« Qu’il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton nom, Dieu Très-Haut, d’annoncer dès le matin ton amour, ta fidélité, au long des nuits, sur la lyre à dix cordes et sur la harpe, sur un murmure de cithare. Tes oeuvres me comblent de joie ; devant l’ouvrage de tes mains, je m’écrie : « Que tes oeuvres sont grandes, Seigneur ! Combien sont profondes tes pensées ! » (PS 91) »
C‘est avec ces mots du psalmiste, qui nourrissent la prière du Christ, que je désire aborder cette fin d’année pastorale et la fin de ma mission de curé au Plessis-Bouchard. J’ai conscience de mes limites et imperfections. Le Seigneur m’a fait comprendre qu’il n’était plus bon que j’exerce la charge de curé d’une paroisse. Il m’est donné de reconnaître le chemin parcouru par notre communauté paroissiale, par un grand nombre d’entre vous et par les différentes équipes de notre communauté chrétienne.
Dans la couche la plus profonde, la dimension spirituelle, notre communauté s’est laissé renouveler. Cela se perçoit lors des messes dominicales et en semaine. Cela se voit dans la progression de la vie chrétienne de beaucoup d’entre vous et lors de vos échanges sur la foi. Il reste sans doute à redécouvrir la force offerte par Dieu dans les sept sacrements et par la lecture assidue de la Bible.
Dans la couche intermédiaire, les équipes se sont renouvelées tant dans leurs membres que dans la diversité des origines culturelles, des expériences de foi… Elles sont plus à même de s’ouvrir et d’accueillir la diversité des demandes que suscite l’Esprit Saint dans notre société. Elles ont besoin d’être mieux accompagnées, de se former et d’oeuvrer davantage ensemble dans une même direction.
À la surface, dans cette couche épaisse que l’on peut comparer à la terre cultivable, je dirais que le sol est bien aéré : les relations sont bonnes, fraternelles et ouvertes. Les parties trop compactes « les semelles de labour » ont été en grande partie ameublies. Il sera plus aisé à beaucoup de s’enraciner et de puiser profondément la sève qui vient du Christ. Il faudra veiller au manque de stabilité d’un sol ameubli et qui demande à se tasser un peu pour être stable.
Tous ces fruits me laissent entrevoir quelque chose des grâces à venir sous la conduite de votre futur curé. Et là encore « je rends grâce au Seigneur pour sa fidélité ». J’entrevois une plus grande communion alliée à une capacité plus grande de s’ouvrir à la vie des habitants de la paroisse (élus, associations, vie de quartier). Cela demandera à chacun d’assumer plus largement sa part de responsabilité dans la vie de la communauté chrétienne, de son animation. Sans doute une priorité à mettre un peu plus en haut de la pile de nos priorités…
Je pars confiant, avec un coeur plus pauvre mais certain qu’il n’en sera que plus heureux de continuer à exercer le ministère de prêtre, comme vicaire, sur la paroisse de Pontoise. Paix à vous.
« Te louer mon Dieu, adorer ton Nom, le porter au fond de moi, comme un trésor, un bien précieux à partager. »
Guillaume Villatte, + prêtre