Devant une trentaine de spectateurs, Marie Hélène a présenté notre invitée Chantal Touvet. C’est via la paroisse Saint-François-de-Sales que le contact a été pris avec elle. Elle a accepté de participer à notre après-midi et de plus, à plancher sur un sujet proposé par le père Guillaume : « L’Esprit Saint dans la vie de Saint François de Sales ». Elle a relevé le défi et donné une conférence de plus d’une heure pour démontrer avec brio que l’Esprit, c’est toute l’existence du saint.
Elle a surtout distingué quatre étapes constructives dans le parcours de François.
Pendant ses études à Paris, il a traversé une période de profonde angoisse, se croyant prédestiné à être damné. C’est en acceptant son sort, par l’intercession de la Vierge Marie, qu’il est instantanément délivré et assuré pour toujours de l’Amour de Dieu. Pour affermir sa vocation de prêtre, il devait affronter son père qui le destinait à de hautes fonctions civiles et à un noble mariage. L’action de l’Esprit Saint se manifeste alors pour lui : par sa chute de cheval suite à laquelle il constate que les épées tombées au sol forment un signe de croix, et par sa nomination comme prévôt du chapitre annoncée par le diocèse de Genève, en présence de son père. Rien ne s’oppose plus à son ordination. Plus tard, dans le Chablais, François est volontaire pour partir évangéliser les protestants, en compagnie de son cousin Louis de Sales. Mais il se heurte à l’hostilité et l’indifférence des habitants. Inspiré par le Saint Esprit, il confie sa mission à la Vierge Marie dans une chapelle où il échappe miraculeusement à une embuscade et puis, il rédige et écrit des billets déposés sur les pas des portes. Il suscite ensuite les 40 heures de prière à Thonon, qui conduisent à 25 000 conversions. Plus tard, l’Esprit Saint se manifeste par une vision prémonitoire, qui annonce à François de Sales et à Jeanne de Chantal leur rencontre providentielle. A Dijon, où il est venu prêcher, ils font connaissance et se retrouvent progressivement autour d’un projet de fondation d’un monastère, où des « Marie » seraient dédiées à la vénération et des « Marthe » iraient soigner des malades. Mais finalement, les visitandines ne seront pas autorisées à servir à l’extérieur des couvents et se limiteront à pratiquer la charité entre elles. Saint François de Sales rédige alors pour les religieuses son « Traité sur l’Amour de Dieu », enseignant par expérience que l’Esprit Saint les renouvelle par l’embrasement des cœurs.
Après un temps d’échange en petits groupes, Chantal Touvet a répondu à diverses questions sur les particularités de saint François de Sales et la pérennité de ses enseignements. Il en ressort qu’il demeure le docteur de la douceur. « Tout par amour, rien par force » a-t-il écrit et, en effet, à force de patience et de prières, il a relevé tant de défis démesurés pour l’homme. Il nous dit comment minimiser les contrariétés et comment prétendre à la sainteté, de petits gestes en chapelets.
Durant la récollection de ce samedi, animée par le père Guillaume, la prière à saint François de Sales nous incitait à l’action confiante et audacieuse, à son exemple: « Que l’Esprit du Christ nous rendent inventifs pour rejoindre tous les habitants de notre paroisse et leur proposer la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ. ». Comme ce fut le cas pour Laure, confirmée l’an dernier, qui nous a livré un témoignage bouleversant.
Le lendemain, la messe de la fête patronale était partagée par une assistance nombreuse et de tous âges. Guitare, harpe et orgue étaient réunis pour accompagner les choristes. Nos amis togolais ont apporté leurs chants et leurs offrandes. L’EAP a exprimé ses vœux de dynamisme pour la communauté. Et dans son homélie, le père Guillaume a souligné la nécessité d’harmoniser, comme notre saint patron, la bienveillance et l’intelligence vis-à-vis de chacun. Il s’est adressé aussi aux enfants en rappelant comment François dans sa jeunesse a su faire preuve de bonté, sans fuir devant la méchanceté de certains camarades qu’il fallait apaiser. C’est avec un apéritif dans la salle Thérèse et un repas partagé par les familles du pôle Enfance-Jeunesse que s’est terminée la belle fête patronale de cette année.
Michel R