La fête du Christ-Roi est une fête catholique, instituée par le pape Pie XI en 1925 par la lettre encyclique Quas primas. D’abord appelée, dans les livres liturgiques de l’Église latine, fête de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi, le titre de la solennité est précisé à partir de 1970 en fête de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi de l’univers. Elle célèbre le dogme catholique de la royauté universelle de Jésus-Christ selon lequel la souveraineté du Christ s’exerce sur l’ensemble des objets temporels, notamment le genre humain qui doit le tenir comme son législateur.
Dans une semaine, nous fêtons le Christ-Roi de l’univers. La royauté du Christ dépasse celle des Rois de l’Ancienne Alliance. Elle est, comme le décrira la préface de ce jour de fête, « un règne de vie et de vérité, de grâce et de sainteté, un règne de justice, d’amour et de paix ».
Pour découvrir où se cache le Royaume de Dieu, il n’y avait donc pas d’autre chemin que de quitter la logique du calcul pour entrer dans celle de l’abandon et, par charité, apprendre à en servir les premiers membres, les petits et les pauvres.
Aussi, le dialogue entre Jésus et Pilate peut-il surprendre et relever de la querelle politique. Il n’en est rien. Jésus fait peu de cas de sa royauté : elle n’est pas de ce monde et ne ressemble à aucune autre, elle n’est pas force et puissance militaire, mais abandon et confiance. En fait, son témoignage touche à son identité : « Je suis venu pour rendre témoignage à la vérité ».
En écoutant sa voix, nous pouvons tous apprendre à coopérer à l’oeuvre de salut que Dieu mène tout au long de l’histoire. Cependant, ne risquons-nous pas de nous prendre pour les
« rois de la terre » ? Jésus offre un autre chemin. Par le baptême, nous sommes associés à sa mort et à sa résurrection et nous participons à sa dignité de prêtre, de prophète et de roi.
Dès lors, en chacun de nous, la puissance se convertit en bienveillance et en pardon, la pauvreté, en richesse du service, la fragilité, en force.
Père Augustin, curé de la paroisse