Posted by on 20 avril 2025

Dans la nuit du 19 au 20 avril, les cloches vont se faire entendre joyeusement pour nous rappeler que cette nuit, le Christ sort vivant du tombeau : l’homme-Jésus que l’on a crucifié est « réveillé » du séjour des morts. Il est vivant pour toujours, il ne mourra plus jamais. Mais que disons-nous quand nous affirmons que le Christ est ressuscité et qu’avec lui nous ressusciterons ? D’abord que l’homme appelé Jésus, comme beaucoup de Juifs de cette époque, est réellement mort sur la croix : sa chair a connu cette rupture totale et le « séjour des morts ». Sa mise au tombeau est la conclusion de la tragédie qui, en quelques heures, le fait juger, condamner et périr. Au matin de Pâques, il n’est plus dans le tombeau. Les femmes qui le
suivaient sur les routes de Palestine, les disciples, en sont les témoins bouleversés et, parmi eux, certains ont peiné à croire cette étonnante réalité.

Qui n’a pas souhaité voir, comme saint Jean, pour comprendre la résurrection du Seigneur ? Cela semble tellement simple cette foi de saint Jean, presque évident, presque naturel et, pourtant, c’est un acte surnaturel, c’est-à dire un acte qui vient de Dieu et qui y conduit. Oui, le
surnaturel semble naturel chez saint Jean. Or, c’est l’acte de foi du disciple bien aimé, « celui que Jésus aimait », celui qui a une place toute particulière dans le coeur du Seigneur. D’où
lui viennent cette simplicité et cette force dans la foi ? Ne serait-ce pas cette proximité et cette amitié qui ont donné cette foi simple à saint Jean ? En ce temps de la Résurrection, il nous est donné de voir, il nous est donné d’approcher notre coeur du coeur du Seigneur, il nous est donné de croire.

Certes, la Résurrection de Jésus est un mode d’existence radicalement nouveau : ce n’est pas la survie de l’âme, la réincarnation, la reprise de sa vie antérieure. C’est l’entrée de Jésus-homme dans la puissance de Dieu : il a accepté de tout perdre par amour de l’humanité, il reçoit le don
définitif de la vie. Jésus est passé de la mort à la vie et « cette vie n’aura pas de fin ».

Ce « passage » (pâque) est le fondement de notre foi : nous aussi, nous ressusciterons avec Lui. Pâques est donc pour nous la grande fête de l’espérance : Dieu nous aime, il nous donne sa vie par son Fils (par le baptême) et l’Esprit Saint habite en nous. La foi en la Résurrection est la Bonne Nouvelle : « Je suis venu pour qu’ils aient la vie », dit Jésus. De tout coeur, célébrons dans la joie cette fête de Pâques. Venons, voyons et croyons.
Rendons grâce à Dieu pour ces jeunes de notre paroisse qui entrent dans la grande famille des enfants de Dieu, par le baptême dans la nuit de Pâques.
Paix à vous !
Père Augustin, curé de la paroisse.