Poème de saint Jean de la Croix
Cette flamme, c’est l’Esprit Saint qui envahit l’âme et la transforme en Dieu.Comme la flamme rend le bois incandescent et le transforme en feu. Goûtons, si vous le voulez bienla dernière strophe, comme une grâce du mystère de la Nativité du Seigneur : Jésus qui s’éveilleen l’âme : « Avec combien de douceur et d’amour ». Que cette grâce soit pour chacun et chacune devous et pour vos proches.
Guillaume Villatte, prêtre
« Ô vive flamme d’amour qui frappez délicatement
Le plus profond centre de mon âme,Puisque vous ne m’êtes plus fâcheuse,
Achevez, s’il vous plaît, votre ouvrage ;
Rompez le voile de cette douce rencontre.
Ô cautère agréable ! Ô délicieuse plaie !
Ô main douce ! Ô délicat attouchement !
Qui a le goût de la vie éternelle,Qui paie toutes mes dettes !
En faisant mourir, vous avez changé la mort en la vie.
Ô flambeau de feu ! Dont les splendeurs
Éclairant les profondes cavernes
Du sens obscurci et aveuglé, dans ses excellences extraordinaires,
Donnent tout ensemble de la chaleur et de la lumière à son bien-aimé.
Avec combien de douceur et d’amour vous éveillez-vous dans mon sein
Où vous demeurez seul en secret !
Dans votre douce aspiration,Pleine de biens et de gloire,
Que vous m’enflammez agréablement de votre amour ! »