« La résurrection de Jésus est au coeur de notre foi catholique. La fête de Pâques est la plus importante de l’année liturgique, et le sabbat juif est passé au dimanche dans l’Église en raison de cette résurrection. Le centre de la prédication de saint Paul est le Christ Sauveur, c’est-à-dire Jésus crucifié et Jésus ressuscité. Les deux parties de l’antithèse, mort et vie, crucifixion et résurrection, sont toutes deux indispensables à notre salut. La mort du Christ, d’abord, s’inscrit dans la grande tradition des sacrifices rituels juifs : Jésus accomplit et perfectionne tous les sacrifices de l’Ancienne Alliance (Heb. 9). La résurrection, ensuite, est précisément la victoire définitive sur la mort et le péché. Saint Paul pourra donc à raison affirmer : « Si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, vaine aussi est votre foi (1 Cor. 15, 14) ».
Dans l’épître aux Romains, il rappelle que nous croyons « en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus-Christ, Notre-Seigneur, lequel a été livré pour nos offenses et est ressuscité pour notre justification (Rom. 4, 24- 25) ». Cette mort physique et véritable du Christ est aussi une mort mystique au péché, à l’esclavage du démon qui nous retenait captifs. Plus loin dans la même épître, l’apôtre pose cette question : « Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort (Rom. 6, 3-4) ». Par sa mort, le Christ nous accorde une libération totale et définitive des entraves du péché.
Oui, nous sommes morts au péché, mais pour renaître à une vie nouvelle. Pourquoi avons-nous été ensevelis ? « Afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous aussi nous marchions dans une vie nouvelle (Rom. 6, 4) ». La mort au péché n’est pas le but de la vie spirituelle, seule l’union à Dieu et la charité sont importantes (1 Cor. 13). « Si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons avec lui, sachant que le Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus sur lui d’empire. Car sa mort fut une mort au péché une fois pour toutes, et sa vie est une vie pour Dieu (Rom. 6, 8-10) ». Voilà le véritable but de la vie chrétienne : une vie pour Dieu.
Après ce temps de Carême centré sur la pénitence et la mortification par union au sacrifice de Jésus-Christ, laissons-nous identifier à présent au Christ glorieux, par une vie chrétienne faite de joie, et d’une légitime fierté d’appartenir, corps et âme, à notre Seigneur. » (d’après un texte issu d’Internet)
Père Guillaume Villatte, prêtre