Devant la crise écologique nous savons que de nombreux adolescents et adultes sont pris d’angoisses. Les perspectives d’une guerre longue en Ukraine, ses conséquences économiques et la menace nucléaire pèsent sur chacun et chacune de nous. Pour certains, les épreuves de la vie sont pénibles et, parfois, sans issue à vue humaine… Alors parler d’Espérance, ce n’est peut-être pas le moment !
Et pourtant, c’est bien au coeur des épreuves et parfois de la souffrance que nous découvrons en nous une force de vie, des raisons de lutter, et cette petite flamme de l’Espérance.
Qu’est-ce que l’Espérance et d’où vient-elle ? Avant de répondre à cette question, il est peut-être bon de dire ce que n’est pas l’Espérance :
L’Espérance jaillit d’une expérience ! Elle jaillit de la rencontre avec le Christ, de son regard posé sur nous. Elle jaillit de la foi, cette relation intime avec le Christ, qui nous fait goûter « son Amour plus fort que le Mal et la Mort ». L’Espérance est un don de Dieu offert lorsque nous laissons le Christ s’approcher de nous tels que nous sommes. Il se peut que l’Espérance nous fasse couler des larmes,
comme St Pierre croisant le regard du Christ juste au moment où il vient de le renier – Il sait qu’il est aimé et qu’un avenir est encore possible avec Jésus. Il y a dans l’Espérance quelque chose qui dépasse les conditionnements humains les plus forts, les réalités concrètes les plus évidentes. « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » nous dit St Paul dans sa lettre aux Romains (8, 28).
Devant le mystère de sa mort, le Christ Jésus « a espéré contre toute Espérance » ! Quelque chose en lui – l’Esprit Saint, l’Amour du Père – témoignait silencieusement au plus profond de son être ; « Dieu ne peut pas vouloir que cela se termine ainsi ! Et, en effet, il s’est relevé d’entre les morts, il est ressuscité, Alléluia ! Oui, Seigneur « nous tenons cette Espérance que vive en nous à jamais le mystère de Pâques ». Aide-nous à porter témoignage de cette Espérance autour de nous.
Guillaume Villatte, † prêtre