Si le temps du Carême puis le temps pascal nous préparent à recevoir ou à être renouvelés par la puissance de vie de l’Esprit Saint… le plus important reste à vivre ! Comment allons-nous laisser les dons du Saint-Esprit se développer en nous et à travers nous ? Comment allons-nous les reconnaître dans la vie de la communauté chrétienne, dans nos familles et dans nos vies personnelles ?
Ces questions sont encore plus « brûlantes » pour ceux et celles qui ont fait l’expérience de l’effusion de l’Esprit Saint, ceux et celles aussi qui viennent de célébrer le sacrement de la confirmation : à Pâques, le jour de leur baptême, samedi dernier pour d’autres.
La première oeuvre en nous de l’Esprit Saint est l’éveil, le réveil pour certains, d’un attachement à Jésus, d’un désir de le connaître davantage, d’écouter ses paroles pour en vivre (lecture de la bible,
attention à la prédication de l’Église, au témoignage de la vie des saints et des saintes …
Une autre action de l’Esprit Saint en nous est le désir de rencontrer d’autres personnes qui font la même expérience, de partager ce qui se passe en nous… et de venir en rendre grâce le dimanche dans la célébration de l’Eucharistie.
Pour certains, cette expérience de l’Esprit Saint, de son action en eux peut s’exprimer à travers une émotion profonde, des larmes, une joie qui submerge… Quelque chose est transformé au plus profond de l’être, la personne sait que cela est bon. Pour autant elle a du mal à mettre des mots sur cette expérience.
Pour d’autres, il y a la prise de conscience dans un premier temps « amer » de son péché, de la façon dont Dieu fut mis de côté… Dans le même temps la certitude d’être revêtu de la tendresse, de la miséricorde de Dieu…
D’autres encore découvrent en eux une force nouvelle pour vivre en chrétien et simplement, quand l’occasion se présente, témoigner de l’action de Dieu dans sa vie et celle du monde.
Il se peut que l’envie de servir l’Église, à travers une communauté chrétienne ou dans une association caritative, commence à naître. Il se peut que l’on perçoive que notre vie ne donnera toutes ses potentialités qu’en devenant prêtre, religieux, religieuse, laïc consacré, vierge consacrée ou encore en attendant le mariage pour vivre un amour à travers toutes les dimensions de la sexualité. Ce qui est important c’est de donner un peu de temps pour vivre « ces motions intérieures » qui viennent de l’Esprit de Dieu. Il est important aussi de renouveler fréquemment notre oui à l’action de l’Esprit Saint en nous. C’est de les nourrir à travers une vie quotidienne vécue avec le Christ et de se laisser rassembler le dimanche avec la communauté chrétienne pour rendre grâce. Enfin il est important de renouveler cette grâce à travers le sacrement de la réconciliation et autres sacrements de la foi.
Guillaume Villatte, prêtre
Curé de la paroisse du Plessis-Bouchard et de Franconville gare