassemblés autour du Christ, dans sa communion, même si c’est de façons différentes : dans la foi sur la terre, dans la purification au purgatoire, dans la vision et la plénitude en paradis…
Frères et soeurs comment ne pas chercher à développer une relation personnelle avec tels ou tels de ces saints et saintes ? Ne serait-ce qu’avec Notre Dame, les saints patrons de notre paroisse, celui
dont nous portons le prénom… Comment ne pas prendre les moyens de mieux les connaître pour mieux les aimer et nous laisser enseigner par leur vie… Nous saurons alors reconnaître leur présence discrète à nos côtés. Ils sont là au nom de Jésus, par amour de Jésus pour nous conduire à Lui, l’unique Sauveur des Hommes.
Au cours de la rencontre des curés avec notre évêque, nous avons pris le temps de parler de la prévention des abus dans notre Église diocésaine et dans les paroisses. Je retiens de ces échanges quelques points qu’il me semble bon de vous partager :
Le plus important pour ces directives est que nous nous sentions tous responsables de la façon dont la vie de la communauté chrétienne cherche à être « bientraitante avec les enfants et les jeunes ». Cela va bien au-delà de la question de la pédophilie ! Le curé a sa part de responsabilité, les autres membres de l’EAP aussi. Chaque famille et chaque baptisé ayant une part de responsabilité, de service au sein de la communauté chrétienne sont appelés à cette vigilance.
Mais comment faire concrètement ?
Ensemble, avec tous les acteurs de la vie diocésaine, avec nos évêques et notre pape, nous saurons laisser l’Esprit Saint purifier notre Église et la rendre plus sûre et plus belle.
Merci de l’engagement de chacun et chacune de vous.
Accueillons quelques réflexions du pape François dans son encyclique « Laudato si ». Elles nous permettront d’envisager « la sobriété » comme une attitude évangélique porteuse de vie et d’avenir.
Guillaume Villatte, † prêtre
« Tout à sa quête de pouvoir, d’argent, de maîtrise, l’homme ne veut pas voir les destructions
subies par ses semblables et par la nature. Comme si son règne était sans limites. Il se prend pour Dieu.
L’encyclique du pape François appelle au contraire à accueillir ces limites, non comme un carcan
mortifère, mais comme une invitation à la relation, à une sobriété libératrice et heureuse…
Le pape qui s’adresse à tous les êtres humains, croyants ou non, cherche à identifier les causes de cette irresponsabilité et jusqu’à la racine de ces causes. Il invite finalement à une acceptation de nos limites qui
interrogent et renouvellent notre relation à l’autre, à la nature et, pour les croyants, à Dieu.
La soif d’accumulation trouve à se déverser dans un consumérisme « compulsif ». Le pape en souligne l’illusion : « Les personnes finissent par être submergées, dans une spirale d’achats et de dépenses inutiles ». Mais aussi l’injustice : « Une minorité se croît le droit de consommer dans une proportion qu’il serait impossible de généraliser »…
Une autre limite tient à nos capacités de compréhension. François juge la croyance dans le progrès technique et scientifique semblable à une idolâtrie. Or notre approche technologique « est ordinairement incapable de voir le mystère des multiples relations qui existent entre les choses »…
Le pape dénonce la « joyeuse irresponsabilité » d’une écologie superficielle : « Nous sommes tentés de penser que ce qui est en train de se passer n’est pas certain ». Il explique ce déni par « la distraction constante [qui] nous ôte le courage de nous rendre compte de la réalité d’un monde limité et fini »…
Le temps, enfin, impose ses limites. Or la brièveté de notre passage interroge le sens de nos vies : « Pour quoi passons-nous en ce monde, pour quoi venons-nous à cette vie, pour quoi travaillons-nous et luttons-nous, pour quoi cette terre a-t-elle besoin de nous ? (…) Ce qui est en jeu, c’est notre propre dignité…
L’OUBLI DE TOUTES CES LIMITES EST EN SOI UN ENJEU SPIRITUEL : NOUS NOUS PRENONS POUR DIEU ! … » Court extrait d’un article de la revue Projet (N° 350 de 2016) : « Laudato si : accueillir nos limites ».
Avec les membres de l’équipe d’animation pastorale nous nous réjouissons de ce que le Seigneur nous permet de vivre au sein notre communauté chrétienne. Nous parlons régulièrement de l’assemblée dominicale, des différentes équipes. « La main du Seigneur nous conduit » et nous permet une vraie croissance dans sa grâce, dans les liens fraternels et dans l’accomplissement de la mission qu’il nous a confiée par le ministère de l’Église. La messe de rentrée de notre communauté paroissiale sera l’occasion de présenter à Dieu ce qu’il accomplit en nous et à travers nous, nous lui rendrons grâce ensemble.
« Comment chanter ta grâce, comment chanter pour toi, Père, si nos coeurs ne veulent battre de l’espoir du Corps entier. » (Hymne liturgique)
Dimanche dernier, un jeune couple d’amis est venu vivre la messe avec nous. Au cours de l’apéritif que nous avons partagé, ils ont manifesté leur joie en voyant notre communauté chrétienne. Ils ont particulièrement souligné que de nombreuses personnes de l’assemblée avaient un service et participaient activement à la célébration et à la vie de la communauté. Rendons grâce de ce regard extérieur qui met en valeur la grâce qui nous est donnée et qui se développe.
Deux points d’attention me semblent importants d’être soulignés en ce début d’année pastorale. Le premier concerne le rythme de participation aux messes dominicales. Il semble qu’un nombre conséquent d’entre nous ne se laisse rassembler par Dieu que toutes les deux, trois ou quatre semaines… C’est peu pour entrer en profondeur dans la grâce eucharistique et en imprégner son quotidien. C’est peu pour tisser des liens fraternels avec les autres membres de la communauté. C’est peu pour que nous formions vraiment « le Corps du Christ » dans le territoire de la paroisse… Je sais les différentes difficultés de certains (famille, santé, rythme de vie…) mais peut-être faut-il demander au Seigneur, avec insistance, la grâce d’une plus grande assiduité au rassemblement dominical et à sa demande « de sanctifier le jour du Seigneur » (un des dix commandements) ?
Le deuxième concerne les aînés de notre paroisse. Ils nous ont transmis une belle communauté chrétienne et petit à petit en raison de l’âge, de la santé… nous les voyons moins. Ce n’est pas facile de vieillir et de voir des générations plus jeunes faire autrement et, dans le même temps, cela les réjouit. Comment, personnellement et en tant que communauté, pourrions-nous être davantage attentionnés ? Le risque est qu’ils s’éloignent de la vie de la communauté paroissiale et de la célébration des sacrements. Il serait triste, après une vie de fidélité et de générosité envers Dieu et son Église, d’aborder « le grand passage » sans le secours d’une communauté et des sacrements de la foi…
Les membres de l’équipe d’animation pastorale font souvent remonter combien certaines personnes ont été touchées par la façon dont elles ont été accueillies. Nous voudrions développer la qualité de cet
accueil. C’est dans cet esprit qu’à tour de rôle les membres de cette équipe et, avec eux, d’autres membres de la communauté paroissiale vont rejoindre l’équipe d’accueil aux portes de l’Église. Une façon de se rendre disponible, plus proche, plus amical…
Rendons grâce à Dieu qui, malgré notre faiblesse et nos imperfections, manifeste sa bonté et sa tendresse au coeur de notre paroisse du Plessis-Bouchard et Franconville gare. Belle rentrée à chacun !
C’est un moment important et joyeux ! C’est l’occasion de prendre davantage conscience que nous
formons une communauté. Nous ne sommes pas rassemblés par le Seigneur pour être côte à côte comme dans les transports en commun…
Ce sera l’occasion de prendre du temps les uns avec les autres lors du verre de l’amitié, et d’être attentif à faire connaissance avec une personne que l’on connait un peu moins ou qui vient de rejoindre notre
communauté paroissiale.
Cette année seront mises en valeur les équipes suivantes :
L’équipe d’animation pastorale (EAP) s’est réunie début septembre. Avec Jean Freitas, Laurence Dubois de Liège, Marie-Hélène Rocher et moi-même, nous accueillons Guy-Roland Kla. Lors de notre rencontre, nous avons croisé nos regards sur notre communauté paroissiale :
Lors de notre rencontre, nous avons croisé nos regards sur notre communauté paroissiale :
Notre point d’attention et d’espérance à la fois concerne le Pôle missionnaire Enfance – Jeunesse. Point d’attention car il y a très peu de familles qui nous confient leurs enfants pour le catéchisme et donc peu de collégiens et lycéens. Espérance pour trois raisons : un renouveau joyeux de l’Éveil à la foi avec l’engagement des parents ; plus de 15 animateurs et catéchistes ; des demandes de lycéens qui désirent devenir chrétiens catholiques.
Suite à différentes rencontres avec les animateurs des Pôles missionnaires nous avons pris conscience de l’importance de ces rencontres. Mais aussi qu’il manquait « Un Conseil des Coordinateurs des Équipes ». En effet, notre évêque ayant demandé de transformer le Conseil pastoral en Conseil de la mission, un manque se fait sentir. C’est Jean Freitas qui a mission d’inviter les coordinateurs des équipes et d’animer avec les autres membres de l’EAP cette rencontre. Elle aura lieu le VENDREDI 18 NOVEMBRE 2022 (20h00 accueil, 20h30 début de la rencontre, 22h30 fin).
Cela permettra de faire connaître aux membres de l’EAP les joies, les difficultés, les projets missionnaires des différentes équipes. Cela permettra aussi à chacun de mieux se connaître et d’approfondir les liens fraternels.
Enfin nous allons essayer de développer l’accueil aux portes de l’église avant la messe dominicale. Nous le ferons en nous appuyant sur les personnes déjà présentes. Nous aimerions aussi qu’à tour de rôle, les membres de l’EAP et quelques autres personnes soient davantage attentives en sortie de messe aux nouveaux arrivants et…NOUS NOUS RETROUVERONS DIMANCHE 9 OCTOBRE POUR LA MESSE DE LA RENTRÉE PAROISSIALE. Ce sera l’occasion de confier à la grâce de Dieu notre communauté chrétienne et tous les habitants de notre paroisse. Ne cessons pas de prier les uns pour les autres et de cultiver l’estime mutuelle. Nos différences et parfois nos divergences peuvent devenir des richesses et des chemins d’une communion plus grande.
Paix à vous.
En ce dimanche de la rentrée des familles, j’aimerais partager avec vous quelques mots du pape
François. Ils sont tirés de son exhortation sur la famille (« Amoris Laetitia »).
J’espère que ce sera pour chacun un encouragement sur le chemin de votre vie de couple et de famille. J’espère que ce sera aussi l’occasion d’envisager pour certains de célébrer le sacrement du mariage.
« Adam, qui est aussi l’homme de tous les temps et de toutes les régions de notre planète, avec sa femme, donne naissance à une nouvelle famille, comme le répète Jésus en citant la Genèse : « Il quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux ne feront qu’une seule chair » (Mt 19, 5 ; cf. Gn 2, 24). Le verbe ‘‘s’attacher’’ dans le texte original hébreu indique un attachement physique et intérieur, à tel point qu’on l’utilise pour décrire l’union avec Dieu : « Mon âme s’attache à toi » chante l’orant (Ps 63, 9). L’union matrimoniale est ainsi évoquée non seulement dans sa dimension sexuelle et corporelle mais aussi en tant que don volontaire d’amour. L’objectif de cette union est ‘‘de parvenir à être une seule chair’’, soit par l’étreinte physique, soit par l’union des coeurs et des vies et, peut-être, à travers l’enfant qui naîtra des deux et portera en lui, en unissant, non seulement génétiquement mais aussi spirituellement, les deux ‘‘chairs’’ ». (N° 13)
« Le mariage est un signe précieux, parce que « lorsqu’un homme et une femme célèbrent le sacrement de mariage, Dieu, pour ainsi dire, se ‘‘reflète’’ en eux, il imprime en eux ses traits et le caractère indélébile de son amour. Le mariage est l’icône de l’amour de Dieu pour nous. En effet, Dieu lui aussi est communion : les trois personnes du Père, du Fils et du Saint-Esprit vivent depuis toujours et pour toujours en unité parfaite. Et c’est précisément cela le mystère du mariage : Dieu fait des deux époux une seule existence ». Cela a des conséquences quotidiennes et très concrètes, car les époux « en vertu du sacrement, sont investis d’une véritable mission, pour qu’ils puissent rendre visible, à partir des choses simples, ordinaires, l’amour avec lequel le Christ aime son Église, en continuant à donner sa vie pour elle » (N°121)
Notre évêque Stanislas invite régulièrement les prêtres à prendre soin des couples et des familles. Il attire notre attention sur les difficultés et les souffrances que vous traversez. Elles sont liées aux mutations rapides de nos modes de vie, à la pandémie… En ce dimanche la communauté chrétienne vous assure de sa sollicitude, de sa prière et de sa disponibilité à vous accompagner.
Ce que vous vivez a du prix à nos yeux, nous sommes émerveillés par l’amour que vous mettez en oeuvre et la force que vous y puisez pour traverser les épreuves. Que la paix du Seigneur soit sur vous !
Devant la crise écologique nous savons que de nombreux adolescents et adultes sont pris d’angoisses. Les perspectives d’une guerre longue en Ukraine, ses conséquences économiques et la menace nucléaire pèsent sur chacun et chacune de nous. Pour certains, les épreuves de la vie sont pénibles et, parfois, sans issue à vue humaine… Alors parler d’Espérance, ce n’est peut-être pas le moment !
Et pourtant, c’est bien au coeur des épreuves et parfois de la souffrance que nous découvrons en nous une force de vie, des raisons de lutter, et cette petite flamme de l’Espérance.
Qu’est-ce que l’Espérance et d’où vient-elle ? Avant de répondre à cette question, il est peut-être bon de dire ce que n’est pas l’Espérance :
L’Espérance jaillit d’une expérience ! Elle jaillit de la rencontre avec le Christ, de son regard posé sur nous. Elle jaillit de la foi, cette relation intime avec le Christ, qui nous fait goûter « son Amour plus fort que le Mal et la Mort ». L’Espérance est un don de Dieu offert lorsque nous laissons le Christ s’approcher de nous tels que nous sommes. Il se peut que l’Espérance nous fasse couler des larmes,
comme St Pierre croisant le regard du Christ juste au moment où il vient de le renier – Il sait qu’il est aimé et qu’un avenir est encore possible avec Jésus. Il y a dans l’Espérance quelque chose qui dépasse les conditionnements humains les plus forts, les réalités concrètes les plus évidentes. « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » nous dit St Paul dans sa lettre aux Romains (8, 28).
Devant le mystère de sa mort, le Christ Jésus « a espéré contre toute Espérance » ! Quelque chose en lui – l’Esprit Saint, l’Amour du Père – témoignait silencieusement au plus profond de son être ; « Dieu ne peut pas vouloir que cela se termine ainsi ! Et, en effet, il s’est relevé d’entre les morts, il est ressuscité, Alléluia ! Oui, Seigneur « nous tenons cette Espérance que vive en nous à jamais le mystère de Pâques ». Aide-nous à porter témoignage de cette Espérance autour de nous.
À la promesse de la venue de l’Esprit Saint faite par le Christ, nous ne cessons jamais de dire avec toute l’Église : « Viens Esprit Saint » !
Sans sa lumière, comment reconnaître le Christ dans son humanité ? Comment le reconnaître dans les plus fragiles ? Comment le reconnaître sous les apparences du Pain et du Vin consacrés ? Comment reconnaître que l’Église est son corps ?
Sans sa force, comment s’engager sur les pas du Christ pour aimer jusqu’au bout, donner sa vie ? Comment faire l’expérience de la joie de l’Évangile, la joie d’être libéré de nos égoïsmes et de la peur ? Comment rester fidèle dans les épreuves et lors de notre fin de vie sur la terre ?
C’est l’Esprit Saint, l’Esprit qui anime Jésus, qui met en nous cette « Espérance contre toute Espérance ». Elle nous permet de traverser toutes les épreuves et nous donne déjà un avant-goût du paradis.
EN CE DÉBUT D’ANNÉE PASTORALE, DE RENTRÉE SCOLAIRE, DE REPRISE DE LA VIE SOCIALE, POLITIQUE, ÉCONOMIQUE, IL EST BON ET NÉCESSAIRE D’INVOQUER L’ESPRIT SAINT !
Chacun le fera pour sa famille, ses proches et selon ses centres d’intérêt. En tant que membres de la communauté chrétienne, nous pourrions invoquer l’Esprit Saint particulièrement sur :
-Tous les habitants de notre paroisse du Plessis-Bouchard –Franconville gare.
-Ceux et celles qui permettent à notre communauté chrétienne d’accomplir sa mission et la rendent accueillante, vivante, rayonnante.
-Sur la messe de lancement des activités du pôle Enfance/Jeunesse avec toutes les familles : dimanche 18 septembre.
-Sur « La Terre, notre Maison commune », une après-midi pour nous aider dans la transition écologique : samedi 8 octobre
-Sur la messe de la rentrée paroissiale : dimanche 9 octobre, nous espérons une messe en plein air (derrière l’église St-François-de-Sales)…
C’est avec affection et grande espérance que j’invoque l’Esprit Saint sur chacun et chacune de vous, sur vos familles et vos proches. Je perçois combien j’ai besoin que vous fassiez de même sur moi, afin que je puisse accomplir au mieux le ministère qui m’est confié pour votre sanctification.
Après une année scolaire et pastorale bousculée par la crise sanitaire, le rapport de la CIASE sur les délits et crimes de pédophilie dans l’Église, la guerre en Ukraine, et la reprise des activités depuis quelques mois… nous attendons avec impatience le moment de partir en vacances !
Les mois de juillet et août, et particulièrement le temps des vacances, nous feront du bien à tous. Que l’on parte ou non, que l’on travaille encore ou que nous soyons en vacances, « ces deux mois nous permettent de vivre plus légers ».
Ce que notre société traverse comme incertitudes, et les difficultés du quotidien qui vont avec, peuvent nous conduire à de l’inquiétude et à une perte d’espérance. Nous pouvons aussi faire le choix de la confiance ! « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romains 8, 28).
Profitons de ces deux mois « plus calmes » pour faire des pauses dans les églises, lors d’une promenade. Élevons notre coeur vers Dieu et demandons-lui de nous éclairer intérieurement. Demandons-lui d’apprendre à le connaître avec le coeur ; cherchons à lui faire plaisir. Peut-être pourrons-nous être soutenus dans cette attitude par quelques applications ; par exemple : « Prier aujourd’hui »…
Profitez de l’été pour aller à la messe plus souvent (le dimanche et en semaine) !
Prenons aussi le temps de parler de notre foi, de nos questions avec les enfants et les adolescents. Ces derniers deviennent de plus en plus curieux ; ils ont besoin de repères. Ils ont besoin de vivre une
rencontre avec Dieu pour les aider à faire les bons choix dans la vie…
Les deux années que nous venons de traverser ont été pour eux très rudes.
Durant cette période des vacances scolaires nous resterons unis par l’amitié et l’affection, nous serons attentifs aux personnes plus âgées et isolées… Notre communauté chrétienne a su traverser cette épreuve. Petit à petit nous nous retrouvons plus nombreux lors des célébrations dominicales. L’engagement de beaucoup d’entre vous dans les équipes de la communauté s’enracine. Nous voyons se constituer un nouveau socle des forces vives avec des générations plus jeunes et, certains, après un parcours de catéchuménat.
Nous nous retrouverons tous début septembre pour porter devant Dieu la reprise des activités. Le dimanche 18 septembre aura lieu la messe de la rentrée des familles du pôle missionnaire Enfance /
Jeunesse. D’ici-là que Dieu vous bénisse et vous garde en sa paix.
Un membre de l’équipe d’animation pastorale s’exprimait ainsi au soir de la kermesse, dimanche dernier : « Ce fut une belle kermesse ! ». Cela exprimait la joie des rencontres, la paix ressentie, la détente liée à une belle après-midi après la canicule de la veille…
J’aimerais ajouter aussi la qualité de l’organisation du montage et du démontage. Ce fut une nouvelle façon de faire qui a permis une plus grande participation et une répartition de l’effort sur plusieurs jours.
Cette kermesse a vu aussi de nombreux membres actifs se dépasser et relever des défis : personnes manquantes pour porter la responsabilité du self, courses urgentes… ainsi que pour faire face à des imprévus de dernière minute. Merci à chacun et chacune d’eux pour leur investissement et un merci particulier à Serge Denis et Jean Freitas qui ont porté le poids de l’organisation.
Nous avons constaté moins de monde tout au long de la journée et particulièrement lors du repas. C’est peut-être lié à deux facteurs externes à la vie de la communauté chrétienne : la reprise de nombreuses activités et la reprise du Covid. C’est peut-être aussi lié à deux points sur lesquels nous pouvons agir :
1) Mieux communiquer
• vers l’extérieur (calicot, réseaux sociaux, affiches…) et bien plus tôt.
• entre les membres actifs de la kermesse pour expliquer plus.
2) Mieux impliquer les équipes de la communauté chrétienne : beaucoup sont absentes de la journée et ne participent pas à l’animation, à la préparation. La kermesse est l’évènement de fin d’année qui,
normalement, rassemble les membres de la communauté.et les différentes équipes. C’est un moment de fête et de rencontres. C’est aussi l’occasion pour notre communauté de se faire connaître par les familles du Plessis-Bouchard…
La kermesse pourrait être l’occasion de commencer les inscriptions des enfants et des jeunes pour l’éveil à la foi, le catéchisme, la fraternité Don Bosco ?
Nous percevons bien que le passage de relais entre les générations continue à se faire et se consolide d’année en année. Tout n’est pas encore stabilisé, d’où certaines difficultés pour la kermesse 2022.
Avec les autres membres de l’équipe d’animation pastorale nous allons évoquer cela. Sans doute aussi ferons-nous une rencontre bilan en septembre avec l’équipe d’animation de la kermesse.
Encore une fois, soyons reconnaissants pour l’énergie et la bonne volonté déployées pour cette kermesse.
Merci à chacun et chacune ! L’an prochain nous serons davantage attentifs à certains points. C’est comme cela que nous progresserons et que le Seigneur nous donnera sa bénédiction.
PS : le résultat financier devrait se situer aux alentours de 4.000 €
Voilà bientôt deux ans qu’une équipe « Espace Vert » s’est constituée à l’initiative du Conseil économique de notre communauté chrétienne. Pour des raisons d’économie liées à la crise sanitaire, il devenait nécessaire que ce travail soit pris en charge par des membres de notre communauté paroissiale et non plus une entreprise. Nous les remercions de grand coeur !
L’équipe s’est constituée. Elle a vécu des bons moments d’amitié et de partage et un peu de sueur…
En juin/juillet, l’an dernier, nous avons constaté le besoin d’investir dans du matériel. Pour cela il a fallu mettre un abri de jardin adapté et sécurisé. Tout cela fut fait autour de Pâques 2022 et une tondeuse à moteur thermique fut offerte par un couple de l’équipe. Des outils de jardins ont été achetés…
Le travail en commun, la découverte des lieux et des besoins ont conduit à dégager du lierre des arbustes, à rabattre des haies durant l’hiver. Puis a germé l’idée d’enlever quelques souches afin de planter des arbustes à fleurs pour égayer le pourtour de l’église. Cela permettra aussi à l’équipe d’art floral liturgique de trouver des fleurs pour les bouquets…
En dialoguant avec Jean, Antonio, Cécile… nous envisageons de proposer à des membres de la communauté chrétienne de prendre en charge l’entretien d’un massif de fleurs. Bientôt vous trouverez au fond de l’église un panneau pour vous inscrire. Chacun oeuvrant à son rythme avec la mission que le massif reste propre et fleuri le plus longtemps possible. Il sera toujours possible de demander de l’aide ou d’arrêter ce service pour qu’il soit confié à une autre personne.
Nous allons aussi demander à ceux et celles d’entre vous qui ont des jardins de bien vouloir nous donner quelques fleurs et arbustes à fleurs. Cela se fera sans doute en septembre ou début octobre. Ce sera
l’occasion de belles rencontres, d’échanges. Ce sera l’occasion de participer à la vie de la communauté chrétienne en donnant à voir la beauté de la création. Là aussi vous pourrez vous manifester en
inscrivant votre nom et vos coordonnées sur un panneau au fond de l’église St-François-de-Sales.
Avec deux ou trois d’entre vous, nous allons essayer d’imaginer le découpage des massifs. Nous allons essayer de structurer ces massifs tout en laissant à chaque responsable une grande latitude.
N’hésitez pas à vous signaler ou à signaler des amis à vous (pratiquants ou non) qui seraient intéressés.
Bonne semaine dans la grâce du Seigneur.
Dans l’esprit du synode, c’est-à-dire de marcher ensemble à l’écoute de l’Esprit Saint, l’équipe d’animation
pastorale rencontre les forces vives de différents pôles missionnaires. Il y a deux semaines la rencontre avec le pôle missionnaire Enfance / Jeunesse fut l’occasion pour les participants d’exprimer leur désir d’oeuvrer davantage ensemble auprès des familles. Quelques projets sont déjà en train de germer. Deux ou trois membres nouveaux devraient rejoindre ce pôle d’ici septembre. Un projet d’animation de la messe de rentrée des familles de l’éveil à la foi, du catéchisme et de la fraternité don Bosco se met en place.
La vitalité de l’Eveil à la foi est un signe prometteur de renouveau. Prochainement une autre rencontre se fera avec le pôle missionnaire de la formation des adultes (Préparation des parents au baptême d’un
enfant, préparation au sacrement du mariage, catéchuménat, préparation au sacrement de la confirmation pour les adultes…). Le renouveau de l’équipe Baptême porte déjà de beaux fruits auprès des parents. Le catéchuménat commence à imprégner une partie de la communauté chrétienne.
Deux autres rencontres, sous forme conviviale, auront lieu très bientôt :
Ces rencontres sont importantes afin de mieux nous connaître, de prendre le temps d’échanger ensemble sur notre mission, nos joies et difficultés, et ce qui nous tient à coeur. C’est aussi une façon, pour les membres de l’équipe d’animation pastorale, d’être mieux connus. Ils peuvent aussi entendre, encourager et accueillir des pistes d’orientations pour la vie de notre communauté paroissiale.
Les rencontres plus fraternelles ont été désirées, il y a maintenant un an, lors de deux petites assemblées paroissiales.
Réjouissons-nous de la fécondité que l’Esprit du Seigneur donne à certaines équipes et pôles missionnaires. Cela nous permet d’espérer que le Seigneur nous aidera à relever certains défis dans d’autres domaines plus difficiles. « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos
demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos coeurs et vos pensées dans le Christ Jésus. » (Galates 4, 4-7)
Jésus apparait plusieurs fois à Marguerite-Marie, une religieuse visitandine dont la congrégation fut fondée par saint François de Sales. En cette fête de la Pentecôte et en ce début du mois de juin consacré au Sacré-Coeur de Jésus, accueillons quelques paroles de Jésus lors de cette révélation privée.
« L’Espérance ne déçoit pas, car l’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné » (Romains 5 ; 5).
Dans ces jours entre l’Ascension et la Pentecôte, avec toute l’Église, manifestons notre désir que l’Église, nos communautés chrétiennes et nos familles soient renouvelées par « la force d’En-Haut » l’Esprit Saint. Alors nous pourrons, avec allégresse, témoigner de l’Amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ et le monde pourra être renouvelé. Pour soutenir notre prière et notre désir voici la séquence de la Pentecôte.
Viens, Esprit Saint, en nos coeurs, et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière.
Viens en nous, père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos coeurs.
Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraîcheur ; dans les pleurs, le réconfort.
Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le coeur de tous tes fidèles.
Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti.
Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, redresse ce qui est dévié.
À tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient, donne tes sept dons sacrés.
Donne vertu et mérite, donne le salut final, donne la joie éternelle.
Amen. Alléluia.
Dimanche dernier je vous disais dans l’homélie que la vie des équipes se consolidait et se développait. J’aimerais vous en dire un peu plus à ce propos.
Cette expression a attiré mon attention lors d’une lecture spirituelle de la liturgie des Heures. Quelle est cette grâce du Christ à laquelle nous sommes invités à communier ? Toutes nos prières, tous nos désirs n’expriment-ils pas cette quête de communier à la grâce du Christ ? Si le carême offre la grâce de reconnaître la part de nous-même qui résiste à la grâce de Dieu, à son alliance, le temps pascal nous offre d’entrer dans l’expérience du Christ. Il est vrai Dieu et vrai homme !
La grâce du Christ, c’est celle de l’union intime de son humanité avec la personne du Fils, éternel du Père. Dans son humanité, le Christ découvre cette source vivifiante qui le comble et fait grandir en lui le désir de se donner totalement. Il sent ce désir insatiable de répondre à l’amour du Père par toutes ses capacités
humaines. Il sait que là se trouve la plénitude de la vie et du bonheur. Notre soif de vie et de bonheur est au-delà de nos capacités, de nos choix. Elle trouve sa source et son achèvement dans le Christ vrai Dieu et vrai homme.
La grâce du Christ, c’est de communier à l’élan d’amour et de reconnaissance du Fils éternel. Il reçoit de son Père la plénitude de l’Esprit Saint, de l’être profond du Père. Il reçoit tout du Père. Dans cet élan de reconnaissance le Père et le Fils ne font qu’un. Nous portons en nous-même ce désir d’unité : une vie, une personnalité unifiée – une communion dans l’amitié, dans le couple – une communion au sein d’un groupe, d’une nation, d’un peuple… Tous ces désirs trouvent leur origine et leur
achèvement dans le Christ, vrai Dieu et vrai homme.
La grâce du Christ est un don unique. Dieu dans sa grande miséricorde nous donne d’y participer. À nous de l’accueillir par les moyens que Dieu a remis à son Église : la prédication de l’Évangile, le témoignage de la vie des saints et la célébration des sept sacrements de la foi. Les sacrements sont des fontaines qui jaillissent du coeur transpercé du Christ. Vécus dans la foi, les sacrements nous rendent « participants de la vie divine du Christ en son humanité ». Une parole du prophète Isaïe (12,3) s’applique à ce mystère : « Venez puiser avec joie aux sources vives du Sauveur »…
Après la messe chrismale du Mardi saint dernier, les prêtres, les diacres et leurs épouses, et notre évêque partagent un repas festif. Nous venons de fêter le Christ souverain prêtre qui nous associe à son ministère. Nous venons de renouveler les engagements pris le jour de notre ordination sacerdotale. Nous
venons de prier pour tous ceux et celles qui seront rejoints par le Christ à travers le ministère de l’Église et recevront les onctions d’huile (les catéchumènes, les malades, les baptisés, les confirmés, les ordonnés…).
Au cours du repas le père Martin de Hédouville, délégué de notre évêque pour les vocations, a pris la parole. Stimulé par les séminaristes et les jeunes prêtres, stimulé par le dynamisme de notre diocèse, il est proposé que s’établisse une chaîne de prière pour que Dieu suscite de nombreuses vocations de prêtres
dans notre diocèse.
Pour cela, dans chaque paroisse, les couples, les familles, les personnes seules sont invités à accueillir chez eux une icône de la Vierge Marie. Un livret de prière permet de nourrir la prière pendant une semaine. La transmission de l’icône et du livret de prière se fera au moment des annonces, en fin des messes dominicales.
Le ministère des prêtres est un don de Dieu qui trouve son origine lors de la Sainte Cène, le dernier repas de Jésus. C’est là qu’il a institué le sacrement de l’Eucharistie, son corps et son sang livrés pour nous, et qu’il a institué les Apôtres pour « faire cela en mémoire » de lui. C’est à travers ce ministère de l’Église que la présence de Jésus se manifeste et rassemble un peuple pour que Dieu soit adoré et honoré. C’est à travers ce ministère que chaque membre du peuple de Dieu reçoit les dons de l’Esprit Saint afin d’être associé à la mission du Christ pour tous les hommes. Chacun reçoit une force pour rendre témoignage par sa vie et ses paroles. Chacun reçoit une capacité de transmettre la foi et de la faire grandir. C’est
un ministère qui s’exprime en rassemblant une communauté de croyants, en célébrant les sept sacrements, en enseignant la parole de Dieu et la tradition vivante de l’Église. C’est un ministère au service de l’annonce de la Bonne nouvelle de la résurrection du Christ à tous les hommes.
Nous savons combien la présence de prêtres est nécessaire à la vie d’une communauté chrétienne, d’une famille chrétienne, à l’annonce de l’Évangile. Ne nous laissons pas prendre par des idéologies qui opposent prêtres et laïcs, ne nous laissons pas prendre par des pensées qui éloignent les prêtres de nos vies quotidiennes. Accueillons l’Esprit de communion qui fut celui du concile Vatican II et prions avec générosité pour que Dieu suscite les vocations de prêtres dont nos communautés chrétiennes ont besoin.
La beauté du temps pascal s’exprime d’abord de façon très concrète par la beauté des célébrations liturgiques, la beauté de la décoration liturgique, ainsi que par les premières journées ensoleillées du printemps… « Ô Seigneur notre Dieu qu’il est grand ton Nom par tout l’univers » est le cri du coeur du psalmiste au psaume 8. Dans le psaume 18 sa méditation est allée plus loin et il découvre que la Bonne Nouvelle du salut s’exprime à travers le cycle de la nature : « Les cieux proclament la gloire de Dieu, le firmament raconte l’ouvrage de ses mains. Le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en donne connaissance. Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende ; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde… ». Oui, le mystère de la mort et de la résurrection d’entre
les morts est inscrit « comme par avance » dans le cycle de la nature. Jésus un peu avant de mourir disait : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas il reste seul, mais s’il meurt il donne beaucoup de fruits » (Jean 12). À chaque messe nous chantons la sainteté de Dieu en disant : « le ciel et la terre sont remplis de ta gloire ! »
La beauté du temps pascal s’exprime aussi par la joie qui transfigure notre assemblée et nos familles, la joie qui transfigure nos vies. Elle est le rayonnement de la lumière du Christ ressuscité. C’est cette lumière qu’exprime la belle flamme du cierge de Pâques ! N’hésitons pas à porter notre regard vers elle au cours des célébrations et accueillons cette lumière de vie éternelle qui jaillit du Christ ressuscité d’entre les morts. « Je suis la lumière du monde dit Jésus, celui qui marche à ma suite aura la lumière de la vie, même s’il meurt il vivra » (Jean 9, 1-7).
Le frère Hyppolyte du couvent des capucins de Paris sera présent ce dimanche 24 avril au Plessis-Bouchard. Il viendra avec des reliques de saint Padre Pio pour fêter avec nous le dimanche de la
Miséricorde Divine (le dimanche après Pâques).
À la demande de Jésus par l’intermédiaire de sainte Faustine, le pape Jean-Paul II a décrété pour toute l’Église, que le dimanche après Pâques serait le dimanche de la Miséricorde Divine. En effet dans
l’Évangile de la messe, huit jours après Pâques, Jésus se manifeste ressuscité à Thomas qui n’était pas présent lors de sa précédente manifestation. Il l’invite à tendre la main pour « toucher ses plaies » et
« devenir croyant ». Thomas s’écrie :
« Mon Seigneur et mon Dieu ! ».
La Miséricorde Divine se révèle dans la possibilité offerte à Thomas de sortir de l’incroyance et de faire une expérience de foi. N’est-ce pas aussi la grâce qui nous est donnée, par Jésus, pour nos proches ?
Saint Padre Pio a été porteur de la Miséricorde Divine pendant une très grande partie du XXème siècle. Il fut un très grand intercesseur auprès de Dieu pour les hommes de son temps. Combien de grâces de conversion, de guérison ? Combien de confessions et de grâces pour un vrai repentir ?
(On venait de toute l’Italie et de plus loin encore pour le rencontrer, participer à la messe qu’il célébrait avec tant de ferveur. On venait de très loin pour célébrer le sacrement de la réconciliation…) Combien
d’attention aux plus démunis et aux malades…
Sa participation à l’amour du Christ en croix qui s’est manifesté par le fait d’être marqué des cinq principales plaies du Christ pendant cinquante ans… Tout cela témoigne que la miséricorde de Dieu s’est
manifestée à travers sa vie pour le bien de l’Église et du monde entier.
Saurons-nous laisser notre coeur « être touché » par la grâce qui nous est offerte ?
Dieu se manifeste aux âmes simples, disponibles et généreuses. Laissons nos « vieux raisonnements » et entrons plus avant dans l’expérience que propose la foi. C’est bien ce que Thomas a accepté de faire et dont l’Évangile de ce jour porte témoignage…
Regarde le Christ dans l’épreuve de la Passion « Quand toi, Dieu, tu fus présenté devant Caïphe, quand toi, le juge, tu fus condamné devant Pilate, les puissances des cieux tremblèrent d’effroi. Entre deux larrons tu fus élevé sur le bois ; toi, sans péché, tu fus compté au nombre des criminels. Tout cela tu l’as enduré pour le salut de l’homme. Seigneur innocent, gloire à toi ! » (de l’office orthodoxe du Vendredi Saint)…
« Mon but est de le connaître, lui, ainsi que la puissance de sa résurrection et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort ». (Ph 3,10)
Regarder le Christ dans l’épreuve de la Passion ! Non par dolorisme ou par la souffrance pour la souffrance. La souffrance n’est jamais positive en elle-même. Le Seigneur lui donne une dimension positive et la fait déboucher sur la vie plus forte que la mort, il nous rend conformes à lui.
Contempler le Christ dans l’épreuve ne nous dispense pas de le servir à travers nos frères et sœurs en humanité. Voici ce qu’écrivait un anonyme du XIVème siècle :
Christ n’a pas de mains, il n’a que nos mains pour faire son travail d’aujourd’hui ;
Christ n’a pas de pieds, il n’a que nos pieds pour conduire les hommes sur son chemin ;
Christ n’a pas de lèvres, il n’a que nos lèvres pour parler de lui aux hommes ;
Christ n’a pas d’aide, il n’a que notre aide pour mettre les hommes de son côté.
Nous sommes la seule Bible que le peuple lit encore.
Nous sommes le dernier message de Dieu écrit en actes et en paroles…
Tant que nous ne serons pas face-à-face avec Dieu, nous ne comprendrons pas toute la signification des souffrances du Christ.
Ce dont nous sommes sûrs par la foi, c’est que la Passion est pour nous source de vie éternelle. Pour que la douleur n’écrase pas l’homme, le Christ l’assume et la partage avec lui.
Ô croix, indicible amour de Dieu et clarté du ciel ! Croix, salut éternel,
Croix, terreur des méchants, soutien des justes, Lumière des chrétiens.
Ô croix, par qui sur terre un Dieu fait homme fut notre esclave.
Par toi, l’homme dans le ciel de Dieu est devenu roi !
Ta lumière vraie a jailli, la maudite nuit fut vaincue.
Tu as renversé pour les croyants les temples par la main des nations.
Tu es devenue l’échelle où l’homme monte au ciel.
Sois toujours pour tes fidèles la colonne et l’ancre :
Soutiens notre demeure, conduis notre barque,
Dans la croix, établis notre foi, En elle prépare notre couronne » (de Saint Paulin de Nole)
Jean Claude Bréhin, diacre de la paroisse St-Yves en pays de Morlaix
Lors d’une université populaire organisée par le mouvement ATD Quart Monde, un haut fonctionnaire de l’État expliquait l’importance du vote. Il disait que c’était un des rares moments où chaque personne humaine était tout à fait égale à une autre. Sa voix pesait le même poids ! Il n’y avait, au moment du vote, aucune différence entre quelqu’un de riche ou de pauvre, quelqu’un d’éduqué ou de peu éduqué, entre des personnes avec beaucoup ou peu de capacités… Chaque voix a la même valeur car chaque personne humaine a la même dignité. Chaque voix a la même valeur car chacun peut avoir un jugement bon par des chemins différents… C’est pour cela qu’il est important d’aller voter.
Voici un extrait d’une réflexion de nos évêques en vue de l’élection présidentielle ; peut-être aurez-vous le désir d’aller le lire sur le net ? https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/eglise-et-politique/lesperance-ne-decoit-pas-reperes-de-discernement-sur-la-vie-sociale-et-politique-en-2022/
« Quelle place faisons-nous collectivement à ce qui édifie l’homme et notamment à la gratuité, au sens du service et à la vie spirituelle ? L’homme ne vit pas seulement de pain et n’est pas qu’un producteur et un consommateur. Ne sommes-nous pas saturés de biens, d’images, de sons et de sollicitations de toutes sortes ? Pour nos enfants, il importe que nous puissions vivre dans une société qui ne soit pas seulement marquée par le tumulte, l’accaparement, le conflit, l’agitation, mais où le calme, la contemplation, le don, la gratitude aient aussi droit de cité.
Notre rapport à l’histoire ne peut pas se transformer en regard anachronique unilatéralement négatif sur le passé. Nous avons, au contraire, à puiser, dans le meilleur des héritages reçus, des ressources pour l’avenir et des raisons d’espérer.
Comment retrouver le sens de l’histoire, du silence et de la gratuité ? »
« Nous traversons des temps rudes et périlleux. Les échéances qui approchent seront cruciales. Mais la peur est toujours mauvaise conseillère. C’est l’espérance qui ouvre le chemin des choix courageux et salutaires. Dans la foi, nous savons que « l’espérance ne déçoit pas parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs » (Romains 5, 5). Voilà qui nous encourage et nous oblige à un amour qui « se donne de la peine » et à une espérance qui « tienne bon » (cf. 1 Thessaloniciens 1, 3) »
Le sacrifice est une notion clé pour approfondir notre relation à Dieu comme pour accomplir notre
vie humaine…
Un abandon à Dieu
Sacrificium en latin veut dire « rendre quelque chose saint » ; le mot « offrande » vient quant à lui du latin offerre, « apporter ». Le sacrifice, c’est donc prendre une réalité et la remettre à Dieu,
pour qu’Il me la rende sainte. Cela passe par un abandon à Dieu, comme Jésus nous le montre sur la Croix. Ce qui lui est imposé de l’extérieur, il le transforme en un acte intérieur d’abandon. « Voici pourquoi mon Père m’aime, dit-il, c’est que je donne ma vie, pour la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même » (Jean 10, 17)…
Se transformer
Le mystère de notre incarnation est de transformer ce qui nous arrive en un acte d’abandon à Dieu… Face
aux contrariétés et aux malheurs de la vie, nous pouvons couvrir les autres de reproches et accuser Dieu, ou nous pouvons les accepter et les transformer en acte d’amour. Dans le premier cas, nous pourrissons l’atmosphère. Dans le second, nous créons de la place pour l’amour et faisons le bien. Dans chaque eucharistie, nous célébrons la mort et la résurrection de Jésus, la transformation de sa mort violente en acte d’amour. Nous nous exerçons à transformer nos souffrances en actes d’abandon. C’est un exercice permanent de transformation de nos croix en amour. C’est aussi un moment où nous présentons notre vie à Dieu, telle qu’elle est, avec nos peurs et nos tristesses, notre solitude, nos insuffisances et nos péchés.
Par le pain et le vin
Nous la Lui présentons, afin qu’elle soit transformée par Lui. Cela est particulièrement visible dans l’offertoire. Par le pain, nous présentons notre quotidien, avec tout ce qui nous mine et nous use, pour qu’il soit transformé en un pain qui vient du ciel et nous donne de la force sur notre chemin. Et par la coupe, nous présentons notre souffrance et la souffrance du monde pour que Dieu la transforme en une coupe de douceur. Nous Lui présentons notre tristesse pour qu’elle devienne consolation. Et dans le vin, nous Lui présentons notre amour impur et souillé, souvent teinté de doutes, de jalousies, d’envies, de déceptions, de blessures, d’agressions et de désirs de possession, pour qu’il devienne pur…
Dans sa juste acception « le sacrifice » est un thème central de notre spiritualité, qui consiste à transformer tout ce qui nous arrive en un acte d’amour et d’abandon pour remplir notre monde de toujours plus d’amour.
Anselm Grün, dans la revue « La Vie », le 7/03/2021
À partir de cette année, le troisième dimanche de carême devient le dimanche où notre Église est appelée à faire mémoire. Mémoire des abus et des crimes sexuels dans l’Église. En nous mettant à l’écoute des victimes, nous serons touchés au plus profond de notre être. C’est peut-être là, l’essentiel ! C’est peut-être là qu’avec nos évêques nous pourrons « bouger » et « faire bouger » les choses. Cette démarche est importante aussi pour aider à libérer la parole au sein des familles, de l’école, des clubs de sport… C’est tellement sale ! Cela risque de tellement abîmer les relations, que l’on a la tentation de se taire. Seigneur délivre-nous de cette tentation. Seigneur donne-nous la force de parler et d’agir…
Guillaume Villatte, † prêtre
Voici quelques extraits de témoignages de victimes tirés du livre « De victimes à témoins » https://www.ciase.fr/medias/Ciase-Rapport-5-octobre-2021-Annexe-AN32-Recueil-de-temoignages-De-victimes-a-temoins.pdf
« Je vous remercie d’offrir cette possibilité de parole… Je voudrais juste raconter ce que j’ai vécu il y a maintenant trente ans, et qui m’a perturbé durablement dans mon chemin de vie (et me rend toujours la vie compliquée aujourd’hui). J’ai hésité à le raconter, car cela me paraît finalement assez banal et « pas grand-chose ». Je le fais dans un souci de participer à une compréhension de ce phénomène si profondément malsain que sont les abus en tous genres ; le plus dur, c’est la confusion durable dans laquelle cela m’a plongé (apprendre à se repérer entre le bien, le mal, le mensonge ou le semblant et le vrai, la loi, la morale, l’amour, l’engagement, l’obéissance…). Tout cela devient bien complexe. Tout devient très relatif avec un sentiment d’évoluer sur des sables mouvants. »
« Le prêtre me demandait parfois de dormir à l’entrée de la tente, comme cela il pouvait venir me chercher pendant la nuit pour m’emmener dans sa tente pour assouvir ses plaisirs ; j’avais l’impression d’être un gibier que l’on sort de sa tanière. » « Et puis et surtout, il y a le manque de désir, manque du désir vibrant de vie, du désir d’honorer la vie dans toutes ses composantes. Ce désir a été sauvagement réduit au silence par l’état de sidération dans lequel tombe la victime face à son agresseur. Cette sidération est finalement un effondrement du désir. Et c’est sûrement le pire de tout. »
Paroles refrain : Communauté de la Roche d’Or – Paroles couplets : Claude Duchesneau – Musique : Yann Nolle : voir le le lien : https://www.youtube.com/watch?v=xwRhKFaDx5Q Ŕ le chant commence à 3,57 minutes.
Cette question est brûlante d’actualité ! Tant par rapport aux évènements en Ukraine qui retentissent dans
toute l’Europe, que par la grâce du carême qui nous est offerte. Cette grâce du carême nous conduira à renouveler l’expérience des premiers disciples entendant les premières paroles du Christ ressuscité : « La paix soit avec vous ! ». Ces paroles que nous recevons au cours de chaque messe, particulièrement le dimanche. C’est bien cette paix qui rayonnait de St François d’Assise. Il aimait saluer chacun en disant « Paix et bonté », ou plus littéralement « Paix et bien ». Dans sa langue : « Pace et bene ».
Écoutons ce que nous dit l’apôtre St Jacques (Jq 4, 1-10) dans sa lettre :
« D’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous ? N’est-ce pas justement de tous ces désirs qui mènent leur combat en vous-mêmes ? Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre. Vous n’obtenez rien parce que vous ne demandez pas ; vous demandez, mais vous ne recevez rien ; en effet, vos demandes sont mauvaises, puisque c’est pour tout dépenser en plaisirs. Adultères que vous êtes ! Ne savez-vous pas que l’amour pour le monde rend ennemi de Dieu ? Donc celui qui veut être ami du monde se pose en ennemi de Dieu. Ou bien pensez-vous que l’Écriture parle pour rien quand elle dit : Dieu veille jalousement sur l’Esprit qu’il a fait habiter en nous ? Dieu ne nous donne-t-il pas une grâce plus grande encore ? C’est ce que dit l’Écriture : Dieu s’oppose aux orgueilleux ; aux humbles il accorde sa grâce. Soumettez-vous donc à Dieu, et résistez au diable : il s’enfuira loin de vous.
Approchez-vous de Dieu, et lui s’approchera de vous. Pécheurs, enlevez la souillure de vos mains ; esprits doubles, purifiez vos coeurs. Reconnaissez votre misère, prenez le deuil et pleurez ; que votre rire se change en deuil et votre joie en accablement. Abaissez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.
Frères, cessez de dire du mal les uns des autres… »
Prie Dieu avec nous St François d’Assise et accompagne-nous sur ce chemin de conversion et de libération de nos convoitises. C’est un chemin de paix, de bien et de fraternité, c’est un chemin vers Pâques. Paix à chacun et chacune de vous.
S’il y a bien un point délicat dans la vie sociale française, c’est celui de la fraternité !
Cela n’est pas récent, mais il semble que la question se pose de plus en plus en raison des changements de façon de vivre. Cela se ressent aussi dans la vie d’une communauté chrétienne, dans le sentiment d’appartenance, la façon de se comprendre reliés les uns aux autres et la façon de s’accueillir mutuellement et, à certains moments, de se mettre au service de la communauté chrétienne.
Alors accueillons la grâce du Carême pour raviver en nous « la fibre fraternelle » !
Nous le ferons avec la prière, le témoignage de vie et l’amitié que nous porte St François d’Assise. François a suivi le
Christ « humble et pauvre ». Il a ainsi pu se faire proche de Dieu et des hommes. Sa simplicité, sa bonté lui ont permis de sortir de son éducation et d’accueillir fraternellement tant les hommes que les animaux. Il posait sur chacun un regard fraternel, amical. En priant St François d’Assise tout au long du Carême, en accueillant certains de ses gestes et certaines de ses paroles, nous avancerons vers la fête de Pâques. Notre coeur sera plus libre pour aimer et nous
laisser aimer. Quelle joie en perspective !
Cette joie nous fera entrer plus avant dans l’expérience du Christ ressuscité… Pour nous accompagner tout au long du Carême, un livret vous sera donné. Il contient quelques pistes de réflexion sur la vie et les actes de saint François d’Assise ainsi que des propositions d’actions à vivre avec votre entourage (famille, amis, collègues de travail). Le Carême est une grâce à vivre avec d’autres (croyants ou non).
Chaque dimanche en fin de messe un geste fraternel sera proposé. Dans ce livret vous trouverez aussi les rendez-vous de la communauté chrétienne : la pause des jeudis de Carême, la messe du vendredi matin, le chemin de croix, les permanences d’écoute et/ou de confessions… Bien sûr, les dates des offices de la semaine sainte et de la solennité de Pâques seront indiquées.
Vous le recevrez par mail et vous pourrez en trouver des exemplaires aux portes des églises.
Ce Carême sera marqué par les dernières étapes que vivront Fatou B. et Leila A. Toutes les deux célébreront les sacrements de l’initiation chrétienne lors de la veillée pascale. Clément qui est en 4ème sera baptisé au cours de la messe du jour de Pâques.
Les yeux fixés sur le Christ, choisissons de vivre dans un esprit fraternel avec les hommes et avec la nature qui nous porte et nous nourrit. Bon carême.
Il est évident que « mon corps m’appartient ». Il est évident que « je suis libre de faire ce que je veux de mon corps ». Évident, vous croyez ? Peut-être n’est-ce pas si simple ?
L’expérience de la foi chrétienne, le mystère de l’incarnation du Fils éternel du Père dans un corps d’homme… peuvent nous aider à vivre mieux la relation avec notre corps. La liturgie de l’Église avec ses gestes, ses rites, ses fêtes et temps particuliers façonnent nos corps et nos coeurs. De la même manière que des parents et une vie de famille façonnent nos corps et nos comportements…
Dans une culture de l’écran, du virtuel, dans une culture où l’intelligence a pris une très grande place, nos corps sont délaissés. Ils souffrent et perdent pied avec le réel. Ils sont contraints à un rythme, à une façon d’être qui ne leur conviennent pas… Ils réclament des compensations, de plus en plus « de petits plaisirs », « d’émotions fortes », « de consommation »… Mais cela n’apaise que sur le moment et, au mieux, un petit bout de temps et il faut recommencer.
Ce que l’Esprit du Christ transmet à l’Église à travers les rites liturgiques et les façons d’être, de vivre qu’ils induisent… c’est une façon d’habiter son corps en le situant dans un espace et un temps donné. C’est une façon de connecter notre intelligence, notre mémoire, notre capacité d’aimer et de choisir ce que l’on aime avec notre corps. Il s’agit de nous laisser unifier avec et par notre corps.
Dans un couple stable entre un homme et une femme, les gestes du corps au quotidien sont l’expression d’un don, d’un accueil qui unifient et épanouissent. L’expression sexuelle de ce don est un des sommets de l’humanité. Notre corps est fait pour exprimer et réaliser le don de nous-mêmes. C’est alors seulement que nous devenons vraiment ce que nous sommes !
Le Carême nous prépare à mieux accueillir le don que le Christ nous fait, le don de son corps livré et ressuscité. LA GRÂCE DU CARÊME nous conduit à prendre soin de notre corps. Il sera plus libre de ses pulsions égoïstes pour se laisser aimer et aimer en retour. Cette expérience, liée au mystère de Pâques, à la relation nouvelle avec le
Ressuscité, a transformé les liens entre les disciples : c’est la vie en Église. C’EST POUR CELA QUE LE CHRIST JEÛNE AU
COMMENCEMENT DE SA VIE PUBLIQUE… C’EST POUR CELA QU’IL NOUS INVITE À PRATIQUER CE JEÛNE TOUT AU LONG DES QUARANTE JOURS DU CARÊME. Alors, vivement le Carême !
Nous sommes heureux de notre vie en Église, elle nous permet de nourrir notre foi, elle nous conduit à une plus grande maturité humaine et nous offre un lieu de fraternité. Les catéchumènes, les recommençants témoignent de la joie et de la paix que leur apporte leur participation à la vie de l’Église (célébrations, temps forts, rencontres fraternelles, formations, partages…).
Pour autant, nous portons aussi des blessures et des attentes liées à notre vie ecclésiale. Certains aimeraient une vie d’Église davantage collaborative. D’autres désireraient participer davantage aux prises de responsabilités.
D’autres encore parlent de changements profonds dans la façon d’organiser notre vie en Église… Parfois nous parlons « entre nous » avec un esprit critique, mais prenons-nous le temps et la forme pour en parler plus largement et avec les différents responsables ?
Nos évêques y travaillent et, pour nous, l’évêque de Pontoise essaye d’y oeuvrer dans sa façon d’être et de gouverner. Il ne cesse d’encourager les prêtres et particulièrement les curés pour qu’ils organisent des « assemblées paroissiales ».
Elles permettent, sur un thème choisi, de donner la parole à chacun. C’est un lieu privilégié pour chercher ensemble des pistes pour la vie de la communauté chrétienne et la vie de l’Église.
Dans notre communauté chrétienne nous avons vécu deux petites assemblées paroissiales avant l’été. Nous réalisons aussi des repas fraternels afin de mieux nous connaître et permettre une plus grande liberté de parole ; de permettre aussi qu’émergent des questionnements et des interpellations… Mais, comme dans l’Église, il reste un grand chemin à faire par chacun.
Le pape François propose à tous les membres de l’Église de prendre le temps et les moyens de s’écouter mutuellement. À travers cette écoute mutuelle dans la durée, il nous invite à entendre ce que l’Esprit Saint
réalise et invite à réaliser dans l’Église. C’est ce qu’il appelle « la synodalité » ! Nous comprenons bien que les enjeux sont importants pour la vie et la transmission de la Bonne Nouvelle aux nouvelles générations.
Nous allons participer, comme toutes les communautés paroissiales, à la préparation du synode de Rome en 2023.
Dieu notre Père, il est juste et bon de te bénir et de te rendre grâce pour la communauté chrétienne du Plessis-Bouchard et pour tous les habitants de la paroisse. Il est juste et bon de reconnaître et d’accueillir les dons de la nature et de la grâce que tu as déposés en chacun par la main de ton Fils Jésus-Christ.
Que ton Esprit Saint renouvelle profondément les habitants et les activités de cette paroisse. Que la séduction de l’esprit mauvais ne puisse pas avoir prise sur la communauté chrétienne, sur ceux qui vivent et travaillent au Plessis-Bouchard et à Franconville et sur les responsables de la vie sociale, politique, religieuse et économique.
À la suite de Jésus-Christ, « qui est passé au milieu des hommes en faisant le bien », que nous puissions nous rendre proches des personnes fragilisées par la vie ; que nous sachions jour après jour offrir ta paix aux croyants des autres religions et aux non-croyants.
Avec la simplicité d’un cœur qui aime, apprends-nous, Père, à offrir en partage le trésor de la foi qui fait notre joie de vivre et notre espérance. Que l’Esprit de Pentecôte nous pousse « à proclamer les merveilles de Dieu » à ceux et celles qui nous entourent.
Il n’y a pas de plus belle offrande et adoration que « de faire mémoire » de ton Fils Jésus-Christ en t’offrant son sacrifice pour « la nouvelle et éternelle Alliance ». Il n’y a pas de plus belle offrande et adoration que de nous tenir ensemble, avec la Vierge Marie et tous les saints, au pied de la croix pour nous unir à son offrande en célébrant la Sainte Eucharistie « pour le salut du monde ». Oui, Seigneur, que notre charité atteigne ainsi sa perfection : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. »
Comme Jésus nous le demande, nous te prions, Père, pour que tu fasses lever des vocations de prêtres, religieux et religieuses, laïcs consacrés et couples
Cette prière que tu as inspirée à ton serviteur si facilement démuni, Père riche en miséricorde, tu sauras l’exaucer « bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer et désirer » ; alors, avec Notre Dame du monde entier, saint François de Sales, saint Nicolas, nos anges gardiens et tous les saints, nous chanterons d’un seul cœur tes louanges ici-bas et dans la plénitude de ton Royaume en paradis par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen
Un ami prêtre aime à dire que lorsque l’on montre du doigt quelqu’un, les autres doigts sont tournés vers nous et nous accusent…
C’est vrai que le geste n’est pas très beau, il est parfois pratique mais, désignant une personne, il porte en lui
quelque chose d’accusateur.
Celui qui pointe du doigt quelqu’un se met consciemment ou non dans une position supérieure par rapport à la
personne qu’il désigne…
Saint François d’Assise, le saint patron de Saint-François-de-Sales, s’est aperçu de cela dans son chemin de conversion. Il s’est méfié de cette attitude de jugement et de condamnation des autres.
Il aurait pu, à bon droit, le faire contre le clergé et les religieux de son temps. Ils recherchaient la richesse et le pouvoir, leur moralité laissait vraiment à désirer. D’autres, à son époque, qui aspiraient à une réforme de l’Église se sont mis en opposition, pointant du doigt et accusant… Ils ont pour la plupart été à l’origine de groupes religieux qui ont quitté l’Église et ont dévié en bien des domaines. Nous pourrions nommer les Cathares, les Iluminatis… St François d’Assise a su rester clairvoyant sur les déviances des hommes d’Église, tout en gardant un regard de foi sur leur vocation, et pour les prêtres, sur le fait que Jésus passait par eux pour rejoindre les fidèles. « C’est de leur main que je reçois le Corps du Christ ». Cela demande une foi profonde ! Cela demande aussi d’avoir conscience que chacun de nous est un « pauvre » marqué par bien des bizarreries, des limites, des aveuglements et bien faible devant la tentation… C’est cette conscience d’être « des pauvres pécheurs » qui permet d’éviter de juger, de condamner, de coller une étiquette… d’éviter l’esprit des pharisiens. Comment participer au renouveau de notre Église, de nos communautés paroissiales, sans d’abord s’engager plus avant sur ce chemin ? Ce chemin a fait de François « le frère universel » jusqu’à aujourd’hui…
Animé de cet esprit, saint François de Sales a su être bienveillant et amical avec les protestants et avec certains d’entre eux qui n’étaient pas amicaux. Il a su regarder plus profondément ce qui les animait. Il a su mettre de côté ses peurs et ses blessures d’amour propre. Il a su faire confiance en la grâce de Dieu offerte par le Christ Jésus. N’est-ce pas cet esprit que nous sommes appelés à développer lorsque nous parlons politique, religion, identité, immigration, vaccination et… N’entrons pas dans le jeu des médias et des hommes politiques. Gardons avant tout l’Esprit du Christ :
À l’occasion de la fête patronale de notre paroisse j’aimerais partager avec vous quelques regards sur l’oeuvre de Dieu au sein de la communauté paroissiale. Ce sera une façon de rendre grâce pour l’intercession de St François de Sales auprès du Seigneur, pour sa présence à nos côtés.
Né en 1567 dans une région frontalière de France, il était le fils du Seigneur de Boissy, antique et noble famille de Savoie… Sa formation fut très complète. Dans sa jeunesse équilibrée, réfléchissant sur la pensée de saint Augustin et de saint Thomas d’Aquin, il traversa une crise profonde qui le conduisit à s’interroger sur son salut éternel et sur la prédestination de Dieu à son égard, vivant avec souffrance, comme un véritable drame spirituel, les questions théologiques de son époque. Il priait intensément, mais le doute le tourmenta si fort que pendant plusieurs
semaines, il ne réussit presque plus à manger et à dormir. Au comble de l’épreuve, il se rendit dans l’église des dominicains à Paris, ouvrit son coeur et pria ainsi :
« Quoi qu’il advienne, Seigneur, toi qui détiens tout entre tes mains, et dont les voies sont justice et vérité; quoi que tu aies établi à mon égard… toi qui es toujours un juge équitable et un Père miséricordieux, je t’aimerai Seigneur (…), j’aimerai ici, ô mon Dieu, et j’espérerai toujours en ta miséricorde, et je répéterai toujours tes louanges… Ô Seigneur Jésus, tu seras toujours mon espérance et mon salut dans la terre des vivants » (I Proc. Canon., vol. I, art. 4).
François, âgé de vingt ans, trouva la paix dans la réalité radicale et libératrice de l’amour de Dieu… Ainsi, il trouva la
paix… il aimait Dieu simplement, il s’abandonnait à sa bonté. Et cela sera le secret de sa vie qui transparaîtra dans son oeuvre principale : le Traité de l’amour de Dieu.
Évêque d’un diocèse pauvre et tourmenté, dans un paysage de montagnes dont il connaissait aussi bien la dureté que la beauté, il écrivit: « [Dieu] je l’ai rencontré dans toute sa douceur et sa délicatesse dans nos plus hautes et rudes montagnes, où de nombreuses âmes simples l’aimaient et l’adoraient en toute vérité et sincérité ; et les chevreuils
et les chamois sautillaient ici et là entre les glaciers terrifiants pour chanter ses louanges »
(Lettre à la Mère de Chantal, octobre 1606, in Oeuvres, éd. Mackey,t. XIII, p. 223).
Saint François de Sales, le saint patron de notre paroisse que nous allons fêter dimanche 23 janvier, affirme avec force que la sainteté n’est pas réservée à quelques-uns. Elle est pour tous les baptisés. Elle s’exprimera de façons différentes suivant notre caractère, notre milieu social, les activités que nous accomplissons. C’est bien ce que nous enseigne l’apôtre saint Paul quand il écrit aux Thessaloniciens :
« Ce que Dieu veut : c’est votre sanctification. » (I Th 4, 3)
C’est bien pour cela que le Fils éternel du Père « s’est fait chair ». Sa Sainte Humanité devient la source de
sanctification de chacun et chacune de nous. L’Esprit de sainteté attire au Christ de plus en plus d’adultes. Leur vie en est renouvelée, sanctifiée ! Petit à petit, ils se préparent à entrer plus avant dans cette expérience en participant à la vie de l’Église, en célébrant l’eucharistie dominicale. Un jour, ils recevront la grâce « d’être plongés » entièrement dans la vie du Christ et ouverts à cette « vie nouvelle » des fils et des filles de Dieu.
Leur expérience renouvelle notre façon « un peu habituée, voir endormie » d’envisager notre vie de baptisés. C’est une
grâce inestimable que vit notre communauté chrétienne !
De cette fête du Baptême du Seigneur nous pouvons retenir deux enseignements :
Depuis quelques années, dans l’église St François de Sales, la croix du Christ apparaît derrière la crèche. Ce n’est pas fortuit ! Les cantiques de Noël évoquent le lien étroit entre le mystère de l’incarnation et celui de la rédemption (« De la crèche au crucifiement … »).
Le lendemain de la solennité de Noël, l’Église fête le martyr de Saint Etienne, premier à donner sa vie en confessant l’humanité divine du Christ. Le 28 décembre l’Église fête le martyr des Saint Innocents, mis à mort par le roi Hérode en espérant ainsi faire mourir le Christ Jésus. Le saint Évangile nous fait comprendre que le Fils éternel du Père s’incarne afin d’affronter avec notre humanité les puissances démoniaques et la mort. Dieu ne veut pas sauver l’Humanité « de haut », mais en lui permettant de participer à ce salut. C’est là que s’exprime la grande délicatesse de Dieu à notre égard.
Ce que nous apprenons de ce mystère et qui pour nous deviens petit à petit une règle de vie, une façon d’être par la grâce du Saint-Esprit c’est entre autres :
1 Notre ennemi ne sera jamais une personne humaine, un groupe humain. Notre ennemi c’est « le Diviseur », (en grec « Diabolos ») celui qui fait que nous nous opposons avec haine et violence. ATTENTION aux discours politiques qui cherchent à nous dresser les uns contre les autres. A ces discours qui attisent la peur – la peur de l’autre !
2 Nous avons des adversaires, nous avons des personnes et groupes humains qui ne cherchent que leurs intérêts. Ils sont prêts à tout pour cela ! « La fin justifiant les moyens ». Nous devons leur résister, nous devons les combattre dans l’Esprit du Christ. C’est-à-dire en commençant par les respecter, en mettant en lumière leurs erreurs et leurs mensonges, en démasquant la part d’hypocrisie et de manipulation. En Jésus-Christ « Amour et Vérité se rencontrent »
3 Comment le faire sans reconnaître que nous partageons la même humanité avec ses grandeurs, mais aussi ses failles, ses ambiguïtés et ses compromissions. Il y a une façon d’accuser les autres, et de mettre en cause leurs intentions qui peut devenir une condamnation contre nous-même !
Le Christ nous apparait « Bon et Ami des Hommes », pour autant il n’a pas peur de dénoncer le Mal, de le regarder en face. Il peut avoir des attitudes très fermes, des paroles rudes … Mais toujours son but et de permettre à ces interlocuteurs « de venir à la lumière », « de faire la vérité » et ainsi de s’orienter sur un chemin de vie… Pour cela il risque sa vie !
Voilà peut-être un chemin pour entrer dans la grâce de la Nouvelle année ?
Nous avons la chance de pouvoir contempler le mystère de la Nativité du Seigneur à travers quatre crèches : à St-Nicolas, à St-François-de-Sales, sur le parvis de cette église et dans le bureau d’accueil du presbytère. Chacune, avec
des personnages différents et une décoration spécifique. Merci à ceux et celles qui ont conçu et réalisé ces crèches (baptisés ou non, adultes et enfants).
Chacune à sa façon nous conduit à contempler « le grand mystère » et « nous transporte » intérieurement.
En attendant la naissance du Fils éternel du Père en notre chair, à la place de l’Enfant Jésus, il y a une Bible. Plusieurs se demandent pourquoi ? Un jeune collégien a répondu en disant : « car dans la Bible il y a toute l’histoire de
Jésus ». Une autre personne a dit : « car dans la Bible, il y a toutes les promesses annonçant la venue du Messie, du Christ ». Leila qui est catéchumène a dit : « parce que la Parole de Dieu s’est faite chair en Jésus ». En effet nous entendrons le jour de Noël la proclamation du début de l’évangile selon St Jean. Il y sera dit :
« ET LE VERBE S’EST FAIT CHAIR ET IL A HABITÉ PARMI NOUS, ET NOUS AVONS VU SA GLOIRE, LA GLOIRE QU’IL TIENT DE SON PÈRE COMME FILS UNIQUE, PLEIN DE GRÂCE ET DE VÉRITÉ. » (Jean 1, 14)
« La crèche sur le parvis est empreinte d’une grande douceur ». Elle a été peinte au cours du confinement de l’an dernier par Céline Doudelle, Chantal Callet et Dominique Rosier. Offerte à la vue des passants, elle attire le regard et peut aider à accueillir la paix du coeur, la paix de Noël. Prions pour celles et ceux qui se laissent attirer par sa beauté et le mystère qu’elle donne à voir.
Les deux crèches qui sont dans les églises veulent manifester l’harmonie entre toute la création, la nature et la naissance du Fils de Dieu en notre chair. La nature à été créée, préparée pour accueillir le Fils unique du Père éternel. Il vient rétablir l’harmonie entre les hommes et toute la création. C’est bien ce qu’a voulu dire le prophète Isaïe 66, 17.25 : « Le loup et l’agneau auront même pâture, le lion, comme le boeuf, mangera du fourrage ; le serpent, lui, se nourrira
de poussière. Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte, – dit le Seigneur. » (Voir aussi Romains 8, 18-22)
Que la grâce des célébrations du mystère de la Nativité du Seigneur vous comble de paix et d’espérance. Que cette grâce soit source d’une joie si profonde que les difficultés du quotidien et les souffrances de la vie en deviennent plus légères. Paix à vous et gloire à Dieu !
Nous sommes bien bousculés, catholiques de France, avec les conclusions du rapport Sauvé sur les abus et les crimes sexuels au sein de l’Église de France, sur la démission de Mgr Aupetit.
Les jeunes parents sont encore plus préoccupés et se demandent comment exercer mieux leur vigilance sans entrer dans un soupçon systématique. Chacun se pose des questions tant sur la façon dont notre Église est gouvernée, que sur la façon de vivre des prêtres. La question du célibat des prêtres revient avec force.
En quelques mots comment répondre à de telles questions ? Nous savons tous que les réponses ne pourront venir qu’à travers un processus de mûrissement et l’expression vraie de chacun et chacune de nous. Il nous faut laisser le travail de l’Esprit de Dieu venir évangéliser nos prises de position, les bousculer… et leur faire trouver la perspective même du Seigneur. Sachant que cette perspective sera à la fois profondément humaine et mystique. L’un ne pouvant aller sans l’autre, comme dans les Évangiles !
Pour saint Ignace de Loyola, quand la vie d’un disciple du Christ est bousculée par des tensions, des tentations, des remises en cause… c’est que le disciple est vraiment vivant, qu’il cherche vraiment à progresser dans sa communion avec le Seigneur. Malgré les apparences, c’est lorsque la météo de notre Église est bien mouvementée que nous pouvons être certains qu’elle est animée par l’Esprit du Christ. En effet l’Esprit du Seigneur met en lumière les péchés, les résistances afin que nous puissions en être purifiés, libérés… « L’ennemi de la nature humaine », lui, essaie de nous décourager en mettant sur notre chemin des obstacles ; il cherche à mettre de la confusion, du doute. Il cherche à troubler les esprits.
Pour avancer et garder la paix, l’espérance au sein d’une météo mouvementée, il est bon de cultiver quelques attitudes. Nous les trouvons dans le saint Évangile et dans la vie des saints et des saintes
Renouveler fréquemment notre confiance en Dieu.
Lors de l’évènement de la tempête apaisée, le Christ dit aux disciples « Ayez confiance, c’est moi, ne craignez pas. » (Mt 14, 28) Jésus est au cœur de la tempête comme un refuge, une ancre…
Qu’en ces fêtes de la Nativité du Seigneur qui approchent, nous ayons la grâce de cultiver ces trois attitudes. Nous pourrons ainsi être renouvelés par Dieu, dans la paix du Christ.
Le réalisme lié à la foi chrétienne peut déranger certains croyants. En effet, ce réalisme conduit à regarder en face ce qui va bien et ce qui ne va pas bien. En s’approchant de nous avec bienveillance, le Christ nous aide à prendre conscience de notre dignité. Il nous aide aussi à faire la vérité sur nos déviations, sur les situations où nous laissons l’esprit mauvais nous inspirer. C’est toujours un peu rude à vivre !
Et pourtant, à chaque fois que nous acceptons de venir à la lumière, grandissent en nous la liberté, la paix et la
joie, grandit en nous la capacité de nous laisser aimer et d’aimer davantage…
En ce temps de l’Avent, nous allumons des bougies, une pour chacune des quatre semaines qui nous préparent à célébrer le mystère de l’incarnation du Seigneur. Est-ce simplement folklorique ? Est-ce simplement une évocation affective de notre enfance ?
N’est-ce pas plutôt un appel à se tourner vers le Christ, Lumière née de la Lumière.
Douce Lumière qui réconforte et approfondit la communion. Douce lumière qui nous permet de confier à Dieu cette partie obscure de nous-mêmes…
Quelle libération et quel renouvellement une fois que nous avons accepté d’avancer sur ce chemin !
Acceptons le côté « bancal » de nos vies. Acceptons d’être imparfaits et à certains moments d’avoir fait des « faux pas ».
Reconnaissons-le afin de goûter combien le Seigneur reste bon et fidèle envers nous, envers son Église. C’est sans doute une des étapes nécessaires pour vivre de façon renouvelée et plus mûre les célébrations de la Nativité
du Seigneur.
C’est dans cet esprit que chaque baptisé catholique est invité à rencontrer le Christ à travers le ministère d’un prêtre. Dans ce dialogue peuvent être déposés les joies et les peines, les combats et les grâces. Puis, à un moment,
ce qui a déplu à Dieu et qu’on appelle les péchés. Alors le sacrement de la réconciliation permet d’être « replongé » dans la grâce du baptême avec toute la force et le dynamisme d’un renouveau…
Il est possible de célébrer ce sacrement une heure avant les messes dominicales.
Jésus est l’envoyé du Père. Toute sa vie est en référence au Père : « ma nourriture est de faire la volonté du Père » dit-il dans l’Évangile. Nous rappeler cela nous conduit au mystère de l’incarnation. Le Fils éternel de Dieu, égal à Dieu, a quitté « la gloire qui l’égalait à Dieu pour se faire homme. » (Philippiens, chapitre 2)Dans un passage de l’Évangile, il dira aux Apôtres (c’est-à-dire « les Envoyés ») « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jean 20, 21). Et à travers eux c’est toute l’Église, tout le Peuple de Dieu qui est envoyé. C’est chacun et chacune de nous. C’est bien ce que désire nous rappeler la nouvelle traduction du missel romain quand, après la bénédiction, il propose la formule suivante pour l’envoi : « Allez porter l’Évangile ».
Les trois sacrements de l’initiation chrétienne nous unissent intimement au Christ ; à son être, à sa vie et à sa mission. Le sacrement de l’eucharistie est aussi appelé communion. Son renouvèlement, chaque jour, chaque dimanche,
témoigne que nous n’avons jamais fini d’entrer plus avant dans l’intimité du Seigneur et de nous découvrir frères et sœurs.
C’est à partir de cette expérience du Peuple de Dieu que chacun et chacune de nous entend l’appel et la responsabilité à « sortir ». Oui à « sortir » pour rejoindre nos proches, ceux et celles que nous croisons chaque jour, et leur témoigner combien Dieu les aime comme un tendre Père. C’est cette expérience qui conduit notre vie chrétienne à la maturité
de l’Esprit, comme au jour de la Pentecôte « Les Apôtres proclamaient à la foule les merveilles de Dieu » (Actes 2).
Comment être unis au Christ par le sacrement de l’eucharistie sans se laisser brûler de son Amour sauveur pour les Hommes ? Comment être en communion avec le Christ sans être animé par son Esprit
Saint qui le conduit à chercher la brebis perdue ? Pour cela il nous faut « sortir » de certaines de nos contraintes de temps, de respect humain, de peurs et de réflexes éducatifs. Risquer « de sortir », c’est donner l’occasion à l’Esprit de Dieu d’agir à travers nous et de faire des merveilles…
Une communauté chrétienne est un lieu de ressourcement, oui ! Mais à la mesure où elle est un lieu d’engagement
missionnaire, d’attention au salut de nos proches. Le temps de l’Avent est propice à porter témoignage du mystère de Noël et d’inviter à en goûter sa saveur…
Depuis de longues années se prépare cette nouvelle traduction du missel qui nous sert à célébrer les messes.
L’objectif premier est de mieux correspondre au missel « typique » voulu par le concile Vatican II. Cela permet de prier dans le monde entier avec les mêmes expressions. C’est important pour manifester l’unité dans la foi. Un autre objectif est de mieux s’adapter à la langue française. Deux autres aspects marquent cette nouvelle traduction : (1) L’introduction « frères et sœurs » à la place de « frères » et (2) l’ajout du mot mystère pour qualifier par exemple l’eucharistie ; ceci afin de nous aider à percevoir que c’est un don qui vient de Dieu dans lequel nous sommes
introduits par la grâce de Dieu. Dans la liturgie de l’eucharistie voici, entre autres, trois changements :
1. La présentation des dons du pain et du vin :
« Tu es béni, Seigneur, Dieu de l’univers : nous avons reçu de ta bonté le pain (le vin) que nous te présentons, fruit de la terre et du travail des hommes ; il deviendra pour nous le pain de la vie. »
R/ « Béni soit Dieu, maintenant et toujours ».
2. L’invitation à la prière pour offrir le sacrifice du Christ :
« Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout-puissant ». R/ « Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice // à la louange et à la gloire de son nom, // pour notre bien et celui de toute l’Église. » L’ancienne formule peut toujours être utilisée. « Prions ensemble au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Église » R/ « pour la gloire de Dieu et le salut du monde ».
3. L’anamnèse :
« Il est grand le mystère de la foi ! » « Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire » au lieu de « Nous proclamons ta mort … nous célébrons ta résurrection … »
4. L’invitation à venir communier au Corps du Christ :
« Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlève les péchés du monde. Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau. »
R/ Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir ; mais dis seulement
une parole et je serai guéri. »
Que cela ne nous trouble pas mais nous permette d’approfondir notre foi et notre participation au mystère que nous célébrons. Durant la semaine nous pourrions reprendre ces prières, les méditer et accueillir ce que le Seigneur nous donnera à vivre lors des prochaines célébrations. C’est bien là une façon pour nous de nous rendre disponibles et de vivre la grâce du temps de l’Avent qui nous prépare à l’accueil renouvelé du Seigneur Jésus qui vient nous sauver.
Bonne semaine à chacun et chacune de vous (Voir le site paroissial ou Facebook).
« Réjouissons-nous » ! Cette invitation semblera bien provocatrice pour certains d’entre nous qui traversent des difficultés. Elle semble décalée par rapport à la crise profonde qui traverse le monde occidental, la crise migratoire qui bouscule les pays de l’Union européenne. Elle est tout à fait hors de propos si l’on pense à la crise climatique…
Et pourtant l’apôtre saint Paul nous le dit : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Que votre bienveillance soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le
Christ Jésus » (Galates 4-7).
Lorsqu’il écrit ces mots à la communauté chrétienne de Galatie, tout ne
va pas bien dans le monde de son époque et les chrétiens sont chassés de la synagogue. Lui-même expérimente
plusieurs persécutions…
Cette grâce de trouver la paix intérieure alors que le monde, notre Église et parfois même nos existences
quotidiennes sont bousculés… Cette grâce de trouver la paix nous vient du Christ Sauveur. Paul et combien
avec lui et jusqu’à aujourd’hui font cette expérience ! Jésus-Christ est proche de nous, sa présence nous réjouit
car elle apporte force et réconfort. Elle est certitude de pouvoir sortir victorieux de l’épreuve. « La joie du
Seigneur » c’est celle « d’être ressuscité et glorifié à la droite du Père ». C’est cette joie qu’il donne en partage à
l’humanité.
LE TEMPS LITURGIQUE DE L’AVENT (qui débutera dimanche prochain) nous offre la grâce d’entrer plus avant dans cette expérience. Nous pourrons, si nous le voulons, commencer par faire mémoire des moments de paix intérieure, et de paix entre nous. Nous y découvrirons l’action de l’Esprit Saint, l’Esprit qui nous est donné par Christ Seigneur.
Nous pourrons aussi élever fréquemment notre cœur vers la présence du Christ tout au long de nos activités quotidiennes. Nous nous réjouirons de sa présence à nos côtés ! Nous pourrons aussi, avec Lui et pour Lui, chercher à
manifester sa bonté à ceux et celles que nous côtoyons habituellement. Et tout ce qui entretient la tristesse, les tensions et les antagonismes nous pourrons, en y résistant avec l’aide du Christ, le lui confier dans le sacrement du pardon des péchés.
Le Seigneur vient pour sauver notre monde et notre planète, il vient nous libérer de nos tendances égoïstes qui nous replient sur nous-mêmes et nous laissent insatisfaits. « Soyons dans la joie, le Seigneur est proche » !
Extrait du journal La Croix en ligne du 8/11/2021 (le titre de cet édito est du père Guillaume Villatte)
Quatre mesures à effet immédiat ont été prises par les évêques lors des votes de l’assemblée lundi 8 novembre. C’est Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, (…) qui a souligné, lors d’une conférence de presse l’après-midi même, « le caractère décisif » de la semaine passée et présenté les décisions prises à une très large majorité.
« Un pas a été franchi devant Dieu et les fidèles, a expliqué Mgr de Moulins-Beaufort. Nous avons reconnu la responsabilité institutionnelle d’un système ecclésiastique perverti qui a rendu possible la commission de ces crimes ». Après la présentation de l’esprit des décisions lors de son discours de clôture, « il restait à nous mettre en route », a souligné le président de la CEF, évoquant « la forte impulsion de nos invités laïcs de vendredi et samedi, pleine d’énergie, de colère, d’exigence… parfois inquiets de nos éventuelles résistances ».
La première décision porte sur la création d’une instance nationale indépendante pour la reconnaissance et réparation, organisant une indemnisation individualisée. Cette structure est confiée par les évêques à Marie Derain de Vaucresson, qui a longtemps travaillé à la Protection judiciaire de la jeunesse et qui fut défenseure des enfants, adjointe au défenseur des droits de 2011 à 2014.
La deuxième décision porte sur le financement du fonds d’indemnisation ouvert en septembre : «… Les évêques ont décidé d’abonder au fonds en se dessaisissant de biens mobiliers et immobiliers dans leurs diocèses sans recourir à l’argent provenant du denier de l’Église ». (…) Enfin, un emprunt sera souscrit pour permettre de financer rapidement les besoins d’indemnisation.
Troisième décision : les évêques ont fait la demande au pape François d’envoyer des visiteurs qui viendraient faire le point dans chaque diocèse pour évaluer la manière dont est organisée la protection des mineurs.
Enfin, quatrième décision, neuf groupes de travail, pilotés par des laïcs, vont être constitués. (…) Au printemps 2023, un événement synodal réunissant les évêques, les religieux et le peuple de Dieu fera le point sur le processus engagé à moyen et long terme.
Mgr de Moulins-Beaufort a insisté enfin sur le lien avec la société civile :
« Nous ne pouvions progresser qu’en acceptant le regard de la société, alors même que nous étions tentés de traiter ces cas en interne »…. Du côté ecclésial, la création du tribunal pénal canonique à compétence nationale permettra de traiter plus rapidement les dossiers, quand il sera mis en place ».
C’est une rude semaine que nos évêques viennent de passer à Lourdes ! Analyser, et commencer à prendre des décisions importantes pour faire face à la crise des crimes et abus sexuels dans l’Église en France. Chaque baptisé espère et attend, les communautés chrétiennes avec leurs prêtres attendent… De nombreuses personnes de la société civile attendent… Mais surtout les victimes attendent avec appréhension et espérance.
Au moment où je vous écris, il n’est pas possible de savoir ce que seront les décisions de nos évêques ! Nous savons qu’au cœur de ces décisions, ce sont les victimes et leurs souffrances qui orienteront la façon dont nos évêques échangeront et prendront leurs décisions.
Dans les médias, nombreuses sont les prises de parole de frères et sœurs chrétiens – catholiques ou non – mais aussi
de diverses associations. C’est dire l’importance de la crise, l’attente de réponses bien ajustées. Pour autant, il est important de raison garder ! Il est important de comprendre qu’il faudra du temps pour répondre en profondeur à ce qui a permis une telle crise. Ce temps, cette durée est la garantie d’une vraie conversion et transformation des mentalités et de la façon d’être, de gouverner. Transformation qui ne peut être uniquement celle des évêques, des prêtres, des responsables pastoraux. Comment pourraient-ils changer en profondeur si l’ensemble des communautés chrétiennes, des congrégations religieuses… si l’ensemble des baptisés ne changent pas eux aussi ?
De nombreux évêques, prêtres et responsables pastoraux aspirent réellement à une collaboration plus large et plus profonde avec les membres des communautés chrétiennes. Mais il n’est pas si facile de trouver suffisamment de personnes qui veuillent se former, s’engager et mûrir leur vie chrétienne ! En devenant une minorité, il nous faut réapprendre que l’Église, la communauté chrétienne a besoin que chacun de ses membres se sente responsable de sa vie, de sa vitalité. Cela ne veut pas dire que tous doivent s’engager à l’intérieur de l’Église, mais bien, que tous veillent à la fécondité de la communauté et au bien de ses membres actifs. Trop souvent, chacun est bien content que quelqu’un ait une mission, puis on se désintéresse un peu de ce que vit cette personne, de la façon dont la mission est source de joie, de difficulté… Le manque d’humanité commence à ce niveau !
Peut-être aussi faudra-t-il « mettre la main dans la bourse » pour financer quelques postes bien rémunérés pour des laïcs qui pourront alors donner toutes leurs capacités et exercer des responsabilités plus larges. Cela supposera aussi une formation universitaire. Nos communautés chrétiennes ont tout à y gagner !
Ce qui est certain c’est que le contenu de la foi, de ce que nous croyons de l’Église et des ministères ordonnés ne pourra pas changer. La façon de les vivre, de les mettre en œuvre oui, et ce ne sera pas la première fois dans l’histoire de notre Église ! Restons dans l’Espérance, soyons disponibles à changer de mentalités et de façons de faire. Restons fermes et fidèles, confiants qu’à travers cette épreuve dramatique le Seigneur nous conduit vers une renaissance. Il est notre pasteur, nous sommes son Église ! Ce sont son honneur et son œuvre de salut qui sont en jeu !
La question est peu banale ! Très vite nous allons répondre que cela n’est pas pour nous. En effet nous sommes bien imparfaits et limités. Cela est réservé à quelques personnes exceptionnelles… Cette réponse bien naturelle est fausse. Fausse, parce que trop naturelle et pas enracinée dans la foi ! Voilà ce que nous dit le Seigneur dans la Sainte Écriture : « Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification. » (I Thessaloniciens 4, 3)
Toute l’œuvre du Fils unique de Dieu, depuis son incarnation dans le sein de la Vierge Marie jusqu’à sa passion, sa mort et sa résurrection, a pour but :
de « nous relever par son pardon »,
de « nous purifier par sa justice »,
de « sanctifier par le don de son Esprit Saint »
et enfin « de nous glorifier avec lui auprès du Père en paradis ».
La question pour nous est de savoir si nous croyons en cette volonté de Dieu sur nous. Si nous croyons qu’il nous en donne les moyens et si nous désirons avancer sur ce chemin… Dans ses lettres, l’apôtre St Paul appelle les baptisés : « les saints ». Non qu’ils soient déjà arrivés à se laisser pleinement revêtir de la sainteté du Christ, mais que c’est leur vocation, leur appel. Nous pourrions aussi ajouter que c’est notre mission au milieu du monde.
La première chose à faire est de se tourner chaque jour vers le Christ, notre Seigneur, et de lui demander qu’agisse en nous, avec puissance, l’Esprit Saint. Cette prière fervente et constante sera accompagnée par des petits actes (intérieurs et extérieurs) où nous chercherons davantage à faire le bien et à résister à nos penchants mauvais.
La deuxième chose importante pour avancer sur ce chemin, c’est d’offrir du temps à Dieu pour se nourrir de sa parole (dans la Bible) chaque jour (seul ou en famille). Cette parole de Dieu nous la voyons aussi mise en œuvre dans la vie des saints et des saintes (par des lectures, des vidéos…).
La troisième chose nécessaire est de venir puiser, régulièrement et fréquemment, aux grâces que Dieu nous offre à travers les sept sacrements de la foi. À travers chacun d’eux, nous puisons les trésors qui sont dans le cœur du Christ et nous sommes davantage unis à lui, à sa force pour aimer et résister au Mal.
« Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint » (I Pierre 1, 15-16).
« Le 18 septembre 2021, salle Paul VI au Vatican, le pape François s’est adressé aux fidèles du diocèse de Rome reçus en audience. Il a décrit le processus synodal (d’octobre 2021 à octobre 2023), et souligné l’importance des diocèses dans ce processus. Un chemin autour du thème « POUR UNE ÉGLISE SYNODALE : communion, participation et mission », « qui implique toute l’Église », « l’ensemble du peuple de Dieu », a-t-il déclaré. Cardinal, évêques auxiliaires, prêtres,
religieux, laïcs… « Tous doivent s’écouter entre eux », a affirmé le pape François. « S’écouter, se parler et s’écouter. » Pour lui, « Il ne s’agit pas de recueillir des opinions » car « ce n’est pas une enquête ». « IL S’AGIT, EN REVANCHE, D’ÉCOUTER L’ESPRIT SAINT… »
« La synodalité exprime la nature de l’Église, sa forme, son style, sa mission. » Et, de relever que le mot « synode » contient tout ce dont « nous avons besoin pour comprendre : « marcher ensemble » ». Le pape François de s’inspirer longuement du livre des Actes des Apôtres, histoire d’un chemin durant lequel « la Parole de Dieu et les personnes qui accordent attention et foi à cette Parole, marchent ensemble ». « Tout le monde est protagoniste, a-t-il indiqué, personne ne peut être considéré comme un simple figurant ». Cette route suivie dans les Actes des Apôtres « n’est pas seulement en mouvement en raison des lieux géographiques qu’elle traverse » (Jérusalem, Samarie, Judée, Asie mineure… jusqu’à Rome), a-t-il cependant tenu à souligner. Elle exprime également une « inquiétude intérieure ». « Si un chrétien ne ressent pas cette inquiétude intérieure, s’il ne la vit pas, il lui manque quelque chose », a-t-il poursuivi. « OR, CETTE INQUIÉTUDE INTÉRIEURE NAÎT DE LA FOI ET NOUS INVITE À ÉVALUER CE QU’IL CONVIENT DE FAIRE, CE QU’IL FAUT GARDER OU CHANGER ». Cette histoire nous enseigne « que rester immobiles ne peut être une bonne condition pour l’Église », a insisté le pape François. Le mouvement étant la conséquence « de la docilité à l’Esprit Saint qui est le réalisateur de cette histoire… » (extrait d’un grand dossier du journal La Croix).
Dimanche 17 octobre dans l’après-midi, notre évêque avec des prêtres et des laïcs a ouvert la dimension diocésaine de
ce synode. Nous aurons à y participer d’ici fin décembre. L’équipe d’animation pastorale va se saisir de cette question.
Suite à la remise du rapport de la CIASE sur les abus sexuels dans l’Église, on parle beaucoup d’un changement de gouvernance dans l’Église et pour cela d’un changement de regard sur le ministère des prêtres, des évêques… C’est bien tôt pour savoir ce qu’il faut changer ; lire Luc 14, 31.
On rapporte du grand évêque saint Augustin l’expression suivante : « Si ce que je suis pour vous m’épouvante, ce que je suis avec vous me rassure. Pour vous, en effet, je suis l’évêque ; avec vous, je suis chrétien. Évêque, c’est le titre d’une
charge qu’on assume ; chrétien, c’est le nom de la grâce qu’on reçoit. Titre périlleux, nom salutaire. » (Sermon 340,1) Notre évêque aime dire souvent qu’il désire être pour nous à la fois, évêque, frère et ami.
En m’inspirant de ces paroles et de la richesse de relation qu’elles expriment j’aimerais dire qu’un prêtre, et particulièrement un curé, est pour les habitants de sa paroisse, les membres de la communauté chrétienne : « un père », « un frère » et « un disciple du Christ ».
« Un père » car il a été établi par le sacrement de l’ordre pour manifester le Christ qui est l’icône parfaite du Père. Celui qui engendre la vie nouvelle dans l’Esprit Saint à travers sa mort et sa résurrection. Par l’exercice du ministère sacerdotal et quelle que soit sa faiblesse, tout prêtre manifeste et rend présent le Christ qui sauve et nous ouvre les portes du monde de Dieu, le Royaume de Dieu.
« Un frère » car, lui aussi, il est avant tout baptisé et se situe devant Dieu comme un fils au milieu des autres, uni à Jésus le Fils unique du Père. Ensemble nous faisons l’expérience « du grand amour » de Dieu pour nous. Évêque ou prêtre nous avons besoin d’un autre prêtre pour vivre pleinement cette dimension !
« Un disciple du Christ », c’est-à-dire qui marche derrière le Seigneur, se laisse enseigner. Comme les autres disciples il fait face à ses limites, ses incompréhensions, sa lenteur à croire et au poids de son péché. Sans cesse, il est appelé à une confiance et un amour plus grands. Sans cesse, il invoque le don de l’Esprit Saint pour grandir dans la communion du Seigneur et de son Église.
Nous trouverions dans la vie de saint Paul, à travers ses lettres,de nombreux exemples de ces trois types de relations entre lui, l’apôtre, et les membres des communautés chrétiennes qu’il a fondées. Il nous faut mieux équilibrer ces trois dimensions de la vie et du ministère des prêtres. Cela dépend du caractère de chacun ! Cela dépend aussi du climat d’une communauté chrétienne et de la façon dont chacun de ses membres accepte et cherche à vivre ces trois dimensions dans sa relation avec le curé. Mais cela va aussi demander une transformation dans l’organisation de la vie des communautés chrétiennes et des prêtres… Y sommes-nous prêts ?
Déjà il y a deux ans et demi, nous avions été sidérés. Que dire aujourd’hui ? Ce n’est que petit à petit que les mots viennent et avec les mots des attitudes. Ce ne peut être que le commencement d’un chemin de transformation. Il me faut essayer, pour vous, de dire quelque chose…
J’ai à me convertir personnellement et comme curé de paroisse. Les membres des communautés chrétiennes ont à se convertir ainsi que les évêques. Il y a des choses profondes à changer dans le mode de fonctionnement de l’Église.
Il me semble qu’il va nous falloir du temps ; c’est trop tôt pour dire quoi et comment exactement. Nous avons besoin d’être éclairés et de mûrir ce chemin de conversion. Une conversion si profonde demande du recul, du temps et l’accueil de la grâce de Dieu. Cela ne se fait pas par décrets, force du poignet et volonté propre.
Et pourtant il nous faut aussi un esprit de force et de détermination !
Face à tout ce que cela remue en moi, et sans doute en chacun de nous, j’entends le Christ dire à Marthe dans l’Évangile « tu t’inquiètes, tu t’agites pour bien des choses… » et Jésus l’invite à entrer dans une attitude d’écoute profonde de la Parole de Dieu. La parole de Dieu passe par l’écoute des victimes et par la façon dont nous nous laissons atteindre. L’écoute de la parole de Dieu passe par le silence et la maturation…
LA CHAIR DES VICTIMES, C’EST LA CHAIR DU CHRIST EN SA PASSION AVEC LA DÉTRESSE, LE SENTIMENT DE TRAHISON, D’ABANDON ET DE CONDAMNATION. L’HORREUR DE LA PASSION DU CHRIST EST SOUS NOS YEUX !
Saurons-nous être proches comme la Vierge Marie, l’apôtre saint Jean, les saintes femmes au pied de la croix. Où allons-nous mettre à distance cette souffrance de nos frères et soeurs ? Avec les grands priants de la Bible, je voudrais dire :
Seigneur Dieu tu es grand, tu es bon, tu es juste. Nous avons péché avec nos pères, nous avons fait le mal, nous avons mis notre espérance en des choses périssables et nous avons méprisé les enfants et les personnes vulnérables. La honte est sur nous. Nous sommes la risée de nos voisins. Dans ta miséricorde, tu nous donnes avec le pape François et les évêques de France, des pasteurs qui acceptent la vérité et désirent nous conduire sur un chemin de conversion. Oui, béni sois-tu Dieu notre Père, et que l’Esprit Saint envoyé par le Christ renouvelle en profondeur nos vies, nos communautés chrétiennes et nos familles. Oui, Père exauce-nous pour que ton Nom puisse être sanctifié à nouveau à travers ton Église et chacune de nos vies. À toi la gloire et la miséricorde, à nous la honte et le repentir.
C’est par cette invitation que le Christ répond à deux disciples de Jean-Baptiste qui le suivent et lui demandent « où demeures-tu ? » (Jean 1, 38-39). Nous aussi, nous aimerions connaître davantage le Christ, peut-être même apprendre à le connaître tout simplement. Ou alors vivre une nouvelle rencontre du Christ, nous laisser surprendre par quelque chose de neuf, de renouvelé…
Il y a deux ans, un peu avant la crise sanitaire, une session « VENEZ ET VOYEZ » a rassemblé sur notre paroisse 30 membres de la communauté chrétienne. Le parcours a dû s’interrompre en raison de la Covid, puis a repris en octobre 2020 avec 20 participants. Trois d’entre eux : Jérémie B. qui vient d’être confirmé et communié, Marie-Hélène R. et Marie B. ont le désir de participer à l’animation d’une nouvelle session en novembre 2021.
En effet, l’équipe d’animation pastorale poursuit son projet d’aider les membres de la communauté chrétienne à vivre une expérience commune de foi. Pour cela, la pédagogie de « Venez et Voyez » nous a semblé adaptée : temps pour se poser – prédication (par des laïcs pour la plupart) sur le mystère de Dieu : Père – Fils – Saint-Esprit et échanges en petits groupes. Enfin, pour la dernière soirée, une veillée de prière demandant à l’Esprit Saint de nous envoyer en mission comme il le voudra et déjà, là où nous vivons quotidiennement.
Renouveler ensemble notre expérience de la foi à partir d’une même prédication nous permettra d’approfondir les liens de communion fraternelle. Cela nous permettra d’oeuvrer davantage dans un même esprit et ainsi mieux participer à l’édification de l’Église (« le Corps du Christ »). Cette expérience a porté de très grands fruits dans la vie des participants et dans le renouvèlement de la communauté chrétienne de Cergy depuis plus de 10 ans déjà (plus de 150 participants !).
Je vous invite donc à vous inscrire sans tarder et à demander des renseignements auprès de Marie-Hélène Rocher au : 06 06 99 56 51. Pour participer, il est nécessaire de vivre un court entretien avec un des animateurs de la session. Cela permet de bien vérifier que l’attente correspond à la proposition ; cela permet aussi de donner quelques pistes
pour se préparer. Il est nécessaire de participer à l’ensemble des quatre soirées de 20h15 à 22h30 les mardis 9-16-23-30 novembre dans les salles du Bon Pasteur.
« La comédienne Juliette Binoche et le jésuite Gaël Giraud font partie de ceux qui ont été reçus, jeudi 3 septembre, par le pape François. Au programme du groupe formé par ces personnalités françaises, croyantes ou non, toutes engagées dans le domaine environnemental et emmenées par le président de la Conférence des Évêques de France, Éric de Moulins-Beaufort : une discussion d’une heure avec le pape sur l’écologie, cinq ans après la publication de l’encyclique Laudato si’.
À la sortie de cet échange jugé particulièrement profond par les participants, plusieurs d’entre eux, même a priori éloignés de l’Église, se disent « touchés par le message du pape », comme Pablo Servigne, chercheur et l’un des théoriciens de la notion d’effondrement. « J’étais fâché avec l’institution catholique jusqu’à la publication de Laudato si’. Le pape s’est vraiment rendu compte que l’on est au bord du précipice, que c’est une question de vie ou de mort », insiste-t-il. Tout comme la juriste Valérie Cabanes, qui a plaidé auprès du pape François pour qu’il fasse pression sur les chefs d’État du monde entier pour faire reconnaître le crime d’écocide. Ou encore Juliette Binoche, l’égérie du cinéma d’auteur, pour qui Laudato si’ a aussi été, a-t-elle dit, « une révélation ». « Rencontrer le pape c’est une drôle d’histoire, s’étonne-t-elle, manifestement frappée par la force de l’échange. On s’imagine beaucoup de choses, mais quand on le rencontre, il devient un être humain qui essaie de faire ce qu’il peut ».
François a privilégié avec eux un échange libre. « Une partie de la transition écologique, c’est de ne pas perdre de temps, leur a-t-il lancé. Le texte officiel, vous l’avez. Maintenant, je préfère échanger librement avec vous ». Devant le groupe français, le pape a évoqué l’épisode de sa « conversion écologique », dans les années 2010, au cours d’une rencontre avec des Indiens d’Amazonie. Aussi a-t-il fait longuement l’éloge de la sagesse des peuples autochtones, porteurs d’une sagesse particulière. Insistant en particulier sur l’alliance, à ses yeux nécessaire, entre « la tête qui pense, les mains qui agissent et le cœur qui éprouve ».
Le pape François met l’accent sur l’importance de la conversion écologique, « seule capable de répondre aux défis importants qui se présentent à tous », et notamment « l’inquiétante dégradation » de la planète ».
Dimanche prochain, le 26 septembre, monseigneur Stanislas Lalanne viendra rencontrer notre communauté paroissiale. C’est une joie ! C’est une grâce de Dieu ! Nous l’accueillerons au cours de la messe de la rentrée paroissiale. En sortie de messe, un verre de l’amitié aux couleurs et aux saveurs de nos régions et pays d’origine nous donnera la possibilité de le rencontrer et de nous retrouver dans la joie. Un repas rassemblera notre évêque et 25 membres de la communauté chrétienne.
La messe de la rentrée paroissiale sera l’occasion de nous retrouver tous ensemble, avec les différentes équipes qui
participent à l’animation et au rayonnement de la communauté. Seront mises en valeurs certaines équipes en raison de leur rayonnement et/ou de l’accueil en leur sein de paroissiens plus jeunes :
La fraternité Saint François d’Assise devient le Conseil de la mission pendant les trois années à venir.
Elle travaillera en lien étroit avec l’équipe d’animation pastorale afin d’aider notre communauté paroissiale à vivre
mieux la transition écologique. Elle nous aidera à rencontrer des acteurs locaux de cette transition. Elle nous conduira aussi à mieux prendre conscience de la nécessité de vivre une écologie intégrale. L’Esprit Saint qui animait saint François d’Assise devrait nous entraîner sur ces chemins.
Nous y goûterons : paix, joie et une plus grande fraternité. Déjà nous sommes inscrits dans le projet « Églises vertes ». Au cours de la messe, la fraternité St François d’Assise nous conduira dans la prière universelle et dans la démarche de la procession des offrandes.
Les différents membres de l’équipe d’animation pastorale interviendront au début de la célébration pour exprimer devant notre évêque comment l’Esprit de Dieu a conduit notre communauté chrétienne depuis mars 2019. Ils appelleront les équipes nommées ci-dessus, afin que notre évêque invoque sur elles la puissance de l’Esprit Saint pour accomplir leur mission tout au long de la nouvelle année pastorale. Soyons dans la joie et l’allégresse et demandons ensemble de savoir nous laisser conduire par l’Esprit du Seigneur. Nous porterons à nos proches et à tous les habitants de la paroisse la force de l’Espérance et un renouveau de paix intérieure. Bonne semaine à chacun et chacune de
vous.
Dans une famille, il est naturel de prendre soin d’une façon particulière des enfants et des personnes malades et âgées. Sans cela, quelque chose de notre humanité est abîmée. Sans cela, une dureté de coeur s’installe, une ingratitude. Il en est de même pour une communauté chrétienne, et combien plus encore au nom du Seigneur qui s’est fait Homme. Au nom du Seigneur qui s’est identifié aux plus petits et aux souffrants.
« Tout ce que vous aurez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’aurez fait » nous dit Jésus (Matthieu 25, 40). Et encore : « Si quelqu’un ne s’occupe pas des siens, surtout des plus proches, il a renié la foi, il est pire qu’un incroyant » (Timothée 5, 8).
En ce début d’année pastorale, notre communauté se tourne davantage vers les familles et particulièrement les enfants et les jeunes. Nous les invitons à rejoindre, dès le CE2, le catéchisme.
Ils pourront approfondir la foi reçue au baptême, peut-être la découvrir pour la première fois. Ils pourront vivre des expériences de la présence et de la bonté de Dieu. Certains demanderont à se préparer au baptême, à communier au sacrement de l’eucharistie.
Les petits de 3/8 ans devraient retrouver leur table pour dessiner pendant la messe et porter leurs oeuvres au pied de Jésus pendant l’offertoire.
Vous pouvez contacter : Marine Lubin au 06 58 19 95 81 ou Christelle Barescut au 06 74 08 87 08
Pour les adolescents et lycéens, nous avons la chance d’avoir maintenant cinq / six animateurs jeunes et dynamiques. Des animateurs qui viennent pour la plupart de redécouvrir une foi vivante vécue avec l’Église.
Les jeunes se rencontreront le dimanche en fin d’après-midi deux fois par mois. Ils seront en petites fraternités. Amitiés et rires – écoute de la parole de Dieu et foi – actions pour les autres et engagements… tels seront les
ingrédients qui devraient attirer de plus en plus de jeunes des familles du Plessis. Vous pouvez contacter : Elmaze Urelus 06 15 42 40 10 ou Peggy Guici 06 74 32 66 10 .
Pour les plus anciens, il est bon que nous leur rendions visite et gardions des contacts téléphoniques. Je me rends disponible pour des visites et pour célébrer le sacrement de l’onction des malades. N’hésitez pas à servir de relais et à encourager vos amis à prendre contact. Une équipe se rend deux fois par mois au Grand Clos pour l’animation de la messe et un temps de détente. Plusieurs personnes de la communauté chrétienne rendent des visites et souvent portent la sainte communion aux malades. L’équipe d’accompagnement des familles en deuil (que vous pouvez rejoindre) entoure les familles lors de la célébration des funérailles chrétiennes.
Le cinéclub : CINESPÉRANCE va reprendre dans les salles paroissiales. Vous pouvez vous renseigner auprès de Michel Rocher au 06 18 68 41 67.
Quelle joie de commencer à nous retrouver et d’échanger de nos nouvelles, de parler de nos vacances et de nos découvertes. C’est particulièrement vrai au sein de notre communauté paroissiale. C’est même plus important que la reprise des activités, leur organisation… Cela donne une saveur, une âme, un certain souffle qui nous permettent de ne pas être submergés par le flot tourbillonnant de la reprise de toutes les activités.
Nous sommes heureux aussi de pouvoir nous appuyer sur le Christ. « Il est notre Roc. » Ensemble, dans la communion du Christ, nous sommes rendus forts, inébranlables. Que c’est rassurant et réconfortant ! Les situations que nous avons à vivre et à traverser sont sources de tant d’inquiétudes et d’angoisses… Avec le Christ et son Église nous savons que nous sommes vainqueurs. Et cela quelles que soient les épreuves que nous aurons à traverser. Nous ferons même l’expérience d’une force, d’un amour et d’une joie qui nous seront donnés dans les moments les plus difficiles.
Écoutons le témoignage de l’apôtre saint Paul :
« Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos coeurs et vos pensées dans le Christ Jésus ».
(Philippiens 4, 5-7)
Jésus déclarera à Pierre et aux douze :
« … je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle ». (Matthieu 16, 16-18)
Oui, nous sommes heureux que le Seigneur fasse de nous son Église, une communauté de frères et de soeurs. Oui, nous sommes heureux chaque dimanche de nous retrouver pour, ensemble, unis au Christ, présenter à Dieu notre reconnaissance, notre action de grâce. Nous sommes heureux
de partager l’autorité du Christ contre la puissance du Mal qui ne peut avoir le dernier mot dans nos vies. Nous sommes heureux de participer avec le Christ à la lutte contre l’esprit mauvais et à son intercession pour tous nos proches. Bonne rentrée à chacun et chacune de vous et à vos familles.
Après « cette année de grâce accordée par le Seigneur » au coeur même de la crise sanitaire, nous espérons tous vivre enfin des temps de rencontre, d’amitié, de retrouvailles familiales. Nous en avons déjà eu plusieurs avant-goûts, particulièrement lors de la kermesse du 20 juin dernier. Très souvent l’été est, pour les familles, l’occasion de se laisser « recréer ». Nous le constatons particulièrement par la croissance physique des jeunes, le délassement des uns et des autres et une amplitude plus grande de notre coeur, notre esprit et notre intelligence. Que cela est bon !
Cette expérience nous dit quelque chose du projet de Dieu lorsqu’il nous commande « de sanctifier le jour du Seigneur », le dimanche. C’est bien pour vivre chaque semaine un temps de pause, d’attention à nos proches et un temps pour le célébrer. Nous faisons ainsi l’expérience d’être libérés de l’esclavage des contraintes qui pèsent sur nous les autres jours de la semaine. Nous goûtons un peu mieux de la liberté que nous offre le Christ.
En septembre nous serons heureux de nous retrouver chaque dimanche avec les familles, les enfants et toutes les personnes qui forment notre communauté chrétienne. Notre évêque devrait nous faire la joie de venir présider la messe du dimanche 26 septembre. Il a donné au diocèse « une ligne verte » pour l’année pastorale 2021/2022… Une invitation à mieux prendre en compte et mettre en oeuvre la conversion écologique. Nous le ferons en étant davantage attentifs à nos comportements, mais aussi en écoutant les enseignements du pape François dans l’encyclique Laudato Si.
C’est pour cela qu’avec l’équipe d’animation pastorale nous avons demandé à la fraternité saint François d’Assise de devenir pour deux ou trois ans le Conseil de la mission de notre Paroisse. Ils projettent déjà de nous aider à devenir « une Église verte ». Ils veilleront à nous faire rencontrer des acteurs de la transition écologique. Ils seront surtout attentifs à ce que ces démarches viennent d’une conversion du coeur, dans l’esprit de saint François d’Assise. Enfin, et surtout, ils nous éveilleront à cette écologie durable très différente de celle dont parle les politiques. Cette écologie intégrale où tout est lié : le respect de la nature, le respect de la vie à naître et des plus démunis, le respect des rythmes de vie et des relations entre hommes et femmes, le respect de la dimension spirituelle de l’existence et des différentes croyances…
En attendant, je vous souhaite de bonnes vacances. Laissez-vous « guider par un esprit renouvelé » afin que grandisse en vous « l’Homme intérieur », le Christ, et qu’ensemble nous soyons témoins de la paix offerte par le Ressuscité. Nos familles et notre entourage en ont besoin ! Paix à vous.
Dimanche dernier, le Seigneur nous a donné de vivre une très belle journée avec la kermesse, les 30 ans d’ordination du père Guillaume Villatte et toutes ces rencontres amicales. Une très belle journée que nous attendions depuis si longtemps…
Oui, chacun a pu retrouver « une légèreté de vivre ». Avec les enfants, les jeunes, avec les plus anciens, avec la communauté de Foi et Lumière, avec Fabrice et tant de familles et d’amis… nous avons pu nous retrouver, partager le repas, jouer, discuter échanger des nouvelles. Il y avait si longtemps que cela n’était plus possible.
La kermesse, fidèle à elle-même, ne cesse de se renouveler petit à petit à travers la restauration, les animations sur le podium, la friperie…
Soyons reconnaissants à nos aînés d’avoir entretenu et transmis cette journée de la kermesse depuis plus de 70 ans.
Soyons reconnaissants à tous ceux et celles qui prennent petit à petit le relais pour organiser, tenir, monter et démonter les stands ; pour ceux et celles qui, en amont, préparent tout le nécessaire. C’est toute une communauté chrétienne qui s’active pour offrir à tous les habitants la
possibilité d’un temps de fête, de joie, d’amitié et de détente.
Remercions tout particulièrement Serge D. et Jean F. qui ont coordonné l’ensemble de la kermesse. Ils ont largement donné d’eux-mêmes pour sa réussite. Les plus anciens nous ont passé le relais, les générations plus jeunes sont en train de se l’approprier. Il reste à progresser dans deux directions : celle d’un investissement plus grand pour l’organisation de la kermesse et sa mise en oeuvre et celle d’une adaptation de l’organisation au rythme des nouvelles générations. Ce n’est pas si simple, mais petit à petit, en prenant le temps de nous écouter, nous devrions y arriver.
Cette belle journée fut marquée aussi par la façon dont vous avez voulu fêter mes trente ans d’ordination sacerdotale.
Cela me touche profondément et je vous en remercie du fond du coeur. Retraverser ces trente années à travers cette fête, vos délicates attentions, les cadeaux, la célébration eucharistique si belle… cela m’a beaucoup ému. Ne soyez pas étonnés si, par moments, j’ai pu vous sembler « un peu loin ». C’est ma façon de faire face aux émotions fortes. Merci particulièrement aux membres de l’équipe d’animation pastorale qui ont suscité cet anniversaire et merci à ceux et celles qui les ont aidés.
Bel été à chacun et à chacune de vous et bonne détente.
Comment évoquer en quelques mots ces trente années de ministère presbytéral ? Sous la forme d’une confession de louange et de reconnaissance envers Dieu et son Église.
Ce que je suis de meilleur, je le dois à l’Église qui ne cesse de me transmettre la grâce de l’Esprit Saint ! Par les sept sacrements de la foi, le témoignage des saints et du peuple des baptisés.
Ce qui me vient en premier c’est la grande fidélité et la grande patience de Dieu non seulement à mon égard, mais aussi vis-à-vis de son Église, de son Peuple. Après l’horreur de la seconde guerre mondiale, après l’espérance de la reconstruction et celle offerte par le Concile Vatican II, nous avons vu nos églises se vider, les baptisés – prêtres, laïcs, religieux – s’opposer à travers des postures idéologiques plus empruntes de politique que d’évangile. J’ai cru à un moment, qu’en France, l’Église allait imploser.
Le Seigneur m’a permis de sortir de ces postures en me nourrissant davantage de la Sainte Écriture qui est dans la Bible. Il m’a fait goûter sa tendresse et en même temps l’amertume de mes fragilités, de la méchanceté de certains au sein de l’Église, et de mon péché. Avec tristesse, j’ai connu plusieurs prêtres qui ont quitté le ministère, d’autres qui ont commis des crimes de moeurs…
Ce cheminement vers un coeur plus humble, plus pauvre et plus ouvert à la grâce qu’aux grandes idées, fut aussi celui de chaque communauté chrétienne en France. Nous réapprenons ensemble ce que veut dire reconnaître Dieu comme un Père en Jésus-Christ. Il ne s’agit pas tant « de vouloir et de faire » que d’accueillir la grâce de l’Esprit Saint, dans un coeur humble et audacieux. Cette grâce rend capable d’accomplir les oeuvres de Dieu !
« Tu as changé mon deuil en une danse, mes habits funèbres en parure de joie. Que mon coeur ne se taise pas, qu’il soit en fête pour toi, et que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce ! ». Ces paroles du psalmiste
(psaume 29) éclairent le chemin que le Seigneur ne cesse de me faire parcourir pour la gloire de son Nom et le salut de son Peuple saint. Elles me furent données à l’occasion de la première messe dominicale que j’ai célébrée le 30 juin 1991.
Comment ne pas être étonné, émerveillé devant Dieu et ce qu’Il accomplit dans son Église, dans notre communauté chrétienne ? C’est une véritable oeuvre « de (re)construction », « de renouveau ». Il creuse en nous un désir de fraternité ouvert au don de son Esprit Saint.
Ma joie de prêtre, c’est celle d’un Peuple qui se réjouit d’être aimé, sauvé ! La joie d’un peuple qui se laisse rassembler, réconcilier et unir au Christ pour, avec lui,« rendre grâce à Dieu ». Nos vies deviennent « une vivante offrande à la louange de son Nom ». Oui, avec vous et pour vous, l’Esprit du Seigneur conduit à dire du fond du coeur « PÈRE QUE TON NOM SOIT SANCTIFIÉ ». La mission peut (re)commencer enfin ! Nous réapprenons à témoigner !
Étienne Matrot, 29 ans, originaire de Nancy, a choisi le diocèse de Pontoise
pour être prêtre. Il sera ordonné par Mgr Stanislas Lalanne le 27 juin 2021 à la cathédrale de Pontoise.
« Je m’appelle Etienne Matrot, j’ai 29 ans. Je suis originaire de Nancy en
Lorraine et je suis arrivé à l’âge de 20 ans pour mes études à Cergy, dans le Vald’Oise. Après mes études d’ingénieur, je suis resté dans le Val-d’Oise pour
devenir prêtre. Je suis entré au séminaire à Issy-les-Moulineaux. Lorsque j’ai eu le désir d’être prêtre, j’étais à Cergy, dans le Val-d’Oise. Comme étudiant, j’ai fréquenté l’aumônerie des étudiants de Cergy et j’ai découvert l’Église du Val-d’Oise.
Et si je suis resté ici, finalement, c’est grâce aux prêtres et aux jeunes. Je crois vraiment que c’est le Seigneur qui a voulu que je sois sur cette terre du Val-d’Oise pour y devenir prêtre. Je suis un homme heureux parce que je sens vraiment que je suis là où Dieu me veut. Au cours des premiers mois à l’aumônerie des étudiants de Cergy, il y a un week-end de rentrée qui m’a
profondément marqué. Durant ce week-end, j’ai perçu, compris, dans ma chair, l’amour de Dieu pour moi. Il avait un projet pour moi. Et après, pendant toutes les semaines qui ont suivi, j’ai essayé de comprendre quel
était ce projet et ce qu’Il attendait de moi dans ce monde. J’ai compris que Dieu m’appelait à être prêtre.
C’est très mystérieux. C’est difficile à expliquer. Mais pour moi, c’était évident. Et ce feu intérieur, cette joie de vouloir être prêtre ne m’a jamais quitté depuis ces quelques années. Durant le séminaire non plus, ça ne
m’a pas quitté !
C’est vrai que nous sommes ultra minoritaires, les catholiques,
mais moi, je désire être prêtre non pas seulement pour les catholiques, le
petit groupe des chrétiens pratiquants, le « club des amis de Jésus ». Je
veux être prêtre pour tous ! Pour leur annoncer que le Christ est le
Sauveur du monde ! Cette mission est urgente parce que, aujourd’hui,
les gens ne connaissent plus Jésus-Christ. Les gens cherchent un sens à
leur vie : on l’a vu avec cette crise du coronavirus. Aux Valdoisiens qui ne connaissent peut-être pas Jésus, je voudrais simplement partager le fait que moi qui ai bientôt 30 ans, qui vais donner toute ma vie à Dieu, ce n’est pas pour un rêve, ce n’est pas pour quelque chose qui n’existe pas. Parce que je sais que Dieu peut combler une vie, que Dieu nous aime au point qu’Il veut nous sauver, qu’Il veut que nous vivions dans une communion d’amour avec Lui. Et c’est pour cela que je désire donner toute ma vie. Et je sais que chaque personne est appelée à répondre à l’appel de Dieu.
Recueilli par S. François – Juin 2021
Notre culture contemporaine est celle où les « beaux parleurs » ont le vent en poupe ! Entendons par là, les « influenceurs » de tous bords qu’on appelle généralement « communicants » : journalistes, spécialistes marketing, hommes politiques, voire prédicateurs. De beaux parleurs qui nous séduisent, en nous assommant un peu parfois, et dont rien, dans leurs discours, ne nourrit notre réflexion personnelle. Plus grave : malgré cela, nous n’hésitons pas à répéter des éléments de leurs déclarations, à reprendre certains de leurs arguments pour défendre une de nos idées ou un parti quelconque.
Pourtant, nous avons tous eu l’occasion d’entendre un jour à la télé, à la radio, à une tribune quelconque ou en chaire, un journaliste, un sociologue, un politique ou un prêtre ayant une connaissance approfondie d’une situation sociale, sociétale ou spirituelle, la partager avec nous. Et généralement, que nous approuvions ou non l’exposé entendu, celui-ci nous a nourris et a pu continuer à nourrir notre propre réflexion. Contrairement au discours d’un « beau parleur ».
À une certaine époque, l’école avait, parmi ses objectifs, d’aider les élèves à réfléchir, à raisonner par eux-mêmes. Cela est-il encore possible ? Il semble que le règne de l’émotion devienne dominant et écrase toute dimension rationnelle. Les modes de communication des médias sont basés sur des
images chocs et des slogans. Or, prenons-nous le temps d’aller au-delà de ces slogans, de vraiment nous informer, de débattre et surtout de chercher des points d’accord, un chemin vers une synthèse ? Et ce, à l’heure où ce qui marche, c’est le langage binaire, la confrontation. Et, si possible, frontale ?
Dans un tel monde, chacun devient « son propre dieu », replié sur ses certitudes et toutes griffes dehors, si on le contredit. Peu sont à la recherche de la vérité. Cela supposerait d’accueillir la part de vérité qui est en l’autre et de reconnaître aussi sa propre part d’erreur et d’aveuglement. Il est vrai que cela demande à chacun un certain recul sur ses émotions afin de laisser son intelligence éclairer les faits et leur donner un sens plus large.
Et si, en cette période électorale, nous cherchions davantage à écouter, à comprendre, à débattre et surtout à chercher ensemble ce qui pourrait nous unir pour faire face aux défis de notre époque ! Plutôt que de cultiver les oppositions et stigmatiser les adversaires…
Ne serions-nous pas alors davantage animés par l’Esprit du Christ ?
Si le temps du Carême puis le temps pascal nous préparent à recevoir ou à être renouvelés par la puissance de vie de l’Esprit Saint… le plus important reste à vivre ! Comment allons-nous laisser les dons du Saint-Esprit se développer en nous et à travers nous ? Comment allons-nous les reconnaître dans la vie de la communauté chrétienne, dans nos familles et dans nos vies personnelles ?
Ces questions sont encore plus « brûlantes » pour ceux et celles qui ont fait l’expérience de l’effusion de l’Esprit Saint, ceux et celles aussi qui viennent de célébrer le sacrement de la confirmation : à Pâques, le jour de leur baptême, samedi dernier pour d’autres.
La première oeuvre en nous de l’Esprit Saint est l’éveil, le réveil pour certains, d’un attachement à Jésus, d’un désir de le connaître davantage, d’écouter ses paroles pour en vivre (lecture de la bible,
attention à la prédication de l’Église, au témoignage de la vie des saints et des saintes …
Une autre action de l’Esprit Saint en nous est le désir de rencontrer d’autres personnes qui font la même expérience, de partager ce qui se passe en nous… et de venir en rendre grâce le dimanche dans la célébration de l’Eucharistie.
Pour certains, cette expérience de l’Esprit Saint, de son action en eux peut s’exprimer à travers une émotion profonde, des larmes, une joie qui submerge… Quelque chose est transformé au plus profond de l’être, la personne sait que cela est bon. Pour autant elle a du mal à mettre des mots sur cette expérience.
Pour d’autres, il y a la prise de conscience dans un premier temps « amer » de son péché, de la façon dont Dieu fut mis de côté… Dans le même temps la certitude d’être revêtu de la tendresse, de la miséricorde de Dieu…
D’autres encore découvrent en eux une force nouvelle pour vivre en chrétien et simplement, quand l’occasion se présente, témoigner de l’action de Dieu dans sa vie et celle du monde.
Il se peut que l’envie de servir l’Église, à travers une communauté chrétienne ou dans une association caritative, commence à naître. Il se peut que l’on perçoive que notre vie ne donnera toutes ses potentialités qu’en devenant prêtre, religieux, religieuse, laïc consacré, vierge consacrée ou encore en attendant le mariage pour vivre un amour à travers toutes les dimensions de la sexualité. Ce qui est important c’est de donner un peu de temps pour vivre « ces motions intérieures » qui viennent de l’Esprit de Dieu. Il est important aussi de renouveler fréquemment notre oui à l’action de l’Esprit Saint en nous. C’est de les nourrir à travers une vie quotidienne vécue avec le Christ et de se laisser rassembler le dimanche avec la communauté chrétienne pour rendre grâce. Enfin il est important de renouveler cette grâce à travers le sacrement de la réconciliation et autres sacrements de la foi.
« En2004, le pape Jean-Paul II adressait cette exhortation au Renouveau charismatique catholique :
« Grâce au mouvement charismatique, de nombreux chrétiens, hommes et femmes, jeunes et adultes, ont redécouvert la Pentecôte comme réalité vivante et présente dans leur existence quotidienne. Je souhaite que la spiritualité de la Pentecôte se diffuse dans l’Église, comme un élan renouvelé de prière, de sainteté, de communion et d’annonce. » Il parlera dans une autre intervention « de la culture de la Pentecôte »…
La culture de Pentecôte est une culture dans laquelle le Saint-Esprit est connu, aimé et fréquemment invoqué ; une culture dont tout le mode de vie découle de la présence active de l’Esprit et de ses dons. Une telle culture s’exprime dans la liturgie et la prière commune, la vie de famille, la musique, l’art, l’instruction, la récréation, la politique et d’autres formes d’interactions sociales. Elle serait caractérisée par la confiance dont Dieu nous parle et agit dans nos vies ; par des liturgies et des rassemblements de prières où se vivent une louange et une célébration spontanée ; une lecture et des partages fréquents de la Parole ; des liens profonds de fraternité spirituelle, souvent sous une forme communautaire ; une ouverture à la puissance guérissante et libératrice de Dieu ; un engagement actif dans le combat spirituel ; un amour pour Dieu exprimé dans l’humble service
des pauvres ; un fort désir d’oecuménisme ; un zèle à témoigner de l’Évangile ; la hâte du retour du Christ dan la gloire. À terme, une culture de Pentecôte – cette culture de vie qui renverse la culture de mort – doit avoir un impact sur toute la société et la modeler.
L’effusion de l’Esprit Saint dans le Renouveau charismatique catholique a eu, depuis 1967, un profond retentissement dans l’Église en beaucoup de ces domaines. Cependant l’Église a constamment besoin de se renouveler plus profondément. Ceux qui ont reçu l’effusion du Saint-Esprit ont un rôle particulier à jouer en appelant toute l’Église à retourner au Cénacle, unie dans une prière continuelle avec Marie et les disciples, dans l’attente d’une nouvelle venue de l’Esprit Saint ».
Dans « l’Effusion de l’Esprit Saint, Commission doctrinale du Renouveau charismatique catholique ».
ESPRIT SAINT VIENS RENOUVELER EN PROFONDEUR LES
HABITANTS ET LES ACTIVITÉS DE NOTRE PAROISSE ET DE
NOTRE COMMUNAUTÉ CHRÉTIENNE.
Il y a quelques années déjà, lors d’une rencontre avec des parents d’enfants catéchisés, une maman avait réagi en disant QU’IL N’EST PAS POSSIBLE D’ESPÉRER un avenir meilleur. Cela fait au moins douze ans. Alors, devant la situation actuelle de notre pays et du monde, qu’en est-il aujourd’hui de l’Espérance ? Certains avec des raisonnements solides nous parlent de l’effondrement de nos sociétés (collapsologie) ; d’autres prônent de se réfugier dès maintenant en forêt ou dans des endroits très éloignés des villes et de vivre avec très peu de confort. Certains vont jusqu’à dire qu’il ne faut plus concevoir d’enfants, car l’avenir qui sera le leur ne leur permettra
pas d’être heureux…
ET NOUS, QUELLE EST NOTRE ESPÉRANCE ? Oui, Espérance avec un
grand « E », ce qui est différent de l’espoir ou du fait d’avoir un tempérament plutôt optimiste. Dans les périodes les plus troublées du Peuple de Dieu, les prophètes proposaient une Espérance, un avenir glorieux. Humainement parlant, cela était totalement irréalisable ! Et pourtant c’est advenu ! Pensez au retour d’exil et à la reconstruction du temple de Jérusalem… D’autres livres prophétiques employaient le langage apocalyptique, c’est-à-dire un langage très symbolique (un peu comme dans un rêve). À travers ce langage apocalyptique est manifesté le combat de Dieu contre le Mal, contre Satan.
La victoire de Dieu est proclamée, elle est certaine. Le livre de l’Apocalypse (ce qui veut dire Révélation) est tout orienté en ce sens. Il s’adresse aux chrétiens qui habitent l’empire romain et qui sont mis à mort en masse. De fait l’empire romain arrêtera les persécutions et reconnaîtra officiellement le christianisme comme une des religions de l’empire par l’édit de Constantin en 313.
Notre Espérance ne peut pas se fonder sur des réalités humaines, sur des idéologies ou des personnes. Elles sont bien trop faillibles et imparfaites, soumises à des revirements… NOTRE ESPÉRANCE NE PEUT SE FONDER QUE SUR DIEU. Il a ressuscité le Christ et l’a fait asseoir à sa droite dans les cieux. Par sa résurrection il a vaincu la puissance du Mal et de la Mort ; aux morts il a donné la vie ! À Pierre, en Matthieu (16,16) il disait déjà « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de la Mort n’auront pas le dessus ». Le mystère de la mort et de la résurrection du Christ, son Ascension auprès de Dieu et le don de l’Esprit Saint, le jour de la Pentecôte, forment le socle qui nous permet raisonnablement d’Espérer, et cela au cœur même des pires calamités ! Dieu a déposé en nous « les arrhes de l’Esprit » (II Corinthiens 5, 5) qui « gémit avec nous » et ne cesse d’attester qu’en Jésus « nous sommes fils de Dieu » (Romains 8, 15) « promis à partager la gloire du Christ » (Romains 8, 11 et 29-30).
Depuis quelques décennies, en France, il y a comme un mépris pour la prière du chapelet, une sorte de condescendance pour ceux qui y sont attachés. Dans notre communauté chrétienne, la Fraternité Notre Dame du Plessis-Bouchard prie le chapelet deux fois par semaine, après les messes
du mardi et du samedi. Cette fraternité s’est développée et rajeunie.
Elle est un puits de prière à l’intention de tous les habitants de la paroisse, les couples. Elle intercède pour la paix dans le monde.
Mercredi dernier, lors de la rencontre des catéchumènes, les animateurs ont désiré que nous parlions de cette prière. En effet notre pape nous invite à prier le chapelet chaque jour du mois de mai, afin que la Vierge Marie intercède avec nous et que Dieu nous délivre de la pandémie de la Covid 19.
« Prier le chapelet, c’est tenir la main de Marie, notre Mère du Ciel ». Lorsque qu’un enfant tient la main de sa mère, lorsqu’un couple se tient par la main, il y a comme une communication, une communion des coeurs et des âmes. Lorsqu’un enfant tient la main de sa mère il se sent en sécurité, il ne peut pas tomber et s’égarer, même s’il se laisse distraire par un papillon, un bruit… Il en est de même lorsque nous prions le chapelet.
Contempler les différents moments de la vie de Jésus en priant le chapelet, c’est petit à petit communier au regard aimant que Marie porte sur Jésus. C’est entrer dans cette compréhension du coeur qui va bien plus loin que toute connaissance intellectuelle. C’est une communion avec le Christ, une expérience de partager avec Lui sa mission pour « la gloire de Dieu et le salut du monde ». Marie, avec l’Église, nous conduit sur ce chemin.
Prenons-lui la main et laissons-nous guider.
Nombreux sont ceux qui peuvent témoigner combien cette prière fréquente du chapelet ne cesse de renouveler leur regard sur Jésus, la façon dont ils accueillent la Parole de Dieu à travers la Sainte Écriture. Jour après jour Marie les conduit à bénir le Seigneur : « et Jésus le fruit de tes entrailles est béni »…
Lorsque l’on est ainsi guidé par la Vierge Marie et par l’Église, toutes les tempêtes du monde, tous les courants d’idées et les idéologies ne peuvent pas nous emporter dans leurs erreurs, leurs violences et leurs volontés de diviser les hommes (les bons et les méchants, les purs et les impurs, les bienpensants et les mal-pensants…). Le coeur lumineux et pur de Marie, son coeur bienveillant, simple et vrai nous protège. Le Coeur immaculé de Marie nous rend attentifs à ce qui est bon et beau, à ce qui est vrai et bien… Même dans les erreurs et chez les personnes mauvaises… Son regard lumineux sait voir la lumière, même au coeur des ténèbres ; elle nous permet de communier au regard de Jésus Miséricordieux et Sauveur.
Le temps pascal est marqué par l’action du Saint-Esprit dans la vie des disciples, de l’Église. Au soir de Pâques, Jésus souffle sur les apôtres et leur dit « Recevez l’Esprit Saint … » (Jean 20, 22). Le temps pascal prépare aussi à recevoir « une onction » particulière de l’Esprit Saint, « une effusion ». Ce sera la grâce du jour de la Pentecôte.
Chaque baptisé est relié à cette grâce du jour de la Pentecôte quand il célèbre le sacrement de la confirmation. Grâce qui se renouvelle tout au long de la vie et, pour les communautés chrétiennes, particulièrement chaque année à la Pentecôte. C’est cette grâce qu’ensemble nous désirons pour tous les habitants de la paroisse, les membres de nos familles.
Faire l’expérience « de cette force d’En-Haut » (actes des Apôtres 1, 8) pour aimer à la façon du Christ et « goûter combien le Seigneur est bon ! » (psaume 33 (32).
En communion avec la prière de l’Église et, dans l’Église, particulièrement la prière de la Vierge Marie (cf Actes 1, 14), nous demandons au Christ de nous renouveler dans la force de l’Esprit Saint. Nous lui confions tous les habitants de notre paroisse, toutes les activités chrétiennes et profanes :
« QUE TON ESPRIT SAINT, Ô NOTRE PÈRE, RENOUVELLE EN PROFONDEUR
TOUTES LES ACTIVITÉS DE NOTRE PAROISSE ET DE NOTRE COMMUNAUTÉ CHRÉTIENNE. »
Nous portons dans notre prière les cinq adultes de notre paroisse qui seront confirmés par notre évêque la veille de la Pentecôte (plus de 100 sur le diocèse) et les sept lycéens de notre paroisse qui seront confirmés en novembre. Merci aussi d’invoquer l’Esprit Saint afin qu’il suscite, au sein de notre communauté chrétienne, les personnes qui auront les charismes (les dons spirituels) et le temps pour participer activement à l’animation de la communauté. Particulièrement à la visite et l’accompagnement des personnes âgées ou malades, la catéchèse des enfants et des adolescents, l’animation musicale des célébrations…
Depuis un peu plus de 20 ans, dans notre diocèse de Pontoise, nous goûtons la joie de célébrer, presque chaque année, l’ordination d’un jeune prêtre. En septembre dernier,ce furent au tour de Charles Thierry Ndjandjo et de Vianney Baudouin. Fin juin prochain,ce sera au tour d’Etienne Matrot.De nombreuses paroisses de notre diocèse se réjouissent du ministère des prêtres que notre évêque leur envoie. À travers le ministère de chacun,la vie chrétienne s’affermit, se déploie et devient plus joyeuse, épanouie.
Les communautés chrétiennes se renouvellent et rayonnent davantage la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ.Notre communauté paroissiale du Plessis-Bouchard est restée attachée aux prêtres qui ont reçu mission sur la paroisse. Nous nous souvenons –ô combien –du père Gaby Kim et,avant lui,du père François Zeller.Puis les plus jeunes restent profondément marqués par le père Amaury Cariot. Le père Monné, arrivant d’Afrique,se souvient avec joie de l’accueil que vous lui avez donné. Enfin le père Jean Pierre Mangès, dont j’ai pris le relais.Cet attachement au fil des décennies et,par-delà les difficultés de l’Église en France et la crise grave liée aux crimes de pédophilie commis par certains prêtres, témoigne que la grâce du Christ s’est manifestée à travers la vie et le ministère de ces prêtres; à travers leurs qualités et leurs limites.
Chaque jeudi,pendant le temps d’adoration et au cours de la messe qui suit,notre communauté chrétienne prie pour les vocations. Nous demandons à Dieu de nous donner de nombreux prêtres, de saints prêtres. Nous demandons à Dieu de susciter de nombreuses vocations de religieux et religieuses, de laïcs consacrés, de vierges consacrées et de couples chrétiens. Je vous invite à faire vôtre cette prière chaque semaine et,si possible,de la prier en famille ou tout du moins avec les membres de la famille qui partagent la foi catholique.
J’aspire depuis de longues années à ce que les communautés chrétiennes manifestent leur désir de voir des vocations de prêtres naître en leur sein. Quelle joie! Quelle fierté d’accueillir et de voir grandir une vocation!C’est le signe d’une bénédiction spéciale de Dieu! Ensemble portons ce désir; manifestons à Dieu, par nos prières quotidiennes, nos échanges et plus encore par nos attitudes de vie, que nous désirons cette grâce. Faisons-le humblement, discrètement mais avec fidélité et détermination.
Être prêtre aujourd’hui n’est pas plus difficile que d’être un bon époux et un bon père de famille! Être prêtre aujourd’hui,c’est être porteur d’une expérience de Dieu qui remplit de joie et de force. C’est être témoin de la fidélité de Dieu qui ne peut décevoir. Les épreuves, les incertitudes seront au rendez-vous, ainsi que l’incompréhension… Mais que de richesses humaines seront conduites à maturité et offertes en partage!Que de grâces puisées dans le Sacré Cœur de Jésus transformeront la vie d’une multitude de personnes! Et la joie profonde de la communion autour de l’autel pour,avec le Christ, présenter au Père le sacrifice d’action de grâce et y communier ensemble. Joie qui déborde à la sortie des messes et donne envie de nous retrouver dimanche après dimanche!
Le temps pascal nous permet de contempler la joie et la communion fraternelle des premiers disciples et de la première communauté chrétienne. Il nous permet aussi de communier à cette expérience et
d’y puiser force, renouveau et joie ! À nous aussi, il est donné de vivre une communion fraternelle en accueillant ensemble, au milieu de nous, le
Ressuscité. Nous en faisons l’expérience chaque dimanche… À nous aussi, il est donné d’écouter avec une attention nouvelle les récits bibliques et de les
accueillir comme une parole vivante et vivifiante de Dieu… À nous aussi, il est donné d’attendre avec joie d’être renouvelés par l’action de l’Esprit de
Pentecôte, « la force d’En-Haut » !
Nous serons alors conduits à un amour plus grand de Dieu et de nos proches. Nous trouverons la joie de porter témoignage des oeuvres de salut de « Notre Père des cieux ». Comme les premiers disciples après la Pentecôte « nous proclamerons les merveilles de Dieu » (Actes 2, 11).
S’appuyant sur les grâces de ce temps liturgique, l’équipe d’animation pastorale de notre paroisse propose aux forces vives de quatre pôles missionnaires de se rassembler en petites assemblées paroissiales (le pôle missionnaire liturgique, le pôle missionnaire enfance / jeunesse, le pôle missionnaire de la diaconie, le pôle missionnaire de la formation des adultes).
Les membres actifs des différentes équipes, qui font vivre ces différents pôles missionnaires, vont se rassembler un samedi après-midi, avant la messe. Au cours de cette assemblée, nous vivrons un temps fraternel en présence du Ressuscité. Chacun pourra exprimer une joie, une attente, un désir, une difficulté vécus dans la communauté paroissiale et/ou dans son
équipe. Ce partage nous permettra de mieux discerner ensemble l’action de Dieu au sein de la communauté chrétienne et les impulsions de l’Esprit pour orienter la vie chrétienne de la paroisse.
Portons, ensemble, ce projet devant le Seigneur, prions pour les membres des différentes équipes qui vont participer à ces petites assemblées paroissiales. Déjà, rendons grâce à Dieu pour les dons qu’il ne manquera pas de nous faire… Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !
Les offices de la semaine sainte et,depuis dimanche de Pâques, les célébrations de la résurrection ne cessent de nous rassembler et de nous réjouir. Que de beauté, de générosité!Que de monde et de joie! Que de chaleur humaine et de ferveur! Et cette paix qui tenait dans le recueillement de nos assemblées après les longues célébrations de la veillée pascale et de la messe du jour de Pâques. Quelle joie aussi lundi avec la concélébration de cinq prêtres de notre doyenné!C’est aussi dans ces occasions que se manifeste davantage ce que le Seigneur édifie au sein de notre communauté paroissiale et de notre paroisse. Je voudrais,avec vous,souligner quelques aspects de l’œuvre de l’Esprit du Seigneur pour nous:
Joie, paix, profondeur et fraternité se manifestent chaque dimanche et plus encore aux cours des célébrations que nous venons de vivre ensemble. Ce sont des fruits de l’Esprit du Seigneur ressuscité (Galates 5, 20et suivants). Rendons grâce à Dieu et vivons dans la reconnaissance.Avec l’équipe d’animation pastorale nous allons proposer aux différentes équipes de notre communauté de se rencontrer par trois ou quatre en visioconférence. Ceci afin de continuer à mieux nous connaître. Chacun pourra aussi exprimer son regard sur notre communauté paroissiale, ce qui va bien, ce qui va moins bien, et les attentes qu’il perçoit ou les besoins de son équipe. Comment arriver à vivre des liens aussi forts que ceux qui unissent encore les plus anciens de la communauté? C’est un vrai défi pour l’avenir de la paroisse! Un autre défi sera de nous faire plus proches des anciens qui ne cessent de nous transmettre une vie d’Église riche et fraternelle…
C’est au début du ministère en prison qu’il m’a été donné de comprendre comment le mystère de la résurrection du Christ était déjà inscrit dans la création du monde, et particulièrement de l’humanité. En
effet j’ai été témoin, après bien d’autres aumôniers, de cette force de vie qui permettait de traverser le poids de la culpabilité, de la privation de liberté et de la violence inhérente à la prison. Il m’a été donné de comprendre que cette force de vie venait de la résurrection du Christ, que la création tout entière avait été marquée par cette puissance de vie qui a relevé Jésus d’entre les morts.
Nous en faisons bien l’expérience depuis un an, même si cela n’efface pas la pesanteur de la crise sanitaire. Sans nous en apercevoir, nous en entendons parler presque chaque jour dans les médias à travers le mot « résilience »… Le pape François, dans « Laudato si », nous invite à croire que la nature, entendons la création, porte en elle de telles ressources de vie qu’elle peut encore nous surprendre face à la crise écologique…
Le Christ ressuscité se manifeste avec un corps « transformé » ; mais il garde néanmoins les marques des
clous et du coup de lance à son côté. La puissance de la résurrection ne gomme pas nos blessures (intérieures et corporelles) ! Elle nous apprend à les vivre autrement, elle les transfigure et leur permet de devenir sources de vie éternelle et de paix profonde du coeur. C’est l’oeuvre de l’Esprit de Dieu qui sanctifie et transfigure toutes choses en nous unissant au corps ressuscité du Seigneur, en attendant la résurrection bienheureuse lorsque le Christ se manifestera dans la gloire à la fin des temps.
Si nous vivons – bien lentement parfois – cette transformation, nous savons que l’accomplissement de ce qui commence ici-bas ne trouvera son plein accomplissement que dans la gloire ; là où le Christ fut
emporté le jour de l’Ascension. En attendant, c’est dans la communion de l’Église – « Le Corps du Christ » – que nous puisons la force de vie pour avancer et laisser le Seigneur nous « transfigurer par sa grâce »,
particulièrement à travers la célébration des sept sacrements de la foi. Cette résurrection du Christ, nous la constatons aussi dans la renaissance de l’Église, même si cette renaissance ne laisse apparaître à peine que quelques bourgeons. La façon dont les derniers papes, et le pape François particulièrement, mènent la réforme de l’Église nous laisse entrevoir cet avenir que Dieu crée pour son Église. Nous pourrions aussi
évoquer la façon dont les évêques de France se saisissent de la crise liée à la pédophilie de certains prêtres. Là encore se dessine un chemin de vie sur lequel la société française devrait emboîter le pas par rapport à l’inceste et au non-respect des femmes.
Oui, la puissance de la résurrection est à l’oeuvre, ouvrons nos coeurs et nos vies à son action. Qu’à travers
notre communauté chrétienne, nos familles et tous les habitants de la paroisse en soient renouvelés.
Joyeuses fêtes de Pâques.
Nous confessons que « Dieu est Saint », que « Jésus est le Saint de Dieu » et nous chantons, dans le « Gloire à Dieu », « Toi seul est Saint » en parlant de Jésus-Christ, le Fils éternel du Père qui s’est fait homme.
Nous disons aussi que la semaine qui s’ouvre aujourd’hui par le dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur est Sainte. Nous parlerons des trois jours saints de cette semaine (le Vendredi saint, le grand Samedi saint et le Saint jour de Pâques).
Pour les hommes de la Bible, « sainteté » veut dire « mis à part ». « Mis à part » car totalement différent des limites, des faiblesses et des péchés des hommes. Dieu est « Tout autre » ! Il n’y pas de comparaison possible qui dit vraiment son être profond. Jésus-Christ en tant que vrai Dieu et vrai homme n’est
comparable à aucune autre personne humaine. La semaine où nous communions au mystère de la mort et de la résurrection du Christ est totalement à part des autres semaines. Elle porte en elle quelque chose qui nous échappe. Elle est comme imprégnée de la surabondance de l’Amour de Dieu pour les hommes, de sa miséricorde et de cette puissance de vie que seul Dieu a en lui-même.
Après notre cheminement du Carême, entrer dans la semaine Sainte et laisser l’Esprit de Dieu nous mettre en communion avec le Christ, c’est accepter de vivre quelque chose « d’à part » de la vie des non
croyants. C’est accepter de laisser Dieu nous faire communier à son Amour au coeur de notre vie quotidienne. Entrer dans la Sainteté de Dieu, c’est accueillir sa présence et l’honorer au coeur de nos activités et de nos tiraillements ; au coeur de nos affections et des liens de famille. C’est aussi se laisser brûler par le désir que ceux et celles qui sont nos proches, qui habitent nos pensées, puissent faire l’expérience d’être aimés par Dieu personnellement et libérés des liens mauvais qui étouffent leur vraie personnalité. C’est laisser ce désir du Christ de donner accès à la plénitude de Vie qui déborde du coeur du Père éternel ; non seulement dans la foi sur cette terre, mais aussi dans la gloire du paradis.
Nous pourrions dire qu’aimer pleinement, avec un coeur pur, nous met d’une certaine façon « à
part ». C’est bien l’expérience que font les amoureux et les parents qui viennent juste d’accueillir un enfant. Et pourtant, s’ils sont « à part » marqués de la sainteté de l’amour et de la vie, combien ils rayonnent et offrent à chacun et chacune de nous joie, espérance et parcelles de bonheur… Laisser l’Esprit de Dieu nous unir à la Sainteté de Dieu qui est en Jésus-Christ ce n’est pas faire de nous des personnes étranges et distantes. C’est « nous mettre à part » pour que nous puissions rayonner la joie d’être fils et filles de Dieu en Jésus-Christ, promis aux noces de l’Agneau pour l’éternité. C’est offrir cette joie et cette paix qui débordent d’un coeur qui se sait aimé et pardonné, compris et appelé à une communion avec Dieu. Que cette grâce grandisse en nous et entre nous ; ce que Dieu désire pour nous, c’est que nous
partagions la sainteté de l’Amour du Christ… (I Thessaloniciens 47)
Dans un monde qui ne connaît plus les fondamentaux de la foi chrétienne, dans un monde où nous sommes très minoritaires et peu visibles… nous sommes appelés à redécouvrir cette attitude de Dieu avec les hommes : Il entre en conversation, Il parle à l’humanité. Quand Dieu nous parle, Il se
fait connaître et, dans la rencontre avec Lui, nous apprenons à mieux nous connaître. Ce long chemin a commencé avec Abraham qui perçoit l’appel de Dieu et se met en route. D’étape en étape, la relation va s’enrichir et s’approfondir, une Alliance sera offerte par Dieu à Abraham… C’est ce que
poursuit Jésus dans les maisons et sur les places publiques et, quand la foule est trop nombreuse, « dans des endroits à l’écart »… Il est la Parole vivante de Dieu adressée à toute personne humaine. Cette parole habite, fait sa demeure au sein de l’Église et des communautés chrétiennes ; elle fait sa demeure dans chacun des disciples du Christ que nous sommes. Saurons-nous laisser l’Esprit de Dieu adresser cette parole d’une façon bienveillante à ceux et celles qui nous entourent ? « Le Saint-Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire » (Luc 12, 12).
Invoquons l’Esprit de Dieu et osons à nouveau partager comment Dieu en Jésus-Christ nous fait vivre et nous sauve. Nous serons étonnés de ce que l’Esprit Saint fera à travers nous. La joie et l’action de grâce monteront de notre coeur. Notre vie avec Dieu en sera profondément transformée. La communauté chrétienne verra affluer de nouveaux frères et soeurs !
DIMANCHE 28 FÉVRIER À PARTIR DE 18H15 ET JUSQU’À 19H15,
LANCEMENT DE LA RETRAITE PASTORALE DIOCÉSAINE PAR NOTRE ÉVÊQUE. ELLE A POUR THÈME : « UNE ÉGLISE EN CONVERSATION »
ELLE SERA PRÊCHÉE PAR L’ÉVÊQUE DE CONSTANTINE EN ALGÉRIE, MGR LHERNOUD.
UN SOUFFLE DE FRAÎCHEUR EN CES PÉRIODES DIFFICILES
POUR L’ÉGLISE ET LE MONDE !