La lettre que notre ami Roger Amory nous a envoyée du Liban, en juillet dernier, sur la situation gravissime de ce
pays et que nous avons publiée dans notre « Lien » du 12 septembre 2021 ne pouvait nous laisser indifférents. D’autant que cette situation empire. Récemment, c’est une journée complète de coupure d’électricité que les Libanais ont vécu. Et ce, faute de fioul pour alimenter les centrales électriques. Selon la Banque Mondiale, les Libanais vivent une crise économique inédite « l’une des pires au moins depuis 1850 », avec une inflation galopante, des licenciements massifs. Au pays du Cèdre, 78% de la population vivent désormais sous le seuil de pauvreté. Conscient de la menace d’un effondrement du pays, le pape François a organisé, le 1er juillet dernier, une journée de prière et de réflexion entre patriarches chrétiens (chaldéens, melchites, syriaques, orthodoxes, arméniens et à laquelle participait également un cardinal maronite). Une initiative susceptible d’être l’un des outils pouvant permettre de débloquer la situation du pays. Mais il ne fallait pas « s’attendre à ce que le pape sorte un lapin de son chapeau », avait prudemment averti une source vaticane. Le pape François a cependant tenu, lors de cette rencontre du 1er juillet, à remettre les pendules à l’heure, n’épargnant pas la classe politique libanaise. « Cela suffit les avantages de quelques-uns sur le dos d’un grand nombre ! Cela suffit la domination des vérités de partis sur les espérances des gens », reprenant là un discours qu’il avait tenu en juillet 2018, à Bari, lors d’une rencontre des responsables chrétiens du Proche-Orient. « Cela suffit d’utiliser le Liban et le Moyen Orient pour des intérêts et des profits étrangers ! Il faut donner aux Libanais la possibilité d’être protagonistes d’un avenir meilleur, sur leur terre et sans ingérences abusives ! » Et le pape de supplier les Libanais de ne pas se décourager « tout en enjoignant leurs responsables politiques de trouver des solutions urgentes et stables à la crise économique, sociale et politique actuelle ». Et nous, que pouvons-nous faire ? Peut-être, pour les croyants, déjà entrer dans la prière du pape « pour que ce pays ne s’effondre pas ». Ensuite, manifester, dans la mesure de nos possibilités, notre solidarité envers le peuple libanais.
Notre paroisse St-François-de-Sales du Plessis-Bouchard a décidé de lancer un appel aux dons pour les Libanais tombés aujourd’hui dans une grande pauvreté. Les fonds seront collectés par le Secours Catholique/Caritas France, via sa délégation de Pontoise, puis transférés par elle à Caritas Liban, à Beyrouth. Le Secours Catholique/Caritas France aide depuis de nombreuses années la Caritas Liban. Et, au lendemain des terribles explosions qui ont dévasté et endeuillé Beyrouth, le 4 août 2020, elle a immédiatement débloqué pour elle une somme de 40 000 euros afin de soutenir les populations sinistrées. Devinant, d’une part, les difficultés financières que vous pourriez avoir en ce temps de crise de Covid avec ses conséquences sur l’emploi et, d’autre part, le nombre d’appels aux dons en tout genre qui, chaque jour, envahissent nos boîtes aux lettres, nous avons des scrupules à vous solliciter à notre tour.
Alors donnez ce que vous pouvez. Les chèques sont à libeller au nom du Secours catholique/Caritas France, avec au dos la mention obligatoire : « Pour le Liban ». Et ils sont à adresser