Les plus anciens connaissent bien cette maxime de Socrate. Il est, dans l’expérience de la foi, une façon particulière de la vivre. Sainte Thérèse d’Avila témoigne que c’est en connaissant Dieu que l’on se connaît en vérité. Que veut-elle dire ?
Dans la vie courante, c’est à travers les relations avec les autres que l’on prend connaissance de ce qui est en nous, grâce à nos réactions et nos pensées ; grâce aux remarques qui nous sont faites. De même, c’est en prenant le temps d’une rencontre fréquente et profonde avec Dieu que l’on découvre le regard qu’il porte sur nous, la dignité qui est la nôtre, ainsi que notre
profonde dépendance envers Lui, notre Créateur et Sauveur.
Dieu fait connaître à Thérèse que nous sommes une perle précieuse, une grande demeure (« un château ») dont la pièce principale est habitée par sa présence et où il peut vivre une communion profonde avec nous. L’entrée dans le château et la progression vers la pièce principale où Dieu nous attend se fait – dit Thérèse – par « l’oraison » et « la considération ».
• L’oraison : « C’est un dialogue affectueux avec Dieu qui est là et qui nous aime ».
• La considération : « C’est une réflexion personnelle qui nous aide à prendre conscience de qui est Dieu et de la façon dont il se comporte avec nous ; sa bonté, sa miséricorde… Une réflexion qui nous aide à accueillir la sainteté de Dieu et notre pauvreté de coeur et d’action… ». Cela à partir de notre vie, de la Sainte Écriture, du témoignage des saints…
Pendant le Carême, nous sommes appelés à être davantage attentifs à la façon dont Dieu vient
sauver son Peuple. Toute la Bible en témoigne ! Nous sommes aussi appelés à « nous reconnaître pécheurs » ; c’est-à-dire faisant ce qui déplaît à Dieu tant dans des grandes choses
graves (péchés graves) que dans de choses moins graves (péchés véniels). Thérèse témoigne qu’un jour le Christ lui a montré ses péchés passés et lui a fait des reproches. Son coeur en fut peiné pour Dieu et elle reçut la grâce d’un plus grand amour de Dieu et d’une plus forte
détermination pour ne plus commettre ces péchés. C’est cette grâce qui nous attend au début de chaque messe lorsque nous vivons pleinement la démarche pénitentielle et que nous « demandons à Dieu, à nos frères et soeurs, aux saints »… d’intercéder pour nous.
C’est cette démarche que LES CATÉCHUMÈNES vont vivre ce dimanche et les deux prochains dans ce que l’on appelle « les scrutins ». Accompagnons-les en nous engageant davantage dans cette prière et dans le désir de mieux se connaître afin de mieux aimer Dieu et le prochain. Bonne montée vers Pâques.
Guillaume Villatte