La beauté du temps pascal s’exprime d’abord de façon très concrète par la beauté des célébrations liturgiques, la beauté de la décoration liturgique, ainsi que par les premières journées ensoleillées du printemps… « Ô Seigneur notre Dieu qu’il est grand ton Nom par tout l’univers » est le cri du coeur du psalmiste au psaume 8. Dans le psaume 18 sa méditation est allée plus loin et il découvre que la Bonne Nouvelle du salut s’exprime à travers le cycle de la nature : « Les cieux proclament la gloire de Dieu, le firmament raconte l’ouvrage de ses mains. Le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en donne connaissance. Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende ; mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde… ». Oui, le mystère de la mort et de la résurrection d’entre
les morts est inscrit « comme par avance » dans le cycle de la nature. Jésus un peu avant de mourir disait : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas il reste seul, mais s’il meurt il donne beaucoup de fruits » (Jean 12). À chaque messe nous chantons la sainteté de Dieu en disant : « le ciel et la terre sont remplis de ta gloire ! »
La beauté du temps pascal s’exprime aussi par la joie qui transfigure notre assemblée et nos familles, la joie qui transfigure nos vies. Elle est le rayonnement de la lumière du Christ ressuscité. C’est cette lumière qu’exprime la belle flamme du cierge de Pâques ! N’hésitons pas à porter notre regard vers elle au cours des célébrations et accueillons cette lumière de vie éternelle qui jaillit du Christ ressuscité d’entre les morts. « Je suis la lumière du monde dit Jésus, celui qui marche à ma suite aura la lumière de la vie, même s’il meurt il vivra » (Jean 9, 1-7).
La beauté du temps pascal s’exprime à travers la communion des disciples ! Le livre des Actes des Apôtres nous dit « qu’ils n’avaient qu’un seul coeur et une seule âme » (Actes 1, 14 et 4,32-37). Ils sont unis dans la même joie, la même foi, dans la même expérience du Christ ressuscité. Leurs disputes, jalousies, divisions s’en sont allées… Cette grâce se renouvelle chaque année pour l’Église et les différentes communautés chrétiennes. Elle se réalise pour nous aussi au Plessis-Bouchard.
La beauté du temps pascal est de nous conduire à vivre aujourd’hui l’expérience des saintes femmes et des premiers disciples après Pâques. Cette expérience nous permet de renouveler notre rencontre avec le Ressuscité. Elle nous prépare à entrer dans une foi plus profonde à partir de la fête de l’Ascension. Et surtout elle nous conduira à être revêtus « de la force » de l’Esprit Saint le jour de la Pentecôte.
Une force pour aimer et porter témoignage en la résurrection du Christ autour de nous. Cela nous comblera de joie !
Guillaume Villatte, † prêtre