Le mot « communauté », il y a encore quelques années, faisait penser à communautarisme, repli sur soi. Avec le développement des réseaux sociaux, nous appartenons à de multiples communautés en fonction de nos goûts, de nos sensibilités… Mais nous appartenons « de loin » ; la plupart du temps, cela n’entraîne de notre part aucun engagement. Il suffit « d’un clic » pour ne plus faire partie de telle ou telle communauté !
Plus nous faisons l’expérience du Christ, de la communion avec lui, plus nous percevons l’importance de la communauté chrétienne dans notre vie. Plus nous « sommes d’Église » ! Car derrière le mot « communauté », il y a le mot « COMMUNION ». C’est-à-dire partage d’une même expérience ; elle devient de plus en plus forte au fur et à mesure que nous la partageons
entre nous. Comme dans l’Évangile, le Christ continue à rassembler ses disciples, à leur transmettre la parole du Père, à leur apprendre à vivre en frères et soeurs… Comme dans l’Évangile, la puissance de l’Esprit du Seigneur continue à nous transformer, à nous unir, à nous rendre témoins de ses oeuvres de puissance et de vie.
Dans l’Évangile, puis dans la vie de l’Église, nous voyons les communautés chrétiennes se laisser rassembler dans la communion de l’Esprit Saint pour, avec le Christ, célébrer « les merveilles de Dieu » – particulièrement le « Jour du Seigneur », le dimanche.
Mais nous voyons aussi les membres de ces communautés trouver le temps de se rassembler en plus ou moins grand nombre, dans la semaine ou dans le mois, pour des temps d’amitié, de prière, de formation, d’entraide… Sinon, comment être une communauté sans se connaître humainement et s’accompagner plus concrètement ?
Nous voyons aussi que la vie des communautés chrétiennes repose sur le ministère des Apôtres et sur l’engagement de plusieurs de ses membres. C’est un équilibre sans cesse à trouver et à adapter, en fonction des personnes et des mentalités qui changent.
Rendons grâce à Dieu pour ce que nous vivons de bon en ce domaine, intercédons pour que nous sachions sans cesse nous adapter et invoquons la miséricorde de Dieu sur nos limites et nos manques de générosité. BELLE JOURNÉE DE RENTRÉE PAROISSIALE !
Guillaume Villatte, prêtre