C’est par cette affirmation que se termine le symbole de la foi des conciles de Nicée (325) – de Constantinople (381). Puis vient le « Amen » qui manifeste notre adhésion à ce que nous venons de proclamer. SOMMES-NOUS VRAIMENT DANS CETTE ATTENTE ? Ou, d’une façon plus concrète, pourrions-nous chercher dans notre vie, nos attitudes, nos choix, notre emploi
du temps… comment se traduit cette attente. Il en va du sérieux de notre foi, de la cohérence de notre vie et du témoignage que nous portons autour de nous.
Il ne s’agit pas de fuir les réalités du monde présent. Il ne s’agit pas de vivre « ailleurs » sans prendre part aux joies et aux peines d’une vie humaine. Il ne s’agit pas de fuir les luttes et les combats pour un monde plus juste et équitable. Alors de quoi s’agit-il ?
La première chose qui me vient à l’esprit pour répondre à cette question, c’est que notre monde, l’histoire des peuples et des personnes, a un horizon qui dépasse les limites humaines et la puissance du Mal. « Ce monde à venir » est déjà là en germe ! C’est la Bonne Nouvelle que le Christ atteste lorsqu’il affirme en Luc 17, 21 : « LE ROYAUME DE DIEU EST AU MILIEU DE VOUS ». Il nous arrive tous de vivre des moments de communion, de paix, de liberté intérieure… des étincelles de bonheur ! À chaque fois, c’est la manifestation furtive « du Royaume de Dieu » qui se construit. Ce Royaume auquel, tous, nous aspirons, chrétiens ou non. Chacun l’appelant et se le représentant différemment.
En nous préparant à célébrer la solennité de Tous les Saints et, le lendemain, de prier pour tous les défunts qui sont en purgatoire et se préparent à entrer en paradis… il est bon, peut être, de prendre davantage de temps pour la prière et la lecture de la Sainte Écriture. C’est une façon concrète de sortir de notre enfermement matérialiste et consumériste. Il est bon aussi de cultiver ces temps gratuits et généreux qui permettent à chacun d’expérimenter cette part du Royaume de Dieu qui nous fait du bien et nous ouvre à l’Espérance.
Guillaume Villatte, prêtre