Le 24 janvier, l’Église fête son saint docteur, et notre communauté pourra célébrer son saint patron le dimanche 26 janvier. Au programme :
10 h 30 : messe avec adoration des reliques,
11 h 30 : apéritif savoyard : chacun est appelé à apporter une spécialité des Alpes : fromage, charcuterie, sirop…
12 h 30 : repas partagé, chacun apportant un plat à son gré,
14 h 00 : après-midi avec animations
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Cette année, l’accent est mis sur l’attachement de saint François de Sales à sa Savoie natale.
« Si votre excellence me le permet, je lui dirai, avec esprit de liberté, que je suis né, nourri et instruit, et tantôt envieilli en une solide fidélité envers notre prince souverain, à laquelle ma profession, outre cela et toutes les considérations humaines qui se peuvent faire, me tiennent étroitement lié. Je suis essentiellement SAVOISIEN, et moi, et tous les miens ; et je ne saurais jamais être autre chose ». (lettre au marquis de Lans, 1715)
Une grande partie de la vie de saint François de Sales permet de comprendre pourquoi, encore de nos jours, il est considéré comme un protecteur majeur des Pays de Savoie.
Né en 1567 au château de Sales, près de Thorens-Glières, François est issu d’une famille noble du duché de Savoie. Après des études à Paris, il part à Padoue pour approfondir notamment la philosophie. Devenu prêtre en 1593, il accepte une mission périlleuse demandée par le duc de Savoie, Charles-Emmanuel 1er. Il s’agit de restaurer la religion catholique dans le Chablais, la région de Thonon devenue protestante. Dans les villages, François placarde dans les lieux publics des textes sur la foi, destinés aux habitants devenus protestants. Il se sert de l’imprimerie, développée un siècle plus tôt, pour distribuer en masse ses écrits. Ce sont les premiers journaux catholiques. Entre 1597 et 1598, la majorité de la population de la Savoie redevient catholique. En 1602, saint François de Sales reçoit la charge d’évêque de Genève, mais comme la ville est restée un bastion du calvinisme, il est contraint d’exercer sa charge épiscopale depuis Annecy. C’est ici qu’il fondera avec sainte Jeanne de Chantal l’ordre religieux des Visitandines. Mais une action moins connue a embelli le patrimoine de la Savoie. La restauration catholique passait aussi par l’ornementation des églises et des chapelles, car la toute puissance de Dieu se devait d’être racontée avec beauté. Pour contrecarrer la sobriété du protestantisme, l’évêque François visite les paroisses de son diocèse afin de procéder à leurs décorations et à leur ameublement. Dorure et éléments colorés viennent embellir les édifices. Pour faire écho à la Renaissance italienne, on intègre dans les églises, colonnes, courbes et volutes. Les petites églises de Savoie deviennent de véritables merveilles, illustrant le paradis céleste.
François de Sales s’éteint le 28 décembre 1622, dans le couvent de la Visitation de Bellecour à Lyon, mais ses reliques sont déposées à Annecy dans l’église qui lui est dédiée en 1641. Elles sont transférées en 1911 dans la basilique de la Visitation à Annecy. Après sa canonisation en 1665, trente-trois chapelles lui sont consacrées dans son diocèse.