Devant la montée de la violence qui semble s’accroître dans le monde et dans notre pays,
nous pouvons être envahis par un sentiment de peur et d’impuissance. Et petit à petit s’imposent à nous des réactions qui nous dépassent et qui sont empreintes, elles aussi, de violence. C’est un cercle vicieux !
À un adolescent qui me parlait de la minute de silence, lundi dernier dans son collège, la première parole qui m’est venue fut : « Il nous faut devenir forts et rester en paix ». Devant son étonnement, j’ai précisé : « Plus nous serons forts, plus nous pourrons faire face paisiblement à la violence et la contenir ».
« Faire face paisiblement » ne veut pas dire ne pas être atteints ou blessés par la violence, mais garder dans nos réactions une mesure qui évite d’entrer dans le cercle infernal de la riposte violente.
C’est bien ce que l’on constate dans la vie du Christ. Très vite un climat de suspicion et de violence pour le faire taire a grandi autour de lui. Dans un premier temps, il a mis en lumière l’hypocrisie de ceux qui cherchaient à le piéger. Dans un deuxième temps, comme pour leur donner une chance de sortir de cet état mauvais, il les a invectivés en public. Dans un troisième temps, il s’est laissé arrêter et condamner, restant en silence devant le vide des accusations.
IL A PORTÉ SUR LUI, IL A PRIS SUR LUI LE MAL AVEC SON LOT DE VIOLENCES, DE TRAHISONS ET DE LÂCHETÉS… TOUT FUT ENGLOUTI DANS LE FEU ARDENT DE SON COEUR. IL EN A JAILLI LA MISÉRICORDE, LE PARDON OFFERT ET CETTE PARTICIPATION À UN MONDE NOUVEAU REÇU DE DIEU SEUL, DANS LE MYSTÈRE DE SA RÉSURRECTION.
Nous sommes les disciples du Christ et accueillons le don de son Esprit Saint « pour marcher sur ses traces » et avec Lui continuer cette oeuvre de rédemption du monde. Prions les uns pour les autres afin de ne pas déserter ce que nous avons à vivre au nom du Seigneur.
Guillaume Villatte, prêtre
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