Depuis quelques mois, le père Guillaume a proposé à des paroissiens de prendre en charge un lopin de terre à côté de la salle paroissiale. Parmi les volontaires, Paul et Karine se sont mis au travail avec la curiosité des jardiniers néophytes. Ils témoignent maintenant des bienfaits de leur accès vivifiant à la nature.
Paul et Karine – jeune couple arrivé à la paroisse en mars dernier – se sont engagés activement au potager qui se trouve aux abords de la salle paroissiale. Etes-vous déjà passé faire un tour ? Vous serez ravi d’y trouver une grande variété de légumes et aromates, à savoir des radis, des salades (feuille de chêne), du chou-fleur et du chou rouge, différentes variétés de tomates, des courgettes, de l’oseille, de la coriandre et de la menthe. Il y a également certains fruits : melons, framboises, fraises, figues et groseilles.
Ces aliments poussent notamment grâce aux efforts de Paul qui consacre son temps libre à cette activité gratifiante. Elle lui a permis de changer son rapport à la nature et de comprendre la valeur du travail de ceux qui mettent leurs mains dans la terre. C’est la première fois qu’il s’occupe d’un potager, c’est une activité qu’il avait envie de pratiquer mais il n’en avait pas eu la chance auparavant. Alors il a saisi l’opportunité dès que le père Guillaume lui en a parlé. Il s’est renseigné, a suivi les conseils de son père et du prêtre et a regardé des tutoriels en ligne… Il a appris à semer et à repiquer, mais surtout, c’est sa personnalité qui a évolué.
Paul affirme que c’est une vraie activité chrétienne, qu’il vit l’évangile en cultivant sa patience, en réaffirmant son besoin de « prendre soin de », en récoltant ce qu’il sème, en partageant les récoltes et en remerciant Dieu de la bonté de la nature. Il y va aussi souvent que possible (parfois tous les soirs). Il a compris le sens de « voir la vie autrement », d’une façon plus naturelle : en suivant le rythme de la nature, sans intrants, en récoltant l’eau de pluie, en remerciant tant pour les jours de soleil que les jours de pluie, heureux pour les plantes ! Grâce au père Guillaume il a aussi compris l’importance de l’Angélus à midi, quand les paysans s’offraient une pause, priaient et rendaient la partie sacrée de leur travail à Dieu. Et vous donc ? Aimeriez-vous en faire l’expérience ?
Constanza Chalvignac