La communion est affaire de désir, non pas le nôtre mais celui du Père. Que veut Dieu le Père pour ses enfants ? Il veut l’unité, la communion des enfants dispersés. C’est un travail de tous les jours. Avant même de penser à la communion eucharistique, il s’agit d’abord de marquer notre communion dans l’Église. Cette unité se traduit par notre adhésion à la foi, à l’écoute de la parole de Dieu et à l’eucharistie.
À des enfants qui vont faire leur première communion, je dis souvent qu’ils vont vivre deux communions. La communion à la Parole, d’abord. Cette Parole, nous l’entendons tous les jours, elle est différente tous les jours comme la vie qui change tous les jours. Et j’écoute cette Parole de façon différente selon mon âge. Comment vais-je répondre ? Vais-je dire oui, ou bien peut-être ? C’est déjà tout un travail d’entendre une Parole et de vouloir communier, adhérer à cet te Parole. Une fois que j’ai entendu et assimilé cette Parole, je vais entrer dans une autre communion. Pour me permettre de vivre cette Parole, il me faut une force supplémentaire. Cette force c’est la vie même de Dieu, la vie de son Fils, qui se donne à moi. Là, j’entre dans la
communion eucharistique, j’adhère à la vie même du Christ, et cela se manifeste par le désir de vouloir communier à sa mort et à sa résurrection.
Qu’est-ce qui devrait nous arrêter d’aller communier ?
C’est toujours une affaire de conscience, et toujours une affaire de désir. Après l’écoute de la Parole, certaines personnes se sentent parfois non pas indignes, mais pas prêtes.
Parce qu’elles ont peut-être commis un péché, que leur conscience n’est pas prête. Et c’est très respectable, parce que ces personnes savent que communier, ce n’est pas n’importe quoi. C’est adhérer pleinement à la Parole et à la vie du Christ qui s’est offert pour chacun de nous.
Extrait d’un article de Sophie de Villeneuve du 18/12/2014, journal La Croix