De par notre éducation et notre tempérament, nous avons chacun une façon de voir le monde, de comprendre les situations, d’interpréter les évènements. Nos amitiés, nos liens de famille comptent beaucoup dans cette façon « de voir les choses ».
De même, nous nous laissons influencer par les médias que nous regardons, souvent, bien plus qu’il n’est nécessaire…
Lorsque le Christ vient éclairer notre intelligence et habiter notre coeur, lorsque nous commençons à le suivre en communion avec la communauté de l’Église… alors quelque chose change dans nos appréciations des personnes et des évènements. Quelque chose change dans notre attachement aux choses matérielles.
Ce changement se réalise dans deux domaines :
1) Tout d’abord nous changeons, petit à petit et tout au long de notre vie, notre échelle de valeur. Ce qui devient le plus important est ce qui favorise notre relation à Dieu et à son Église. Nous sommes alors plus attentifs à la qualité des relations avec nos proches, à leur profondeur… Cela se manifeste dans notre emploi du temps, dans nos priorités et dans notre façon d’être attentifs à celles et ceux que nous rencontrons tout au long de la journée.
2) L’autre transformation nous donne une clé de lecture des évènements et de ce que vivent nos proches. Nous percevons l’action de l’Esprit Saint dans le monde, autour de nous. Nous le pouvons car nous sommes attentifs à ce qu’il transforme en nous-mêmes.
« Voici les fruits de l’Esprit, nous dit saint Paul (Galates 5, 22-23), amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi ».
Et lorsque nous voyons le Mal agir et parfois sembler vainqueur… nous avons comme clé d’interprétation la Passion et la Résurrection du Christ. Cela nous conduit à regarder avec les yeux de la foi et un esprit habité par l’espérance. L’Esprit Saint conduit des hommes et des femmes, des jeunes et des moins jeunes, à aimer jusqu’au bout, à la façon du Christ. L’amour de Dieu aura en eux le dernier mot ! Les mots du Christ ressuscité au soir
de Pâques : « La paix soit avec vous ».
Notre espérance n’est pas naïve, elle s’enracine dans l’amour de Dieu qui par son Esprit Saint a été vainqueur du Mal ; non pas en l’évitant mais en l’affrontant jusqu’à l’atteindre au coeur. Il est dit au Christ dans le psaume (109, 2) – et donc à nous qui sommes unis à Lui :
« Domine jusqu’au coeur de l’ennemi. ».
« Ayez la joie de l’espérance, tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière ». (Romains 12,12)
« Cette espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ». (Hébreux, 6, 19)
Guillaume Villatte, prêtre