Dieu prend soin de son Peuple, se penche sur lui : « J’ai vu la misère de mon Peuple…
J’ai entendu son cri devant ses oppresseurs ; oui je connais ses angoisses. Je suis descendu pour le délivrer… » (Exode 3, 7-8). Ce qu’il a réalisé pour le peuple d’Israël esclave en Égypte, il l’a renouvelé d’une façon plus merveilleuse et profonde en Jésus-Christ. Il nous a délivrés de la Mort éternelle (« grande mort ») ; il nous a délivrés des esprits mauvais (les démons). Il nous a revêtus de son Esprit Saint pour nous introduire auprès
de Dieu, comme des fils et filles bien-aimés.
Par le pouvoir des clés du Royaume des cieux confié à l’Église par le Christ, celle-ci offre généreusement aux croyants la capacité de VIVRE UN TEMPS DE DÉLIVRANCE PENDANT LE CARÊME. « Avec le Christ mourir à » ce qui nous empêche de vivre pleinement l’Alliance avec Dieu entre nous, pour « vivre avec le Christ de sa vie de ressuscité » ;
rayonner de sa joie et de sa paix : « Il est le Fils bien-aimé du Père éternel ». Dans sa lettre aux Philippiens, l’apôtre saint Paul exprime son désir ardent :
« Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en devenant semblable à lui dans sa mort, avec l’espoir de parvenir à la résurrection d’entre les morts ». (Ph 3, 10-11)
D’ici le début du carême – mercredi des Cendres 14 février – nous pouvons prendre le temps de réfléchir à ce qui nous empêche de vivre pleinement de la vie du Christ ; ce qui nous tient liés à des « esprits impurs ». En demandant « les lumières de l’Esprit Saint », nous saurons comment « mener le bon combat » durant le carême. Nous saurons prendre les bonnes décisions humaines et puiser aux moyens spirituels que Dieu nous donne par son Église (Prière – Jeûne – Partage et le sacrement de la réconciliation qui est si puissant…).
C’est en répondant généreusement à cet appel que nous serons associés au combat du Christ Jésus. Avec nous et toute l’Église, la réconciliation et la paix pourront se développer dans notre monde. Serons-nous au rendez-vous de Dieu, avec générosité ?
Guillaume Villatte, prêtre